Paul Delvaux
Publié le 09/05/2011
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Paul Delvaux (1897- 1994) 1. Biographie - Paul Delvaux est né le 23 septembre 1897 à Antheit, en Belgique, dans un milieu familial bourgeois. - Son père est avocat à la cour d’appel de Bruxelles. - Il est élevé surtout par sa mère et sa tante. - A 7 ans, il suit des cours de musique et sera très vite fasciné par les squelettes humains exposés dans le local où ses cours sont donnés. - A 10 ans, il lit déjà le livre « Voyage au centre de la terre et du Tour du monde en quatre-vingts jours « de Jules Verne. - Il suit des humanités gréco-latines à Bruxelles. Dans ses cahiers d’écolier, il dessine des scènes mythologiques, des soldats et temples grecs. - En 1916-1919, une carrière de juriste en suivant les traces de son père ne l’intéresse guère ; raison de son inscription en section architecture de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Mais les mathématiques lui posant problème, il met un terme à cette formation au bout d’une année. - Un an plus tard, il rencontre le peintre, Frans Courtens, qui encourage Paul Delvaux dans une carrière de peintre et parvient même à convaincre les parents de Paul de son talent artistique. Le jeune Delvaux se réinscrit à l’Académie de Bruxelles, mais cette fois en section peinture décorative auprès du peintre Constant Montald. - A 23 ans, il rencontre Tam (Anne-Marie de Martelaere) et c’est le coup de foudre. Ses parents s’opposeront au mariage. - Il participe alors à la vie artistique et à 24 ans, il peint ses premières gares. (Les gares étant un des ses thèmes principaux). - Après ses études, il réalise des tableaux post-impressionnistes, notamment en s’inspirant de la nature et expose avec un groupe impressionniste « Le Sillon «. Après cette période impressionniste, Paul Delvaux, influencé par Ensor, évolue vers une période expressionniste et plus particulièrement l’expressionnisme flamand, caractérisé par la conception du nu et de l’atmosphère particulière. - Ensuite, il rencontre René Magritte. C’est celui-ci, ainsi que Dali et De Chirico qui vont influencer Delvaux dans le mouvement du surréalisme. C’est en effet en découvrant l’œuvre de De Chirico « Mélancolie et mystère d’une rue « que Delvaux se découvre une passion pour le surréalisme. - A 41 ans, il participe à l’exposition internationale du surréalisme à Paris. Il fait également d’autres expositions avec André Breton notamment. - A 42 ans, il fait un grand voyage en Italie, où il visite Rome, Florence et Pompéi. Ce voyage aura une grande influence sur ses œuvres, notamment en représentant des temples… - A 53 ans, il devient professeur de peinture à la Cambre. Deux ans plus tard, il épouse enfin Tam, ses parents étant décédés. - A 59 ans il entreprend un voyage en Grèce. - A 42 ans, il remporte le Prix Picard et à 76 ans le Prix Rembrandt. Il est membre de l’Académie Royale de Belgique et est associé à l’Institut de France. Il peint également de grandes compositions murales. Paul Delvaux reçoit une faveur nobiliaire du roi des Belges mais il n'y donne pas suite. - La fondation Paul Delvaux est créée en 1980, et un musée voit le jour deux ans plus tard à Saint-Idesbald dans la commune de Coxyde. Un endroit où Paul Delvaux a passé une grande partie de sa vie. - Il décède à l’âge de 97 ans en juillet à Furnes (en Belgique), où il s’était installé en 1969, et repose maintenant dans le cimetière de la ville. 2. Personnalité : - Il est élevé dans un contexte féminin; sa mère et sa tante lui ont toujours interdit d’assouvir ses pulsions, sa sexualité. Cela va influencer ses tableaux. - Sa famille est réticente à l’idée que Paul veuille faire de la peinture. - C’est quelqu’un de réservé. - La peinture est pour lui un moyen d’extérioriser son anxiété. - Il n’a jamais adhéré à un mouvement. Pour lui, chaque artiste est singulier, irréductible à un système. Il n’a jamais aimé les étiquettes, les classifications. 3. Œuvres : Delvaux a peint de nombreuses œuvres, et il m’est bien sûr impossible de les énumérer. Cependant, je vais quand même vous en citer quelques-unes, faisant partie des plus célèbres : « De roze strikken «, « Le village des sirènes «, « Vénus endormie « (qu’on retrouvera dans nombre de ses œuvres. Cette « Vénus « ne vient pas de lui. C’est en se rendant au musée Spitzner à Bruxelles, où elle était représentée, qu’il eut une révélation.), « L’Age du fer «, « L’école des savants « et « Le temple «. 3.1. Influences sur ses œuvres Ses influences premières prennent source dans les impressions reçues de son enfance. En effet, c’est le fil conducteur de son oeuvre, il y revient toujours. Il fera même une série de tableaux en hommage à Jules Verne en souvenir de son cadeau de communion, le roman « Voyage au centre de la Terre « en reprenant dans ses toiles le savant, avec ou sans tablier, Otto Lidenbock. Il possède aussi l’émoi devant la beauté (nu du féminin). C’est grâce à l’exposition du « Minotaure « à Paris où il rencontre Magritte, Ernst, Dali et surtout De Chirico qui lui fait prendre conscience d’un nouvel univers où le rationnel, les conventions et les interdits sont remplacés par les rêves et l’imaginaire, que Delvaux parviendra à extérioriser son anxiété. Delvaux exprime donc ce qu’il ressent, son inconscient à travers ses peintures. Delvaux accorde davantage d’importance à l’imaginaire des surréalistes qu’à leur cri de révolte. L'inconscient et la sexualité sont présents dans tous les tableaux de Delvaux. Il s’imprègne de la rigueur des architectures néoclassiques des œuvres de De Chirico. Il s’inspire également beaucoup de la religion. Ses études classiques gréco-latines, en secondaire, lui ont aussi inspiré son goût de l’Antiquité (frontons, arcs de triomphe,…). En effet, il fut passionné par l’Iliade et l’Odyssée de Homère. Pour lui, la femme est la métamorphose de l’Antiquité représentant en quelque sorte, une sculpture. 3.2. Thèmes présents dans ses œuvres • La femme est omniprésente, presque toujours nue, muette, esquissant un geste. Pour ses représentations il utilisera 4 modèles mais jamais il ne peindra le visage. Le visage sortira de l’imagination et aura de grands yeux noirs. Paul Delvaux dit : « Balancé entre la sensualité et le respect, j'ai peint des femmes qui sont une sorte de compromis entre Eve et la Vierge Marie. Elles sont vertueuses jusque dans leur impudeur. Je les peins parce qu'elles sont belles et désirables. « • La femme sera également représentée parfois simplement par une lampe à pétrole, souvent éteinte ; elle représenterait la chaleur du foyer de ses tantes à Wandre (Liège). • Les trains et les gares, simplement parce qu'il les trouvait beaux mais aussi parce que durant son enfance il voyageait beaucoup. Notons que femmes et trains sont très rarement associés. • Dans ses toiles il joue souvent avec les lumières : lumières naturelles de la lune et des étoiles, lumières artificielles de la ville, lumières ajoutées par toutes ces lampes, torches et bougies et par la blancheur immaculée de ces grands corps de femmes qui sont comme je vous l’ai dit, la lumière de la vie. • Il se représente souvent dans ses tableaux, comme un personnage égaré par rapport à la scène qu'il représente. • Il représente également des hommes généralement habillés en costume ou portant un chapeau melon. • Le thème de la mort, avec beaucoup d'angoisse, de peur. Des squelettes, qui parfois s'animent et deviennent acteur à part entière. • L’architecture antique, représentée notamment par des temples. • Le nœud de tissu dans lequel on a voulu -à tort- voir la représentation du sexe féminin est représenté dans la toile « Femme aux nœuds roses «. • Il veut toujours créer une atmosphère étrange. 4. Delvaux et le surréalisme : Paul Delvaux est un surréaliste qui atteint ce que d’autres surréalistes ont parfois eu du mal à atteindre : Une dimension de l’Etre de rêve. C'est-à-dire, qu’il crée ses rêves. C’est pourquoi Delvaux est en même temps un peu éloigné du surréalisme. Ce n’est pas qu’il n’a pas de procédés, au contraire, il a comme but de créer l’impression de rêve. Les rêves de Delvaux sont étonnamment clairs, et non flous. Le choix d’éléments est certes incohérent, mais l’ensemble du tableau ne produit pas l’impression d’un environnement « chaotique «. Tout semble ordonné. Dans ses tableaux, chaque élément s'identifie en effet avec un aspect du réel, mais les composantes troublent les données naturelles du monde quotidien. « Je ne suis pas toujours un surréaliste «, dit Delvaux « Je ne suis pas un inventeur de formes. Je suis plutôt, disons, un naturaliste, je ne déforme pas la nature, et je ne le veux pas «. Malgré cela, il s’apparente au surréalisme par son érotisme latent (= caché). En fait, Delvaux se situerait plutôt dans le vaste courant du « réalisme magique «.
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- La fondation Paul Delvaux est créée en 1980, et un musée voit le jour deux ans plus tard à Saint-Idesbald dans lacommune de Coxyde.
Un endroit où Paul Delvaux a passé une grande partie de sa vie.- Il décède à l'âge de 97 ans en juillet à Furnes (en Belgique), où il s'était installé en 1969, et repose maintenantdans le cimetière de la ville.
2.
Personnalité :
- Il est élevé dans un contexte féminin; sa mère et sa tante lui ont toujours interdit d'assouvir ses pulsions, sasexualité.
Cela va influencer ses tableaux.- Sa famille est réticente à l'idée que Paul veuille faire de la peinture.- C'est quelqu'un de réservé.- La peinture est pour lui un moyen d'extérioriser son anxiété.- Il n'a jamais adhéré à un mouvement.
Pour lui, chaque artiste est singulier, irréductible à un système.
Il n'a jamaisaimé les étiquettes, les classifications.
3.
Œuvres :
Delvaux a peint de nombreuses œuvres, et il m'est bien sûr impossible de les énumérer.
Cependant, je vais quandmême vous en citer quelques-unes, faisant partie des plus célèbres : « De roze strikken », « Le village des sirènes», « Vénus endormie » (qu'on retrouvera dans nombre de ses œuvres.
Cette « Vénus » ne vient pas de lui.
C'est ense rendant au musée Spitzner à Bruxelles, où elle était représentée, qu'il eut une révélation.), « L'Age du fer », «L'école des savants » et « Le temple ».
3.1.
Influences sur ses œuvres
Ses influences premières prennent source dans les impressions reçues de son enfance.
En effet, c'est le filconducteur de son oeuvre, il y revient toujours.
Il fera même une série de tableaux en hommage à Jules Verne ensouvenir de son cadeau de communion, le roman « Voyage au centre de la Terre » en reprenant dans ses toiles lesavant, avec ou sans tablier, Otto Lidenbock.
Il possède aussi l'émoi devant la beauté (nu du féminin).C'est grâce à l'exposition du « Minotaure » à Paris où il rencontre Magritte, Ernst, Dali et surtout De Chirico qui luifait prendre conscience d'un nouvel univers où le rationnel, les conventions et les interdits sont remplacés par lesrêves et l'imaginaire, que Delvaux parviendra à extérioriser son anxiété.
Delvaux exprime donc ce qu'il ressent, soninconscient à travers ses peintures.Delvaux accorde davantage d'importance à l'imaginaire des surréalistes qu'à leur cri de révolte.
L'inconscient et lasexualité sont présents dans tous les tableaux de Delvaux.
Il s'imprègne de la rigueur des architecturesnéoclassiques des œuvres de De Chirico.
Il s'inspire également beaucoup de la religion.Ses études classiques gréco-latines, en secondaire, lui ont aussi inspiré son goût de l'Antiquité (frontons, arcs detriomphe,…).
En effet, il fut passionné par l'Iliade et l'Odyssée de Homère.
Pour lui, la femme est la métamorphose del'Antiquité représentant en quelque sorte, une sculpture.
3.2.
Thèmes présents dans ses œuvres• La femme est omniprésente, presque toujours nue, muette, esquissant un geste.
Pour ses représentations ilutilisera 4 modèles mais jamais il ne peindra le visage.
Le visage sortira de l'imagination et aura de grands yeux noirs.Paul Delvaux dit : « Balancé entre la sensualité et le respect, j'ai peint des femmes qui sont une sorte de compromisentre Eve et la Vierge Marie.
Elles sont vertueuses jusque dans leur impudeur.
Je les peins parce qu'elles sont belleset désirables.
»• La femme sera également représentée parfois simplement par une lampe à pétrole, souvent éteinte ; ellereprésenterait la chaleur du foyer de ses tantes à Wandre (Liège).• Les trains et les gares, simplement parce qu'il les trouvait beaux mais aussi parce que durant son enfance ilvoyageait beaucoup.
Notons que femmes et trains sont très rarement associés.• Dans ses toiles il joue souvent avec les lumières : lumières naturelles de la lune et des étoiles, lumières artificiellesde la ville, lumières ajoutées par toutes ces lampes, torches et bougies et par la blancheur immaculée de ces grandscorps de femmes qui sont comme je vous l'ai dit, la lumière de la vie.• Il se représente souvent dans ses tableaux, comme un personnage égaré par rapport à la scène qu'il représente.• Il représente également des hommes généralement habillés en costume ou portant un chapeau melon.• Le thème de la mort, avec beaucoup d'angoisse, de peur.
Des squelettes, qui parfois s'animent et deviennentacteur à part entière.• L'architecture antique, représentée notamment par des temples.• Le nœud de tissu dans lequel on a voulu -à tort- voir la représentation du sexe féminin est représenté dans la toile« Femme aux nœuds roses ».• Il veut toujours créer une atmosphère étrange.4.
Delvaux et le surréalisme :
Paul Delvaux est un surréaliste qui atteint ce que d'autres surréalistes ont parfois eu du mal à atteindre : Unedimension de l'Etre de rêve.
C'est-à-dire, qu'il crée ses rêves.
C'est pourquoi Delvaux est en même temps un peuéloigné du surréalisme.
Ce n'est pas qu'il n'a pas de procédés, au contraire, il a comme but de créer l'impression derêve.
Les rêves de Delvaux sont étonnamment clairs, et non flous.
Le choix d'éléments est certes incohérent, maisl'ensemble du tableau ne produit pas l'impression d'un environnement « chaotique ».
Tout semble ordonné.
Dans sestableaux, chaque élément s'identifie en effet avec un aspect du réel, mais les composantes troublent les données.
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