Pars Vite et Reviens Tard.
Publié le 13/05/2011
Extrait du document
Résumé du livre de Fred Vargas, Pars vite et reviens tard
La vie autour du carrefour Edgar Quinet s'écoule paisiblement autour de quelques figures emblématiques du quartier : il y a d'abord Joss Le Guern , ancien marin du Guilvinec reconverti en Crieur de Nouvelles qui chaque jour fait sa criée en face du Viking, le bar tenu par Bertin et où tout le monde se retrouve pour commenter les brèves déposées par des auteurs souvent anonymes et lues par Le Guern . A côté du Viking, le magasin de Rollers est tenu par Damas Viguier , un grand costaud pas très futé mais qui a le coeur sur la main. Il y a le vieux Decambrais , homme lettré mais sur la paille, conseiller en choses de la vie, qui sous-loue quelques-unes de ses chambres : la première à Lizbeth , une ancienne prostituée qui a raccroché et qui s'occupe maintenant de l'intendance de la maison, Marie-Belle Viguier , la soeur de Damas qui le couve comme si elle était sa mère, et Eva, une femme battue qui fuit son mari. Depuis plusieurs semaines cependant, la criée est perturbée par des lettres \"spéciales\" contenues dans des enveloppes ivoires et annonçant à chaque fois un message anonyme et morbide : \"Et puis quand les serpents, chauves-souris, blaireaux et tous les animaux qui vivent dans la profondeur des galeries souterraines sortent en masse dans les champs et abandonnent leur habitat naturel; quand les plantes à fruits et les légumineuses se mettent à pourrir et à se remplir de vers ...\" Le message est toujours accompagné de vingt francs, un tarif bien supérieur à ce que Le Guern perçoit habituellement pour crier les messages d'autrui. Les messages ayant beau être incompréhensibles et malsains, chez les Le Guern, on est peut-être des brutes, mais on n'est pas des brigands : il lira donc le message comme tous les autres. Decambrais écoute avec attention ces messages. Il lui semble les avoir déjà lu quelque-part.
Dans un commissariat du 13ème arrondissement où vient d'emménager Jean-Baptiste Adamsberg , commissaire à la brigade criminelle, une femme vient dire son inquiétude suite à l'apparition de 4 inversés peints sur toutes les portes de son immeuble. Le commissaire lui conseille gentîment de rentrer chez elle et de ne pas se faire de bile. Mais lorsqu'elle revient quelques jours plus tard avec quelques coupures de presses relatant le même scénario dans plusieurs immeubles éparpillés dans Paris Adamsberg a l'intuition que quelque-chose de malsain se prépare.
Contre l'avis de son second Dangland qui penche pour la thèse de l'artise en mal de notoriété Adamsberg emmène le photographe de la brigade et part photographier les 4. Dans les trois immeubles qu'ils visitent le scénario est le même: les portes des appartements arborent les lettres CLT surmontées du chiffre 4 inversé peint en noir. Fait intéressant, à chaque fois toutes les portes ont été taggées sauf une et son emplacement diffère d'un immeuble à l'autre
Sur la place, Decambrais identifie enfin l'auteur des spéciales originales : il est certain que les textes sont extraits du \"Liber Canonis\", le canon de médecine d'Avicenne, médecin et philosophe persan du XIème siècle mille fois recopié. Il file à la bibliothèque et après quelques recherches, découvre que les spéciales sont extraites de textes qui traitent tous d'une seule et même thématique: l'éclosion de la peste ...
Decambrais sent bien qu'il y a quelque chose de pourri derrière tous ces messages. Il suggère à Le Guern d'avertir les flics. Le Guern est réticent. Il a eu des demêlés avec la police et moins il la fréquente mieux il se porte. Decambrais lui avoue qu'il a lui aussi fait six mois de tôle et qu'il connaît un flic spécial qui ne les prendra pas pour des charlots: Jean-Baptiste Adamsberg .
Decambrais et Le Guern se rendent dans le bureau d'Adamsberg . Decambrais explique que certaines spéciales sont tirées du journal de Samuel Pépys qui en 1665 décrit l'entrée de la peste dans Londres. La dernière spéciale est extraite d'un passage qui précède tout juste la découverte du premier cadavre. Decambrais est persuadé que quelque-chose est sur le point de se passer. Adamsberg est mal à l'aise. Il se refuse de faire tout rapprochement avec l'affaire des 4 inversés. Pourtant une coïncidence frappante ne lui a pas échappé : la première spéciale est arrivée le jour même de la découverte du premier immeuble marqué.
Voyant l'une des photos de 4 inversés, Camille, avec qui Adamsberg entretient une relation amoureuse compliquée, est persuadée d'avoir déjà vu ce signe sur la couverture d'un livre chez un ami médiéviste : Marc Vandoosler . Adamsberg le contacte et lui faxe les photos. Celui-ci est formel : il s'agit du talisman dont on frappait autrefois les portes pour se protéger du fléau en temps de peste ...
Quelque part en région parisienne, un homme - Arnaud - vient chercher chez sa grand-mère une bien étrange cargaison. Ils montent au grenier et là, parmi une multitude de rats en cages, la vieille prélève sur le corps sans vie de l'un deux - mort de peste assure t'elle - une douzaine de puces qu'elle glisse dans une enveloppe ivoire.
\"Tiens mon petit, à toi de jouer maintenant ...\"
Comme prévu la spéciale du Samedi annonce l'arrivée de la peste dans Paris et la découverte d'un premier cadavre. L'auteur a modifié la date du texte original pour la faire coïncider avec la date du jour et a remplacé le lieu original par le \"quartier Rousseau\". Adamsberg est presque déçu d'annoncer à Decambrais qu'aucun meurtre n'a été signalé dans la nuit rue Jean-Jacques Rousseau même s'il doit admettre que la rue compte l'un des immeubles taggés. Le lundi, Adamsberg annonce à Dangland qu'il ferme le dossier. Le mardi, un appel du commissariat du premier arrondissement lui apprend la découverte d'un corps rue Jean-Jacques Rousseau. Détail étonnant, le cadavre est noir ... Dès qu'ils arrivent sur place, ils s'aperçoivent que la victime a en fait été étranglée puis barbouillée de charbon noir. Adamsberg repère aussitôt l'enveloppe ivoire sur le bureau, la même que celle qui contenait les spéciales apportées par Decambrais et Le Guern . Autre détail : la victime habitait le seul appartement de l'immeuble dont la porte n'avait pas été marquée d'un 4 inversé ...
Adamsberg décide aussitôt de lancer un appel dans les médias demandant aux personnes habitant un immeuble marqué par les 4 de se faire connaître. En attendant, il se rend chez Vandoosler . Vandoosler lui révèle que le talisman suprême contre la peste était le diamant. Cette croyant populaire s'expliquait simplement par le fait que les riches habitaient des maisons plus salubres et étaient donc moins touchés que les pauvres par le fléau. Ceci dit, tout comme le 4 inversé, seuls quelques spécialistes de la question connaissent encore ces symbôles de nos jours. Pour Vandoosler, celui qui trace les 4 et recopie ces textes rares a forcément un niveau d'érudition au dessus de la moyenne. A l'inverse, il s'étonne qu'il barbouille les corps pour faire penser à la peste noire car les corps des pestiférés n'ont jamais été noirs contrairement à la croyance populaire. Enfin, il lui donne la signification des trois lettres CLT qui apparaissent dans tout traité de peste qui se respecte. Il s'agit des initiales des trois adverbes Cito, Longe, Tarde, abbréviation latine du conseil avisé en cas de peste: \"pars vite, longtemps, et reviens le plus tard possible\" ...
De retour de la rue Rousseau Dangland constate avec effroi qu'il a été piqué par des puces. Bien que convaincu que la victime n'est pas morte de la peste, la perspective d'avoir été piqué par des puces dans un appartement visité par un fou furieux qui annonce l'arrivée du fléau n'a rien de rassurante. Adamsberg lui intime de mettre ses habits dans un sac, de les envoyer au labo et de prendre une douche pendant qu'il ira lui acheter de quoi se vêtir ce qui - compte tenu de l'élégance de Dangland et du je-m'en-foutisme complet d'Adamsberg à cet égard - ne fait que rajouter quelques degrés à son niveau de stress.
Les résultats du labo tombent : les puces qui ont piqué Danglard et la première victime sont des puces de rat. En revanche elles sont parfaitement saines. Aucune trace de peste. Adamsberg a tout juste le temps de rassurer son second que déjà sont signalés deux nouveaux corps recouverts eux aussi de charbon. Là encore les victimes habitaient les deux appartements non marqués de leur immeuble. La nouvelle se répand rapidement dans les médias que de mystérieux meurtres sont liés à l'absence de 4 inversé sur les portes des victimes. Le nombre de 4 explose rendant impossible la protection des personnes réellement menacées. Et effectivement, le commissaire totalement impuissant apprend la découverte de la quatrième victime. Toutes les tentatives de recoupements aussi bien entre les victimes qu'entre les premiers immeubles marqués échouent. L'assassin semble frapper parfaitement au hasard, dans tous les milieux, à tout âge, de tout sexe. Seul point commun : toutes les victimes ont été aspergées de gaz lacrymogène, étranglées, couvertes de charbon et piquées par des puces.
Les médias commencent à s'exciter et à remettre en cause les explications de la police d'autant qu'ils rappellent que lors de la dernière peste à Paris en 1920, le gouvernement garda l'épidémie secrète malgré la centaine de victimes qu'elle fit dans les banlieues déshéritées du nord de la capitale.
Pendant ce temps, les spéciales ne cessent d'arriver - cette fois par la poste - chez Le Guern . La dernière annonce l'éclosion d'un nouveau foyer à Marseille. La vie autour du carrefour Edgar Quinet continue malgré les événements : Damas tombe peu à peu amoureux de Lizbeth qui ne l'aime pas plus que les autres hommes, Marie-Belle couve de plus en plus son frère et craint que Lizbeth ne le rende malheureux. Elle doit par ailleurs écrire et téléphoner toutes les semaines à son plus jeune frère qui vit à Romorantin et a peur de la capitale.
Comme tous les jours désormais, Adamsberg vient rituellement écouter la criée de Le Guern qui, célébrité oblige, attire de plus en plus de monde. Adamsberg est persuadé que l'assassin se cache quelque part parmi les habitués. Il cherche donc le moindre comportement suspect parmi les badots. Tout à coup, quelque chose d'imperceptible le fait sursauter, une image, maintenant disparue, qui l'a fait inconsciemment réagir. Il a beau se concentre, scruter les personnes qui s'éloignent maintenant que la criée est finie, rien à faire, l'image a disparu. Il a pourtant la conviction d'avoir touché du doigt un point capital.
Comme annoncé par les spéciales, un nouveau corps est trouvé par la police de Marseille. Même scénario que pour les précédentes victimes: les serrures ont été forcées en professionnel, du travail d'artiste, pourtant deux verrous derniers cris avaient été récemment posés, le corps est noir, étranglé.
Encore une fois impossible de faire le lien avec les autres victimes à part peut-être un passage par Paris entre 20 et 27 ans. Adamsberg se promène le long du vieux port. Un scintillement de lune sur l'eau le fait sursauter et fait lentement remonter du tréfond de sa mémoire l'image perdue la veille. C'est bien cela, un reflet fugace, éclair infime et blanc : celui d'un diamant bien-sûr, le roi des talismans, porté probablement par le semeur lui-même au milieu des badots de la place.
Les intuitions d'Adamsberg se mettent peu à peu en place. Alors que la dernière spéciale annonce un nouveau foyer à Troyes et un autre à Chatellerault, il est de plus en plus convaincu que le semeur ne frappe pas au hasard mais va chercher ses victimes dispersées. Celles-ci connaissent probablement le tueur et commencent à avoir peur comme en attestent les verrous tout neufs de la victime marseillaise.
Adamsberg passe la criée du soir à observer attentivement les mains de chaque personne présente, et tout à coup il la voit : la main ornée d'un imposant diamant ... c'est celle de Damas . Sans plus attendre, Adamsberg le fait embarquer sous les regards stupéfaits des habitués de la place. Aucun Damas Viguier n'est enregistré à l'Identité : il s'agit d'un faux nom. L'étau se resserre autour de Damas et pourtant Adamsberg est partagé : d'un côté il est sûr d'avoir trouvé le semeur de puces et l'auteur des spéciales, d'un autre côté il ne voit pas Damas en assassin. Ses empreintes digitales révèlent qu'il s'appelle en fait Arnaud Damas Heller Deville, est sorti de prison deux ans et demi plus tôt après avoir purgé une peine de 5 ans pour homicide volontaire contre sa petite amie. Il est le fils d'un célèbre industriel de l'aéronautique décédé il y a deux ans. Damas a toujours nié la responsabilité de la mort de sa copine : pour lui elle était déséquilibrée et avait sauté toute seule par la fenêtre. Par ailleurs, il nie toute implication dans les meurtres du semeur. Adamsberg le fait se déshabiller et fait analyser ses habits. Comme il s'y attendait le labo trouve deux puces de rat et Adamsberg constate plusieurs piqures sur son corps
Le lendemain, un homme inconnu débarque en sueur au commissariat et demande la protection de la police. Kevin Bougaud a été piqué par des puces et craint d'être la prochaine victime. Adamsberg sent que l'homme cache quelque-chose. Alors qu'Adamsberg feint d'ignorer sa demande de protection il crache le morceau : huit ans plus tôt, lui et sept autres personnes parmi lesquelles les 5 victimes \"pestiférées\" se sont retrouvés pour \"asticoter\" un gars. Ils ne se connaissaient pas avant cette soirée et ne se sont jamais revus depuis. Ils avaient pour seul point commun le fait de chercher de la tune. Le boulot pour lequel un inconnu les avait embauchés consistait à menacer un homme pour lui faire cracher des informations mais ça avait vite dégénéré. L'homme avait subi d'atroces sévices corporels et sexuels et sa copine, qui l'accompagnait lorsqu'ils l'avaient cueilli, avait été violée par 5 gars de la bande et avait été abandonnée inconsciente. Bougaud craint pour sa vie, d'autant qu'il pense que la police n'a pas arrêté le bon gaillard. L'homme qu'ils ont charcuté était un grand maigrichon alors que les photos à la une des journaux du jour montraient un type bien baraqué.
Damas ne veut toujours pas parler. Adamsberg se convainc peu à peu qu'il a un complice. Cet homme ne peut pas avoir étranglé de sang froid cinq personnes. Il épluche les appels de la cabine téléphonique située au pied de l'immeuble de Damas. C'est le jack-pot : il tombe sur des numéros à répétition vers Clichy, cité Hauptul, foyer de la peste de 1920 : Clémentine Courbet, 86 ans, mère de Roseline Courbet, épouse de Heller Deville. Adamsberg emmène quatre hommes et file à Clichy. Là, la grand-mère leur indique sans sourciller la machine à écrire utilisée par Damas, les enveloppes ivoires, et surtout l'élevage de 333 rats dont 11 cadavres couverts de puces et la bibliothèque croulant d'ouvrages de référence sur la peste.
La grand-mère de Damas raconte alors comment elle et son petit-fils ont patiemment élaboré l'exécution des tortionnaires. Pour cela il faut remonter à 1915, pendant la guerre, date à laquelle le père de Clémentine Courbet, Emile Journot, sauve son capitaine en le ramenant blessé du No Man's Land. En signe de reconnaissance, le capitaine lui offre un diamant que Journot va garder sur lui pendant toute la guerre. Miraculeusement, il revient du front sans une égratignure. Pour lui, la bague le protège. Quand, quelques années plus tard, la peste ravage leur rue, la famille Journot est la seule à être épargnée. Le culte de la bague salvatrice enfle jusqu'à devenir un mythe familial : le \"pouvoir Journot\", celui de maîtriser, voire diffuser le pire des fléaux : la peste noire. Alors lorsque la mère de Damas épouse Heller Deville et que celui-ci commence à les battre, Damas se réfugie chez sa grand-mère Clémentine qui lui monte la tête avec des rêves de puissance absolue. Pour ses 10 ans, elle lui confie solennellement le diamant et son pouvoir extraordinaire. A sa majorité, Damas rêve de surpasser son père. Il entreprend des études de physique. A 24 ans il découvre un procédé révolutionnaire qui présente un intérêt immense pour l'industrie aéronautique. Il pense vendre son invention à très bon prix. Mais il se fait agresser par 6 hommes et une femme embauchés par un inconnu qui veut récupérer le procédé pour pas un sou. Ils le torturent, violent sa petite amie et lui volent son invention. Un mois plus tard sa petite amie devenue folle se jette par la fenêtre. Il est accusé de meurtre et est envoyé en prison pour 5 ans. Pendant 5 ans il rumine sa vengeance, épaulé par Clémentine qui voit enfin arriver le jour où le pouvoir Journot va montrer sa pleine puissance : et effectivement, cinq des sept tortionnaires ont déjà trouvé la mort peu de temps après avoir ouvert une simple enveloppe ivoire garnie d'une douzaine de puces.
Malgré les aveux de la grand-mère, Adamsberg sent que quelque-chose cloche. D'une part Clémentine et Damas semblent intimement persuadés que leurs victimes sont bien mortes de la peste, par ailleurs, le fait que les corps soient couverts de charbon ne colle pas avec l'expertise qu'ils ont nécessairement acquise sur le fléau et ses symptômes. Lorsqu'Adamsberg évoque le role la soeur de Damas dans l'affaire la grand-mère se ferme et traite Marie-Belle de \"fille de pute\". De quoi inciter Adamsberg à recueillir le témoignage de Marie-Belle.
Alors qu'il se rend chez elle, il l'aperçoit en compagnie d'un inconnu. Croyant d'abord à un amant, Adamsberg pense finalement pas se tromper en identifiant le \"frère de Romorantin\" dont elle lui avait parlé. Il décide de prendre l'homme en filature. Accompagné de la grosse Rétancourt et de l'invisible Estalère, Adamsberg suit l'homme jusqu'à un coin désert du quai de Jemmapes. Soudain une autre silhouète apparaît. En quelques secondes, le frère de Marie-Belle lui décroche un direct à la mâchoire et lance son corps inanimé dans le canal. Adamsberg plonge au secours de l'homme pendant que le char d'assaut Rétancourt s'occupe de l'agresseur. Adamsberg a une surprise en sortant l'homme de l'eau : il s'agit de Decambrais ... Quelques minutes plus tard il retrouve Rétancourt \"transformant son énergie en masse\", confortablement assise sur le frère de Marie-Belle qui ne peut plus faire un geste. Il dit s'appeler Antoine Hurfin.
Adamsberg appelle Lizbeth pour l'informer que Decambrais s'est fait agressé. Elle n'y comprend rien : une heure plus tôt elle a transmis à Decambrais un appel soit disant émanant du commissariat lui intimant de rejoindre le commissaire Adamsberg sur le quai de Jemmapes... Adamsberg est désormais persuadé que le tueur n'est pas Damas . Decambrais s'approchait probablement trop près de la vérité lui qui n'avait jamais cru en la culpabilité de Damas et on a tenté de l'éliminer. Quelques recherches révèlent qu'Antoine Hurfin est un fils non reconnu d'Heller Deville. Autre élément accablant, il travaille chez un serrurier... Dangand identifie également le commanditaire de l'agression de Damas en cherchant les industriels de l'aéronautique sur Troyes et Chatellerault. Un certain Rodolphe Messelet, chef d'entreprise, détient 9 brevets, dont l'un correspond parfaitement à l'invention volée à Damas.
De retour chez Marie-Belle , Adamsberg trouve une enveloppe punaisée sur sa porte, simplement marquée \"Jean-Baptiste Adamsberg \". Elle explique qu'Antoine n'a fait que ce qu'elle lui a commandé de faire comme il l'a toujours fait. C'est elle qui lui a dit qui tuer, où. Elle explique qu'elle et son vrai frère Antoine haïssaient leur demi frère Damas , le fils reconnu, le fils élevé dans la soie quand eux vivaient dans la misère, la famille honteuse, les prolos de Romorantin. A la mort de leur père dans un crash au dessus de l'Atlantique, Antoine et Marie-Belle décident d'obtenir leur part d'héritage. Mais sans le corps de leur père, comment prouver leur filiation ? L'unique solution consistait à demander à Damas d'accepter de se prêter à un test ADN, chose que celui-ci refuserait certainement puisque cela reviendrait à lui soutirer les 2/3 du magot. Il fallait donc que Damas s'entiche d'abord de sa soeur. Elle a donc débarqué en lui annonçant qu'elle était sa demi soeur, qu'elle vivait dans la misère, qu'il avait également un demi frère et Damas a marché. Il s'est pris d'affection pour cette nouvelle famille et a commencé à raconter à Marie-Belle ses histoires de vengeances et de peste, les noms des tortionnaires, leurs adresses. Dès lors pourquoi récolter les 2/3 du butin quand on pouvait tout rafler ? Il suffisait de terminer le boulot derrière les puces inoffensives de Damas. Ainsi Damas croyait en l'efficacité du pouvoir Journot et elle n'avait plus qu'à le dénoncer discrètement à la police pour qu'il soit enfermé à perpétuité et puisse gérer tranquillement l'intégralité de sa fortune. Adamsberg a tout fait foirer. Elle s'est donc volatilisée. Damas et sa grand-mère sortent libres du commissariat juste coupables que de quelques piqures de puces, libres mais ébranlés de voir leur mythe s'écrouler. Avant de les laisser partir Adamsberg récupère les noms des trois derniers tortionnaires pour préparer leur prochaine comparution pour torture et viol.
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