Palestine.
Publié le 20/04/2013
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restants sont considérés comme les « Peuples du Livre ».
Ils obtiennent l’autonomie de leurs communautés, ainsi que la sécurité et la liberté religieuse.
Une telle toléranceest rare dans l’histoire des religions.
La plupart des Palestiniens adoptent la culture islamique et arabe.
Ils tirent profit du commerce et de la place religieuse de l’empirependant la première dynastie islamique, celle des Omeyyades de Damas.
Lorsque le pouvoir passe aux Abbassides de Bagdad en 750, la Palestine est négligée.
C’est unepériode agitée, faite de dominations successives par les Seldjoukides, les Fatimides et par les croisés européens ( voir califat ; croisades).
Toutefois, le pays partage la gloire de la civilisation islamique à son âge d’or des sciences, de l’art, de la philosophie et de la littérature.
Les musulmans préservent les connaissances grecques et développentde nouveaux domaines de connaissance, qui contribuent tous par la suite à la Renaissance en Europe.
Mais comme le reste de l’empire des Mamelouks, la Palestine stagne,puis décline.
3.5 Domination turque
Les Turcs ottomans d’Asie Mineure vainquent les Mamelouks en 1517 et, malgré quelques périodes d’interruption, ils dominent la Palestine jusqu’à l’hiver 1917-1918.
Lepays est divisé en plusieurs districts (sanjaks), dont Jérusalem.
L’administration de ce district est, en grande partie, placée entre les mains de Palestiniens arabisés, descendant des Cananéens et des colonisateurs successifs.
Toutefois, les communautés chrétiennes et juives reçoivent une grande autonomie.
La Palestine partage la gloirede l’Empire ottoman pendant le XVIe siècle, mais décline parallèlement au reste de l’empire durant le XVII e siècle.
Ce déclin concerne à la fois le commerce, l’agriculture et la démographie.
Il se prolonge jusqu’au XIXe siècle.
À cette époque, les puissances européennes, à la recherche de matières premières et de marchés, mais aussi dans un souci stratégique, s’installent au Moyen-Orient.
Cette présence stimule le développement économique et social.
Entre 1831 et 1840, Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, étendsa domination sur la région.
Ses mesures politiques modifient l’ordre féodal, développent l’agriculture et améliorent l’enseignement.
L’Empire ottoman restaure son pouvoiren 1840, instituant de nouvelles réformes.
Dans les années 1880, des colons allemands et des immigrants hébreux apportent les machines modernes et les capitauxnécessaires au développement du pays.
Au XIXe siècle, la montée du nationalisme en Europe, et surtout l’intensification de l’antisémitisme dans les années 1880 encouragent les juifs européens à chercher accueil sur la Terre promise, la Palestine.
Theodor Herzl, auteur de l’ État des Juifs (1896), fonde l’Organisation sioniste mondiale en 1897 pour résoudre le « problème juif » de l’Europe ( voir Sionisme).
Il en résulte une augmentation massive de l’émigration vers la Palestine.
À la veille de la Première Guerre mondiale, la Palestine compte 690 000 habitants, dont 57 000 juifs.
L’immigration juive, l’achat et les revendications des terres alertentcertains dirigeants palestiniens qui, dès lors, s’opposent de manière intransigeante au sionisme.
3.6 Le mandat britannique
Avec l’aide des Arabes, les Britanniques prennent la Palestine aux Turcs ottomans au lendemain du premier conflit mondial.
Les Arabes se révoltent contre les Turcs, cardans un échange de correspondance (1915-1916) avec Hussein Ibn Ali, cheikh de La Mecque, les Britanniques leur avaient promis l’indépendance après la guerre.
LaGrande-Bretagne fait d’autres promesses, qui entrent en contradiction avec ces engagements.
Ainsi, les accords secrets de Sykes-Picot (1916) avec la France et la Russiel’obligent à partager et à contrôler avec ses Alliés les provinces arabes de l’Empire ottoman.
Dans un troisième accord, la déclaration Balfour de 1917, la Grande-Bretagnepromet aux juifs, dont l’aide apportée à l’effort de guerre est précieuse, un « foyer national » juif.
Cette promesse est, par la suite, ajoutée dans le mandat conféré à laGrande-Bretagne par la Société des Nations en 1922.
Sous ce mandat (1922-1948), il est difficile aux Britanniques de concilier leurs promesses contradictoires.
Les sionistes envisagent une immigration à grande échelle, etcertains parlent d’un État juif englobant toute la Palestine.
Toutefois, les Palestiniens rejettent le droit des Britanniques de promettre leur terre à une troisième partie,craignant d’être dépossédés par les sionistes.
Des agressions antisionistes ont lieu, à Jérusalem (1920) et à Jaffa (1921).
Une déclaration anglaise de 1922 rejette lesrevendications sionistes sur l’ensemble de la Palestine et limite l’immigration juive, mais réaffirme le soutien à la création d’un foyer national juif.
Les Britanniquesproposent d’établir un conseil législatif, rejeté par les Palestiniens qui jugent la mesure discriminatoire.
Après 1928, lorsque l’immigration juive augmente à nouveau, la politique britannique oscille entre les pressions arabes et juives.
L’immigration fait un bond à partir de1933, avec l’avènement du nazisme en Allemagne.
En 1935, près de 62 000 juifs arrivent en Palestine.
La peur d’une domination juive est la principale cause de la révoltearabe qui éclate en 1936 et continue par intermittence jusqu’en 1939.
À cette époque, la Grande-Bretagne limite, une fois de plus, l’immigration juive et l’achat de terrespar les juifs.
3.7 Après la Seconde Guerre mondiale
La bataille pour la Palestine, qui s’atténue pendant la Seconde Guerre mondiale, reprend en 1945.
Les horreurs de l’holocauste provoquent la sympathie du monde pour lacause des juifs européens et pour le sionisme.
Bien que la Grande-Bretagne refuse toujours d’accepter 100 000 rescapés juifs en Palestine, de nombreux survivants descamps nazis arrivent à entrer illégalement sur le territoire.
La « question palestinienne » continue à se poser.
En 1947, la Grande-Bretagne déclare finalement qu’ellerenonce à son mandat sur la Palestine et qu’elle va remettre le problème aux Nations unies.
Les juifs et les Palestiniens se préparent à une confrontation.
Les Palestiniens sont plus nombreux que les juifs (1 300 000 contre 600 000), mais moins bien préparés.
Les juifs ont un gouvernement semi-autonome, dirigé par DavidBen Gourion, et leur armée, la Haganah, est bien entraînée et expérimentée.
Les Palestiniens, en revanche, ne parviennent pas à se remettre de la révolte arabe, et laplupart de leurs dirigeants sont en exil.
Le mufti de Jérusalem, leur principal porte-parole, refuse d’accepter l’État juif.
En novembre 1947, lorsque les Nations uniesproposent la division de la Palestine en deux États, il rejette le plan que les juifs acceptent.
Le terrorisme se développe des deux côtés, tandis que les combats entre juifs etPalestiniens tournent à l’avantage des premiers.
L’État d’Israël est proclamé unilatéralement le 14 mai 1948, au moment même où la Grande-Bretagne remet officiellement ses pouvoirs à l’ONU.
Israël est immédiatementattaqué par cinq armées arabes qui viennent secourir les Palestiniens.
Israël fait subir une défaite aux forces arabes et agrandit son territoire bien au-delà des limites fixéespar l’ONU en 1947.
La Jordanie prend la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie) et l’Égypte prend la bande de Gaza.
La guerre met sur les routes 780 000 réfugiés palestiniens, dont la moitié environ s’enfuient dans la panique.
La seconde moitié est évacuée de force pour laisser la placeaux immigrants juifs d’Europe et d’Arabie.
Les Palestiniens déshérités se fixent dans les pays voisins, où ils maintiennent leur identité nationale et nourrissent l’espoir deretourner dans leur terre natale.
Peu à peu, en dépit de l’action diplomatique des pays arabes, en particulier au sein des Nations unies, les réfugiés palestiniens développentde multiples organisations terroristes dirigées contre Israël et ses intérêts.
En 1967, pendant la guerre des Six-Jours entre Israël et ses voisins arabes, les forcesisraéliennes s’emparent de la Cisjordanie, la bande de Gaza, le désert du Sinaï, la partie arabe de Jérusalem et le plateau du Golan.
Ces régions prennent le nom deterritoires occupés, appellation qui renforce les discordes entre les pays arabes, les Palestiniens et l’État d’Israël.
Israël commence à développer une politique d’implantationde colons juifs dans ces territoires occupés, considérés comme un glacis de protection de son propre sol.
Voir conflit israélo-arabe ; Territoires palestiniens.
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