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« On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit » (Rousseau)

Publié le 22/10/2010

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rousseau

 

Pour le XVIIIe siècle, plus communément appelé « siècle des lumières «, un homme instruit est un homme bien informé. Par sa citation « On n’est curieux qu’à proportion qu’on est instruit «, Jean-Jacques Rousseau met en évidence l’étroite relation qui existe entre être instruit et devenir curieux. Il affirme alors que l’homme dénué de connaissance se contentera de son bagage superficiel alors qu’un homme ayant reçu un enseignement riche sera, au contraire, plus soucieux quant à l’approfondissement de son savoir. Toutefois, pouvons-nous véritablement faire de cette affirmation une généralité ? Ne serait-elle pas trop discriminante ?

 

Commençons tout d’abord par définir clairement les termes utilisés par Rousseau. Comme nous l’avons dit plus haut, le mot « instruit «, au XVIIIe  siècle,  désignait les individus qui avaient suivis une éducation, qui étaient bien informés. Mais qu’en es-t-il du terme « curieux « ?  D’après la 4e édition du dictionnaire de l’Académie Française paru en 1762, ce terme servait à nommer les individus dotés d’un désir et d’un soin particulier d’apprendre de nouvelles choses. Nous devons donc appréhender la citation exprimée pas Rousseau comme ; « Notre désir d’apprendre augmente à mesure que notre savoir s’accroît «. Bien que certaines personnes rejetteraient sans doutes catégoriquement cette pensée exprimant le fait que chacun est différent, je la verrais, pour ma part, d’un œil favorable.

Prenons l’exemple d’un étudiant. Au commencement de son éducation, l’élève exécutera un certain nombre de travaux scolaire sans trop chercher à les approfondir. Par la suite, ses connaissances ayants augmentés, l’élève entamera des relations entre les différentes matières abordées durant sa scolarité et aboutira à une forme d’intelligence supérieure. Ainsi, à mesure que son niveau d’éducation s’amplifiera, sa capacité, mais surtout son désir, à se questionner s’intensifiera de même. Ce phénomène pourrait être clairement démontré par la comparaison des attitudes, face à un même sujet, de deux étudiants venant de niveaux différents. L’étudiant ayant suivi une formation modeste, se contentera d’une compréhension général et non approfondie du sujet tandis que le second, issu d’une éducation plus rigoureuse, utilisera son savoir dans le but d’intensifier ses recherches. Toutefois, de tels propos ne seraient-ils pas trop discriminants ? Pour ma part, le terme « discrimination « n’a pas lieu d’être pour exprimer cette citation. Le fait qu’une personne voit les choses d’une manière moins recherchée qu’une autre n’est en aucun cas un signe infériorité ; cette personne aura utilisé tout son potentiel et ses connaissances pour aboutir à ce raisonnement, elle aura donc le même mérite qu’une autre ayant élaborée une pensée plus approfondie avec un savoir, lui aussi, plus étendu. L’évolution de cette curiosité se produit chez tout individu, je me sens moi-même de plus en plus curieuse. Je ne me contente plus d’une simple explication, je désire sans cesse explorer les multiples facettes de l’objet se présentant à moi. Une telle implication n’aurait jamais été possible sans un niveau d’éducation adéquat.

 

 Par conséquent, les propos de Jean Jacques Rousseau, ne sont en aucun cas exempts de vérité, bien au contraire ; ils peuvent être vérifiés sans grande difficulté dans la vie de tous les jours. Du fait que chaque être humain peut lui-même se rendre compte de l’exactitude des dires de Rousseau, nous pouvons, sans nul doute, les définir comme étant une généralité ; quiconque tentera de prouver le contraire se trouvera confronter à sa propre expérience personnelle et se rappellera la différence qui subsiste entre sa curiosité passée et son actuelle.  La citation émise pas Jean-Jacques Rousseau énonce donc une vérité incontestable et qui, je suis certaine, continuera exacte à travers le temps.

 

Bibliographie: dictionnaire de l’Académie Française paru en 1762

 

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