Devoir de Philosophie

Paris, école de - peinture.

Publié le 15/05/2013

Extrait du document

Paris, école de - peinture. Paris, école de, groupe d'artistes d'origine étrangère installés à Paris au début du XXe siècle, attirés par l'activité créatrice foisonnante de la capitale et dont les débuts remontent au mouvement impressionniste. L'école de Paris regroupe divers créateurs novateurs, mais ne qualifie pas une tendance stylistique commune. Après la Seconde Guerre mondiale, le terme est utilisé pour désigner divers artistes installés dans la capitale. On différenciera l'école de Paris (ou première école de Paris) de la nouvelle école de Paris, qui réunit des peintres tels Édouard Pignon, Alfred Manessier, Jean Bazaine, Roger Bissière, Pierre Soulages, Olivier Debré, Zao Wou-ki, Jean-Michel Atlan, Nicolas de Staël. À l'instar du Polonais Eugène Zak arrivé à Paris en 1904, de nombreux artistes originaires d'Europe centrale s'installent dans la capitale : Jules Pascin en 1905 (originaire de Bulgarie), Marc Chagall en 1908 (originaire de Saint-Pétersbourg), Moïse Kisling en 1910 (originaire de Cracovie), Léopold Gottlieb en 1908, les Lituaniens Pinchus Krémègne et Michel Kikoïne en 1912, et Chaïm Soutine en 1913. À ce groupe sont associés l'Italien Amedeo Modigliani arrivé à Paris en 1906 et le Japonais Foujita en 1913. La plupart d'entre eux s'installent à Montparnasse dans le célèbre atelier de la Ruche. La diversité des styles explique la grande variété de leur production, généralement colorée et parfois marquée par l'expressionnisme et le cubisme. La Première Guerre mondiale oblige les artistes à se disperser. Un second groupe se forme durant l'entre-deux-guerres, au lendemain de la mort de Modigliani en 1920, autour d'artistes réfugiés d'ascendance israélite (Mané-Katz, Zygmund Menkès, Max Band), d'artistes d'origine russe (Constantin Terechkovitch, Serge Charchoune, André Lanskoy, Jean Pougny, Serge Poliakoff, Philippe Hosiasson, Chapoval, Joseph Pressmane), polonaise (Maurice Blond), allemande (Hans Hartung), espagnole (Francisco Bores), portugaise (Maria Vieira da Silva), néerlandaise (Geer et Bram Van Velde) ou belge (Joseph Lacasse, Georges Vantongerloo). Les tendances sont multiples, symboliques, néoréalistes ou abstraites. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« École de Paris Les œuvres conservées des peintres primitifs français sont très rares, dans la mesure où beaucoup d'entre elles ont été détruites au cours de la Révolution.

Toutefois les quelques témoignages restants, à partir du portrait de Jean le Bon (Paris, Louvre), témoignent de l'excellente qualité atteinte.

En France, ce sont surtout les cours seigneuriales qui se firent promotrices de l'art : elles favorisèrent ainsi le développement d'une peinture précieuse et raffinée, proche du goût décoratif de la miniature.

Il est incontestable que les artistes français ont connu la peinture italienne, probablement grâce à l'installation de la cour pontificale à Avignon en 1309.

Les peintres qui opèrent dans le Nord de la France semblent également avoir subi l'influence du style plus expressif et naturaliste qui caractérise la peinture allemande et flamande.

C'est ce que laissent supposer la caractérisation minutieuse du portrait du roi de France évoqué ci-dessus, ou encore le récit au rythme soutenu caractérisant les scènes représentées dans le devant d'autel de la cathédrale de Narbonne (Louvre).

Bien que tendant à accentuer le sens dramatique des tableaux à caractère religieux (la Pietà de Jean Malouel, la Crucifixion de Jean de Beaumetz, toutes deux au Louvre), les artistes français conservent toujours un ton compassé et élégant.

Le coloris est brillant, accompagné d'une utilisation abondante du poinçonnage et des motifs décoratifs.

Les vêtements sont animés par des drapés et des lignes mouvementées qui donnent plus de grâce aux figures, tandis que l'agencement des architectures est plus imprécis et irrationnel. [847] École de Paris [647] Ce portrait représente Jean le Bon, roi de France de 1350 à 1364. Ce tableau, dû à un artiste anonyme actif à la cour de Paris dans la deuxième moitié du XIVe siècle, est un rare exemple de portrait, genre qui ne connut une diffusion massive qu'à partir du XVe siècle. Les dimensions réduites de cette peinture, bien différentes des vastes proportions des retables à sujet religieux destinés aux églises, en font le premier exemple français de "peinture de chevalet" connu à ce jour. La caractérisation physionomique du roi dénote l'excellent niveau atteint par les peintres de l'école de Paris, promoteurs d'un naturalisme marqué annonçant ce que sera la peinture gothique tardive et atteignant son sommet dans les intenses portraits de Jean Fouquet. [547] Jean II est représenté de profil, pose qui permettait de mieux représenter les traits marquants du visage. Comme une image sacrée, le portrait du roi se détache sur le fond couvert d'une feuille d'or, gravée sur son pourtour. Le visage du souverain est caractérisé par un long nez et par un menton prononcé, qui lui donnent un air décidé et autoritaire. Selon la mode de l'époque, le roi porte une courte barbe et de longs cheveux qui frôlent le col blanc de son habit. Les vêtements du roi sont sobres, sans ornement, de façon à mettre avant tout l'accent sur ses qualités morales et physiques. Au-dessus de sa tête, figure une inscription en lettres gothiques indiquant son nom, "Jehan, roi de France". [447] La représentation de profil est le plus ancien système auquel recouraient les peintres pour représenter la figure humaine.

En effet, de cette façon il était plus facile de mettre en évidence les traits saillants de la physionomie.

Comme sur une médaille ou une pièce de monnaie, le profil du roi se détache sur le fond doré, sans aucun point de repère dans l'espace ou la profondeur. Cependant, la consistance de la figure est traduite par le rendu naturaliste des détails et par le clair-obscur qui nuance le teint. Les ombres estompées qui délimitent le contour du corps donnent du volume à la figure. L'attention réservée à la représentation du visage est évidente dans la coupe adoptée par l'artiste, qui représente uniquement les épaules du souverain. Du reste, la tête occupe une bonne partie du tableau. [347] Ce tableau revêt une grande importance, puisqu'il s'agit du premier portrait autonome de l'histoire de la peinture connu à ce jour.

En effet, le genre du portrait était déjà répandu dans la peinture précédente, mais uniquement comme représentation du commanditaire au sein de tableaux à sujet sacré. La représentation de profil fut sans doute empruntée par les peintres à la décoration des médailles et aux pièces de monnaie sur lesquelles, dès l'époque romaine, on représentait habituellement l'effigie des puissants. Ce n'est qu'au début du XVe siècle que les peintres flamands commenceront à représenter la figure humaine de trois quarts, ce qui permettait de donner plus de relief à l'expression du visage. Parmi les premiers peintres français qui adoptèrent ce modèle, citons Jean Fouquet, portraitiste d'exception qui travailla longtemps à la cour de Charles VII. Le portrait de Jean le Bon est probablement en rapport avec la diffusion de la culture humaniste qui se répandit en France à partir de la cour des papes à Avignon, fréquentée par d'illustres hommes de lettres, tel que Pétrarque.

Le faste de la cour d'Avignon est encore évident de nos jours dans la splendeur de la décoration des salles du Palais.. »

Liens utiles