INTRODUCTION J’ai choisis la thématique ART ETAT POUVOIR l’art face aux conflits du XXeme siècle et Je vais donc vous présenter la guerre d’otto dix qui denonce la violence la cruauté et les atrocités de la 1 ere guerre mondiale. Je vais déjà vous situez dans l’histoire avec le contexte historique puis je vais analyser l’œuvre et enfin faire une petite conclusion en vous donnant mon avis CONTEXTE HISTORIQUE Otto DIX réalise La Guerre entre 1929 et 1932 c'est à dire plus de dix ans après l'armistice, Il présente une image plus réaliste et encore plus sombre de la guerre que ce qu’il avait pu peindre auparavant. Ce tableau est donc peint durant la République de Weimar qui a tendance à glorifier l’héroïsme de la guerre. Alors que la population commence à oublier les horreur qu’elle a vécues, Otto Dix en dépeint une image crue non pas pour choquer mais plus pour témoigner et rappeler la réalité de la guerre . Au moment où Otto Dix peint son tableau (années 30), l'Allemagne connaît une crise économique et sociale importante. Cette période se caractérise par une ascension fulgurante du parti nazi. Dans l'Allemagne nazie, ses œuvres seront interdites et il sera caractérisé comme peintres «dégénérés». 11 novembre 1918 La République de Weimar est le nom donné par les historiens au régime politique en place en Allemagne de 1918 à 1933 ANALYSE D’UNE ŒUVRES BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR Otto Dix est né à Untermhaus en 1891 et est mort à Singen en 1969. C’est un peintre allemand « objectif » et « expressionniste ». Il est issu d'un milieu ouvrier, mais il reçoit une éducation artistique par sa mère qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Il sera admis à l’école des Arts décoratifs ou l’on apprend l’expressionnisme, le cubisme, le futurisme et le dadaïsme. Durant la première guerre mondiale il s’engage comme soldat volontaire. Il y tient un journal graphique pour dessiner ce qu'il voit et ce qu'il ressent. Il sera gravement blessé plusieurs fois sur le terrain et la guerre l'affectera et le traumatisera profondément. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme « Les Joueurs de skat » en 1920. Après la prise du pouvoir par les nazis, il sera menacé de prison et de camp d'internement, Ses œuvres seront jugées de dégénérées par les nazies (une partie des ses œuvres seront brûlées). Il sera arrêté et enfermé par la Gestapo, puis il sera relâché. Capturé par les troupes françaises lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne rentrera en Allemagne qu'en 1946. Après la guerre, il affirme son style, très graphique, agressif avec une palette de couleurs acides et froides, qui lui permet de décrire son époque avec une grande cruauté. Traumatisé par les deux guerres, Otto Dix s'éteint à l'âge de 78 ans victime d'un infarctus. Expressionnisme : mouvement artistique qui tend à déformer la réalité pour accentuer l’expression angoissante des émotions de l’artiste Objectif : réaliste NOM Otto Dix TITRE La Guerre DATE DE CREATION 1929-1932 TYPE D’OEUVRES Tempera sur bois Technique ancienne utilisé au moyen age dans les tableaux religieux consistant a ajouter à la peinture à l'eau un agglutinant à base d'émulsion d'œuf LIEU DE CONSERVATION Exposé à la Galerie Neue Meister de Dresde en Allemagne. DIMENSSIONS - panneau central mesure 204x204 cm - les panneaux latéraux 102x204 cm - panneau inférieur (la prédelle) 204 x 60cm. SIGNE PARTICULIER Cette œuvre composée de trois panneaux principaux est appelée triptyque, elle rappelle la forme des retables de la Renaissance que le peintre n'a pas choisie par hasard puisqu'il évoque avec son triptyque une oeuvre majeure de la Renaissance : Le retable d'Issenheim de Mathias GRÜNEWALD. Ainsi, en utilisant la forme du triptyque Otto DIX cite très directement le retable d'Issenheim et par cette évocation ajoute une strate d'horreur à l'horreur déjà représentée dans son oeuvre. Dans le retable d'Issenheim il est aussi question de mort et de souffrance. Triptyque : oeuvre en trois parties Retable : Dans une église, tableau placé sur un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et des saints. C'est à la Renaissance que le retable peint fait son apparition (il peut également être sculpté). Prédelle : C'est la partie inférieure du retable COURANT ARTISTIQUE Nouvelle Objectivité La nouvelle objectivité est un mouvement artistique allemand qui essaye de représenter la vie de tous les jours le plus réellement possible, à l'aide de dessins très précis et de couleurs froides. Les œuvres jouent le rôle de miroir pour la société allemande entre les deux guerres mondiales. COULEURS Les couleurs sont sombres et ternes comme l’univers de la guerre et de la boue (saleté).Il y a beaucoup de nuances de brun et de rouge mais la couleur dominante est le brun qui représente la terre, les tranchés et l’unique horizon des soldats. Le rouge représente le sang, le ciel tourmenté ou les soldats partent combattre, le feu, la violence et la mort. La principale luminosité se trouve à droite grâce à l’emploi de couleurs claires pour le personnage du sauveur. Cet éclairage puissant guide le regard de spectateur vers cette partie la plus importante de l’image car elle est la seule à présenter une part d’espérance et de vie. LUMIERE On peut remarquer qu’elle provient, dans chaque panneau, de sources différentes. Dans le 1erpanneau (à gauche), elle vient de la gauche. Dans le panneau central, elle entre par le ciel, en haut à gauche et éclaire une bande oblique. Dans le 3ème panneau, elle semble arriver du bas à droite mais elle est plus vive sur le visage du soldat Otto dix qui s’est intégré a la scène cette partie est peut-être la plus importante pour l’artiste car elle est la seule à présenter une part d’espérance et de vie. Elle forme, dans l’ensemble, une bande lumineuse qui traverse le tableau en déclinant. La lumière est artificielle et blafarde même si les scènes se déroulent en extérieur et que sa courbe peut rappeler celle du soleil car les points lumineux sont différents. On peut mettre cette « désorganisation » de la lumière en relation avec le chaos du champ de bataille et de la nature humaine qui se perd dans la violence de la guerre. LA TOUCHE Elle est très lisse, on ne peut distinguer les coups de pinceaux. Cet effet est dû à la technique utilisée. LIGNES ET FORMES On peut immédiatement remarquer que le tableau est construit sur des lignes géométriques simples mais contradictoires: de nombreuses horizontales, verticales, obliques et courbes rythment le tableau. Elles se croisent, se coupent, se brisent souvent en un réseau complexe. Nous pouvons penser qu’elles symbolisent les combats, les pays et les hommes qui se déchirent. Malgré la perspective, il n’y a pas de point de fuite dans l’œuvre, cela montre sans doute le fait que la guerre n’offre pas d’issue. DESCRIPTION Panneau de gauche : des soldats en armes portant sac au dos (les armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, masse aveugle avançant d'un même pas vers le front et ses atrocités. Panneau central : l'arrière plan du panneau central est occupé par la représentation de ruines : restes de maisons écroulées ou calcinées, paysage désertique au sein où aucune trace de présence humaine n’ existe, ravages causés par les bombardements. Au premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et son inhumanité qui est évoquée : présence de corps déchiquetés surplombé par un cadavre aux yeux vides, à la bouche ouverte d'où jaillit un vers ... qui évoquent les conditions d'hygiène abominables dans lesquelles ont vécu les poilus dans les tranchées (maladies, épidémies). Ce cadavre tend une main, tentative désespérée d'obtenir de l'aide dans un univers d'où l'humanité a disparu. Au dessus, flotte un squelette embroché qui désigne de son doigt la mort et la barbarie qui s'entassent plus bas (on peut y voir un ange). Quasiment invisible, à gauche de l'image un unique survivant assiste à la scène. Panneau de droite : Ce panneau contient un autoportrait, Otto DIX se représente en sauveur transportant dans ses bras un soldat blessé. Ce personnage de sauveur se distingue de tous les soldats représentés dans le triptyque : c'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance vers le premier plan, le seul aussi qui possède la capacité de voir ,enfin il est également l'unique personnage de cette scène qui ne porte pas l'uniforme complet du soldat : ni casque, ni masque, ni arme, ce "sauveur" avance à découvert ne craint pas l'attaque. Prédelle : Panneau inférieur au format rectangle allongé : le peintre inscrit dans ce format la représentation de ce qui semble être un caveau ou un cercueil collectif : des soldats allongés évoquent le corps du Christ mort (aussi représenté dans la prédelle du retable d'Issenheim) CONCLUSION Cette œuvre est forte mais aussi très riche qui dénonce les atrocités de la guerre. Otto dix dresse un portrait à la fois très crue et réaliste mais aussi rempli de symbolique de ce dont il a été témoin. C’est certainement pour cela qu’il se représente en sauveur : il est celui qui nous met en garde contre la guerre et ses atrocités.