Oral : Les signes dans les sacrements

Généralités

L’Eglise veut rendre présent Jésus vivant qui continue d’agir auprès des hommes et des femmes aujourd’hui, comme il l’a fait durant sa vie terrestre, par un signe « sensible et visible «, qui est le sacrement.

    Définition du sacrement

Le sacrement est un signe visible, sensible (geste et parole) et efficace (la parole de Dieu qui agit, c’est elle qui a force et puissance) du don gratuit  (la grâce, ce qui est invisible)  de Dieu, institué par le Christ et confié à l’Eglise, par lequel  est donnée la vie divine.

C’est un acte trinitaire, en effet :

-          Il est le signe de la présence de Dieu dans nos vies. (Père)

-          Il est la rencontre du Christ ressuscité  (Fils)

-          Il est le don de l’Esprit Saint, la grâce qui est le but ultime du sacrement (elle est donnée sans mérite de notre part, mais par les mérites de Jésus-Christ, en vue de la vie éternelle).

Notons que pour chaque sacrement il y a une grâce spécifique.

Un sacrement comporte toujours des signes, des gestes et des paroles. En effet, la Parole dit ce que le geste accomplit et le geste réalise ce que la Parole annonce. En outre, la Parole dit que Dieu est proche des hommes tout au long de leur histoire.

    Combien y a-t-il de sacrements ?

L'Eglise catholique propose sept sacrements :

§  Sacrements de l'initiation chrétienne (les 3 premiers sacrements) :

·         Le baptême

·         La confirmation (ou le Don de l'Esprit)

·         L'eucharistie

§  Sacrements de guérison :

·         Réconciliation ou pénitence

·         Onction des malades

·          

§  Sacrements du service de la communion :

·         Ordre

·         mariage

On peut décomposer un sacrement en deux parties :

·         Le DON : qui ne dépend pas du sujet qui reçoit le sacrement

C’est une expression de la gratuité de Dieu

·         La RECEPTION : qui dépend du sujet

C’est l’expression de la liberté de l’homme.

Le sacrement joue un triple rôle :

·         Il sanctifie

·         Il édifie au corps du Christ (relation pas uniquement personnelle mais but ecclésial)

Il permet de rendre un culte à Dieu, de lui rendre grâce.

      Le sacrement des malades ou l’onction des malades             

« L’un de vous est-il malade ? Qu’il fasse appeler les « anciens « (responsables religieux) de l’Eglise et qu’ils prient après avoir fait sur lui une onction d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient. Le Seigneur le relèvera et, s’il a des péchés à se reprocher, ils lui seront pardonnés. «

(Lettre de saint Jacques 5, 14-15)

« Étant partis, les Douze prêchèrent qu’on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux infirmes et les guérissaient. «

(Mc, VI, 12)

    But du sacrement des malades

Le sacrement de l’onction des malades a pour but de donner une aide spéciale (grâce et force) au chrétien confronté aux difficultés d'une maladie grave ou de la vieillesse. Il est signe de la tendresse de Dieu pour la personne qui souffre. Le chrétien peut recevoir le sacrement des malades chaque fois qu'il est atteint d'une grave maladie.

      Signe visible de la présence et de l'action de Dieu.Comment reçoit-on le sacrement des malades ? 

Le sacrement des malades est célébré par un prêtre. Sa célébration se déroule en deux temps :

• Le prêtre impose les mains sur la tête de la personne malade. Ce geste se fait au nom du Christ, il appelle la force de l’Esprit qui adoucit et rafraîchit, apporte le réconfort et guérit.

• Puis le prêtre applique sur le front et les mains du malade une onction d’huile, appelée « l’huile des malades « qui a été consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale. Cette onction est accompagnée d’une prière.

Par ces gestes de l’imposition des mains et de l’onction avec l’huile des malades, le Seigneur rejoint le malade là où il en est en l’aimant comme il est : c’est au nom du Christ que le prêtre impose les mains en appelant la force de l’Esprit, c’est du signe de sa croix que sont oints le front et les mains du malade : pour le soulagement du corps, de l’âme et de l’esprit.

    Chrétien qui a reçu le sacrement de l'Ordre pour être signe du Christ pasteur.Signe visible de la présence et de l'action de Dieu.Qu'apporte le sacrement des malades ?

Les fruits du sacrement de l'Onction des malades sont:      

-          L'union du malade à la souffrance de Jésus au moment de sa Passion. L’Église « exhorte les malades à s’unir spontanément à la passion et à la mort du Christ pour contribuer ainsi au bien du Peuple de Dieu. « (Lumen gentium, 11)

-          Le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse.

-          Le pardon des péchés si la confession n'a pas pu être possible.

-          Le rétablissement de la santé, dans certains cas.

Conclusion

La maladie, le grand âge, le handicap, isolent souvent en mettant à part de la société. Pourtant, nos malades chrétiens sont aussi les membres du corps de Jésus-Christ. Nous devons leur montrer que nous ne les oublions pas et les aimons. Les malades souffrent de leur maladie, mais aussi du fait qu’ils n’intéressent personne. C’est toute l’Eglise qui doit être « sacrement «, vrai signe visible de l’amour du Dieu Sauveur, au service des malades et de tous. Nous devons prier pour nos malades connus ou inconnus afin de vivre la communion fraternelle parce que l’Eglise a besoin de la foi, de l’espérance et de l’amour de ses membres souffrants. Nos frères et sœurs malades ont besoins des trois sacrements : l’Eucharistie, le Pardon, et le sacrement des malades. « Il est vraiment dommage que beaucoup de malades soient privés de leurs grâces par la timidité des bien-portants… L’onction des malades est sans doute le plus ignoré de tous les sacrements… Ce sacrement fait penser à la grâce de Lourdes : peu de malades reviennent guéris, la plupart découvrent l’espérance. « (Jacques Perrier, actuel Evêque de Lourdes, in « Je sais en qui je crois «)