offre, demande et décisions des agents économique
Publié le 15/10/2014
Extrait du document
1 Représentez graphiquement les courbes d'offre et de demande correspondant au cas décrit par le tableau (document 15). Que représente le point de concours de ces deux courbes ? Le point de concours des deux courbes a pour abscisse 3 : c'est le prix de 3 qui égalise la quantité offerte et la quantité demandée. 3 est le prix d'équilibre. 2 Analysez les réactions qu'auraient les offreurs et les demandeurs si le prix était d'abord moins élevé que le prix d'équilibre et ensuite s'il était plus élevé. a) Le prix est moins élevé que le prix d'équilibre (il est par exemple de 2) - Les offreurs proposent une quantité de 200, c'est-à-dire inférieure à la quantité d'équilibre dans la mesure où, pour maximiser leur profit à ce prix plus bas, il faut qu'ils écoulent une quantité plus faible de façon à supporter moins de coûts. - De leur côté, ce prix plus bas encouragent les consommateurs à demander une quantité plus importante du bien considéré, non seulement parce que leur pouvoir d'achat s'en trouve plus élevé qu'avec un prix de 3 mais aussi parce que le prix de ce bien apparaît plus attractif relativement à ceux des biens concurrents. b) Le prix est plus élevé que le prix d'équilibre (il est par exemple de 4) - À ce prix, les possibilités de profit augmentent pour les offreurs, ce qui les incite à accroître les quantités produites. - Par contre, pour les consommateurs, ce prix diminue leur pouvoir d'achat et rend le prix du bien considéré moins attractif que ceux des biens substituts : la demande du bien a donc tendance à diminuer au profit de celles des biens substituables. 3 Rappelez les hypothèses du modèle de la concurrence et parfaite (CPP) en précisant pour chacune d'elles les facteurs qui l'éloignent souvent de la réalité. Il y a d'abord des hypothèses explicites. - L'atomicité de l'offre et de la demande : les consommateurs et les producteurs sont à la fois très nombreux et de petite taille ; ils n'ont jamais une dimension suffisante pour pouvoir intervenir sur les conditions du marché. Dans la réalité, si la demande est la plupart du temps atomistique, l'offre l'est par contre rarement : les marchés mettent très souvent en présence un nombre limité d'entreprises, de tailles différentes, dont certaines peuvent être très importantes. Les grandes entreprises ont la possibilité d'exercer un pouvoir de marché qui leur donne des avantages supplémentaires. De tels marchés oligopolistiques sont des marchés de concurrence imparfaite. - La liberté d'entrée et de sortie : les consommateurs comme les producteurs peuvent à tout moment et sans coût entrer ou sortir du marché. Dans la réalité, et spécialement dans les marchés oligopolistiques, les entreprises sont souvent protégées de l'intrusion de tout concurrent potentiel supplémentaire par des barrières à l'entrée. Certaines de ces barrières peuvent être naturelles (juridiques comme la nécessité d'obtenir un agrément, technologico-juridiques comme les brevets, ou économiques comme les économies d'échelle ou l'accès au crédit) ou stratégiques : pour se protéger, les entreprises déploient des stratégies d'intimidation à l'encontre des concurrents potentiels et des stratégies de pression sur les pouvoirs publics. - L'homogénéité du produit : les produits offerts sur le marché d'un bien donné présentent tous les mêmes caractéristiques, pour tous les demandeurs. Dans la réalité, les entreprises cherchent à limiter au maximum la substituabilité de leur produit avec ceux de leurs concurrents. Pour cela, ils pratiquent systématiquement la stratégie de différenciation. - La transparence du marché : l'information est parfaite, en ce sens qu'elle est totale, disponible, gratuite, instantanée et symétrique c'est-à-dire la même pour tous les participants. En réalité, l'information ne présente aucune de ces qualités. En particulier, il y a asymétrie de l'information : certaine en savent plus que d'autres, ce qui leur permet d'adopter un comportement opportuniste et d'en tirer un avantage. - La mobilité parfaite des facteurs de production : libre circulation du travail et du capital. En réalité, si le capital circule assez bien à notre époque caractérisée par la globalisation financière, le travail reste encore très peu mobile. 4 Commentez la figure (document 17) qui représente de manière stylisée le fonctionnement du marché du coton. La figure décrit l'évolution du prix du coton sur plusieurs mois au tournant du 21e siècle. Elle montre que le prix d'équilibre du coton, c'est-à-dire celui qui égalise l'offre et la demande, évolue au gré des déplacements des courbes d'offre et/ou de demande, de manière à assurer l'ajustement nécessaire. Ces déplacements sont le résultat de faits économiques qui affectent selon le cas l'offre ou la demande. Ainsi, au cours de l'année 1999, le prix du coton diminue parce que l'offre, relativement importante, répond à une demande qui diminue fortement. Puis, dès le début de l'année 2000, les circonstances changent. L'offre dépend essentiellement des phénomènes climatiques et elle se réduit à cause d'intempéries, d'où une pression à la hausse sur le prix. Cette hausse est à ce moment-là d'autant plus forte que la demande de coton exprimée par l'industrie textile augmente à cause d'une substitution de coton aux fibres synthétiques que les entreprises font suite à l'augmentation du prix de ces fibres, augmentation causée elle-même par la hausse du prix des hydrocarbures. Notons que cette demande de coton que fait l'industrie textile est également influencée par l'évolution de la demande qui lui est adressée.
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