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Otto Dix La guerre (Histoire des arts)

Publié le 29/09/2012

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Otto Dix et la première Guerre Mondiale La première Guerre Mondiale a été un désatre matériel, financier, mais surtout humain (Huit millions de victimes). Elle a marqué les esprits de ceux qui l'ont vécu, ces derniers représenteront donc après la guerre, dans des oeuvres, des chansons ou des films cet aspect brutal et traumatisant de la guerre qu'ils ont vécu, comme l'a fait Otto Dix, avec le tryptique ou encore ses gravures. Certains se moqueront aussi des généraux, des plus puissants, des financiers dans leurs toiles, car ces derniers n'hésitaient pas à lancer toute une population, de jeunes comme de plus agés, dans les tranchées, sans qu'ils sachent l'atrocité que ces soldats ont vécus. Pablo Picasso Massacre en Corée 1951, huile sur toile Salvador Dali Visage de la guerre 1940, huile sur toile Otto Dix fût l'un de ces soldats qui représenta les horreurs de la guerre qu'il avait vécu. OTTO DIX Otto Dix est né le 2 décembre 1891, en Allemagne, d'un milieu ouvrier. Son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer, et sa mère, qui s'intéressait à la musique et à la peinture, lui donna une éducation artistique. Otto Dix prit des cours de peinture, et entra à l'école d'arts appliqués de Dresde (Est de l'Allemagne), de 1909 à 1914. Otto Dix essayera plusieurs courants artistiques, tel que le cubisme ou le dadaïsme (mouvement artistique intellectuel et littéraire). En 1914, début de la première Guerre Mondiale, Otto Dix s'engagea volontairement en tant que soldat et alla combattre en France et en Russie. Il participa à la Guerre des tranchées de Novembre 1915 à Décembre 1916, et participa à la bataille de la Somme. Il fût marqué par l'horreur de la guerre et peint alors des oeuvres à la base de ce qu'il avait vu pendant les batailles. Il déclara, en 1961 : «C'est que la Guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu. « Otto Dix se maria en 1923, et deux ans plus tard, et ce jusqu'en 1927, il habitera et travaillera à Berlin. C'est alors qu'il devint un artiste du mouvement de la nouvelle objectivité (Tendance de la peinture allemande qui apparut après la première Guerre Mondiale et se manifesta jusque dans les années 1930, à l'opposé de l'expressionnisme, la Nouvelle Objectivité se caractérise par un réalisme froid). En 1927, il fût nommé professeur. Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est menacé de camps de concentration, et est donc obligé d'émigrer dans le sud-ouest de l'Allemagne, où il peignit des paysages. C'est entre 1929 et 1932 qu'il peint son triptyque : la guerre, pour « transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner «. Le triptyque ne fût présenté qu'une seule fois, en 1938, lors d'une exposition à Berlin, et la même année, Otto Dix fût arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Otto Dix participa par obligation à la Seconde Guerre Mondiale, et fût sur le front de 1944 à 1945, et sera prisonnier en Alsace, par les Français. De la fin de la guerre et ce jusqu'à sa mort, Otto Dix s'écarte des courants artistiques allemands, mais reçoit quand même quelques titres honorifiques. Il mourut le 25 juillet 1969, à Singen (Sud de l'Allemagne), d'un infarctus. LE TRIPTYQUE Le triptyque « La Guerre « (ou Der Krieg, en Allemand) d'Otto Dix, peut être vu à la Gemäldegalerie Neue Meister, dans la Ville de Dresde, en Allemagne. Peint en 1932, le panneau central mesure 204 cm sur 204 cm, et les panneaux latéraux mesurent 204 cm sur 102 cm chacun. (Un triptyque est un tableau composé de trois panneaux). Cette oeuvre utilise la technique de la tempera sur bois (Aussi appelé «Détrempe«, c'est un procédé de peinture au jaune d'oeuf qui permet d'obtenir des couleurs éclatantes et la conservation de l'oeuvre), et peut rappeler la technique de Jérôme Bosch, avec le Jugement dernier. Jérôme Bosch Le Jugement Dernier 1482, Tempera DESCRIPTION Ce triptyque est composé de trois parties ; Une prédelle, qui fait partie du panneau central, (Une prédelle est une partie inférieure d'un polyptyque, c'est-à-dire un oeuvres composée de plusieurs panneau), le panneau de gauche et le panneau de droite. LE PANNEAU DE GAUCHE On voit une troupe de soldats, marchant vers un endroit invisible, dans la brume, en nous tournant le dos. Ils forment une armée fantôme, sans visage ni identité, armée aveugle avançant vers le front. Les couleurs sont sobres, et il n'y a pas de décors. LE PANNEAU CENTRAL Ce panneau comme son nom l'indique est au centre du tableau; alors que sur le panneau de gauche, aucun décor n'était representé, on peut voir à l'arrière plan de ce panneau un village complètement ravagé, il n'en reste plus que des ruines. Au premier plan, on voit l'horreur des tranchées; des corps déchiquetés, du sang, des armes... Sur ce panneau, trois personnages se détachent du décors : le soldat à gauche, le cadavre suspendu au centre, et le corps décomposé à droite. Ce corps décomposé, les yeux vides et à la bouche ouverte d'où jaillit un ver, et à la peau parsemée de boutons et de pustules, représentant les conditions d'hygiène dans lesquelles vivaient les soldats, et le corps couvert de balles, comme si on s'était acharné sur lui, semble tendre une main, comme pour obtenir de l'aide d'un endroit où tout signe de vie semble avoir disparu. Le cadavre suspendu désigne de par son doigt la mort, en montrant l'amoncellement de corps à droite. On a l'impression qu'il rigole de tout ce massacre. Le soldat à gauche porte un masque à gaz et une cape, il est le seul survivant de ce panneau, il assiste à la guerre, impassible. La lumière du ciel est sombre, c'est presque la nuit, c'est comme si la nuit ne s'arrêterait jamais, et que la guerre continuera jour et nuit. LE PANNEAU DE DROITE Ce panneau contient un autoportrait d'Otto Dix, il se représente en étant le sauveur d'un soldat blessé. Ce personnage se distingue de tous les autres personnage du triptyque car c'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance vers le premier plan, et c'est aussi le seul à ne pas porter l'uniforme complet d'un soldat; il ne porte pas de casque ni d'arme. Il ne se défend pas, il avance à découvert. On peut distinguer sur ce panneau trois personnages : un rampant au sol, un autre secouru par le troisième. Ceci montre le lien de fraternité qui unissait les soldats lors de la première Guerre Mondiale. Ce personnage dans lequel se représente Otto Dix est comme une signature de sa présence. On voit qu'à l'arrière plan il y a des flammes et, comme sur le panneau de gauche, peu de décors; on voit seulement un tronc d'arbre calciné et des débris par terre. LA PREDELLE La prédelle représente des soldats allongés, on a l'impression qu'ils sont dans un cercueil , on ne sait pas s'ils dorment où s'ils sont morts. Ces soldats allongés évoquent le corps du Christ mort dans la prédelle du retable d'Issenheim. Matthias Grünewald Le retable d'Issenheim 1514. LES COULEURS ET LA LUMIERE Le triptyque d'Otto Dix est principalement fait avec des nuances de rouge et de brun, qui représente le sang et la boue des tranchées. Le rouge est aussi utilisé pour représenter le ciel sous lequel les soldats partent au front et le feu du champ de bataille. Hormis le rouge, toutes les couleurs du tableau sont sombres, sales. On peut voir que sur le panneau de gauche et celui de droite, le ciel est rougeâtre, il se détache du reste, qui est sombre. La lumière principale se trouve dans le panneau de droite, car des couleurs claires ont été employées, pour représenter le soldat, sauvant des vies. La lumière provient principalement du coin supérieur gauche du panneau central, qui créait un lien avec les autres panneaux. Ce lien pourrait se lire comme un cercle, partant du panneau central et passant par le panneau de gauche et la prédelle, pour revenir au panneau central et ainsi de suite, comme pour montrer la guerre, qui pour les soldats était interminable. CONCLUSION Ce triptyque est une oeuvre engagée, c'est-à-dire que l'artiste dit très clairement son dégoût pour la guerre, Otto Dix souhaite aussi par l'intermédiaire de cette oeuvre convaincre les spectateurs de l'horreur et la bêtise de la guerre. Otto Dix s'est probablement représenté en soldat sauveur pour avertir les spectateurs des atrocités de la guerre. CE QUE J'EN PENSE Pour moi, ce tableau représente vraiment les atrocités de la guerre; quand on le regarde de plus près, on se rend compte que le peintre à tout fait pour nous dégoûter de la guerre. J'ai choisi cette oeuvre car je touve que la peinture est extrêmement bien faite, même si ce qui est representé sur cette toile est horrible. J'ai aimé travailler sur cette toile car maintenant, je ne vois plus de la même façon l'oeuvre, et que j'en sais plus sur la façon qu'Otto Dix a utilisé pour essayer de montrer l'horreur qu'il à vécu. On peut aussi remarquer qu'Otto Dix n'a pas peint de la même façon que quelqu'un d'autre; car lui avait participé à la guerre. MES SOURCES Blaps Histoire de l'art Fichier PDF : Académie de Dijon Wikipédia

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