océan (géographie) 1 PRÉSENTATION océan (géographie), vaste étendue d'eau salée qui occupe un bassin profond entre deux continents.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
«
météorologique), entre 27 et 28 °C ; elles décroissent de part et d’autre en direction des pôles, mais il existe des anomalies liées aux courants marins.
Autour del’Antarctique et au centre de l’océan Glacial Arctique, les eaux de surface ont une température inférieure à - 1 °C toute l’année, dès le 75 e parallèle ; la mer y est gelée en permanence ; la banquise (ou pack ) s’étend encore plus en hiver mais on observe actuellement sa fonte et une diminution de son extension que l’on attribue au changement climatique planétaire ; par exemple, la banquise saisonnière couvre normalement l’océan Antarctique jusqu’à 60° de latitude sud.
Dans les profondeursocéaniques, les températures diminuent rapidement (sauf dans les hautes latitudes où elles sont très basses en surface) jusque vers 1 500 à 2 000 m de profondeur.
Au-delà, la diminution est graduelle et tend à devenir uniforme autour de 0 à 3 °C dans les grands fonds.
La densité de l’eau de mer dépend de la température, de la salinité et de la pression ; elle décroît quand la température s’élève, mais augmente avec la salinité et lapression.
Les eaux froides comme les eaux salées sont denses et, de ce fait, tendent à glisser sous les eaux chaudes ou peu salées, qui demeurent en surface.
Cephénomène permet de comprendre le mouvement des eaux marines.
À la surface des océans, la densité croît de l’équateur jusqu’aux cercles polaires pour décroître ensuitedu fait de la baisse de la salinité.
En profondeur, l’augmentation de la pression s’ajoute aux effets de la température et de la salinité : la densité croît rapidement.
On observe une véritable stratification verticale des eaux marines.
Les eaux superficielles, de 0 à 200 ou 300 m de profondeur, sont influencées par les différents climats ;elles se subdivisent en masses d’eaux équatoriales, tropicales, subtropicales, subpolaires et polaires, séparées par des fronts hydrologiques analogues aux fronts quiséparent les masses d’air.
Entre 300 et 1 000 à 1 200 m de profondeur, les eaux intermédiaires présentent des caractères mixtes et variables, car elles proviennent d’unmélange entre les eaux de surface et les eaux profondes.
Celles-ci occupent une tranche importante allant de 1 000-1 200 à 4 000 m, et elles résultent de la plongée d’eausuperficielle, dans les régions de forte agitation de l’océan (par exemple aux latitudes tempérées froides) ; ces eaux conservent leurs propriétés d’origine, de sorte que l’onpeut identifier, par exemple, l’eau de l’Atlantique Nord qui s’est déplacée jusque dans l’océan Indien ou le Pacifique austral.
Les eaux de fond, aux températures voisines de0 °C, correspondent aux eaux très froides des mers de Weddell et de Ross dans l’Antarctique, ou des mers du Labrador et du Groenland dans les hautes latitudes boréales.Elles tombent en cascade vers les abysses.
Les eaux d’origine australe se propagent fort loin et se retrouvent par 40 ° nord dans l’Atlantique, 30 ° nord dans le Pacifique etdans tout l’océan Indien.
La transmission élevée des ondes sonores dans l’océan, avec une perte relativement faible, est une autre propriété physique de l’eau marine : une forte détonation à Perth,dans l’ouest de l’Australie, peut être ressentie dans l’Atlantique Nord, à la hauteur des îles des Bermudes.
Les animaux marins utilisent manifestement le son pourcommuniquer sous l’eau, et c’est également grâce à cette propriété que les hommes ont pu étudier et prospecter les ressources de l’océan ; les profondeurs sont mesuréespar l’écho et calculées en fonction de la durée d’un aller-retour d’une pulsation sonore.
Le sonar fonctionne de la même manière, mais son faisceau repère et identifie aussibien les bancs de poissons que la forme et la texture du fond marin.
5 INTERRELATIONS ENTRE LES OCÉANS ET L'ATMOSPHÈRE
L’air et l’eau sont deux fluides qui entrent en contact à l’interface océan-atmosphère sur une énorme superficie et qui réagissent au contact l’un de l’autre.
Les océans,échauffés par les radiations solaires, restituent lentement à l’atmosphère, par conduction et surtout par évaporation, la chaleur qu’ils ont emmagasinée ; ils alimentent ainsil’atmosphère en vapeur d’eau et contribuent à échauffer l’air, processus qui déclenche ou accroît l’instabilité de celui-ci et en fait varier la pression.
Les mouvements de l’air(les vents) se transmettent à leur tour à l’eau océanique, dont la surface est affectée par la houle, les vagues et les courants.
À l’exception de la marée, tous cesmouvements dépendent de l’agitation de l’air.
Les déplacements d’eau les plus importants forment de grands courants qui circulent tels d’énormes fleuves à la surface des océans, entraînant des millions de mètres cubesà la seconde.
Des circuits, qui vont dans le sens des aiguilles d’une montre, s’organisent ; ils sont le décalque des flux atmosphériques.
Les eaux chaudes des latitudes intertropicales, poussées vers l’ouest par les alizés, sont à l’origine des courants équatoriaux nord et sud qui, après être déviés par la forcede Coriolis, se prolongent en courants chauds subméridiens (Gulf Stream, kuroshio) ; le relais est pris par les grands flux d’ouest des latitudes tempérées, les westerlies, quientraînent ces courants chauds d’ouest en est à travers les océans.
La dérive nord-atlantique en est un bon exemple.
Ces courants dits d’impulsion sont effectivementdirigés par le vent, mais ils coïncident aussi avec des courants de densité.
Les courants d’eaux chaudes, moins denses, glissent vers les moyennes latitudes, où ces eaux sesuperposent aux eaux froides des hautes latitudes, qui plongent vers les profondeurs, alors que les courants froids de surface (Labrador et Oyashio), issus des milieuxpolaires, ont des parcours moins longs que les courants chauds.
Il existe d’autres courants froids (ceux des Canaries, de Californie, de Humboldt ou du Pérou) qui sont des anomalies, car ils se situent aux latitudes intertropicales enbordure orientale des océans, près des côtes.
Ils sont dus aux alizés qui, en soufflant vers le large et en y entraînant les eaux superficielles, provoquent une remontée deseaux sous-jacentes le long des côtes.
Ce phénomène porte le nom d’ upwelling ; il affecte une tranche d’eau de 500 m environ ; l’affleurement de ces eaux plus fraîches avec les eaux superficielles cause la chute des températures de surface.
L’upwelling étant associé à des vents permanents, il produit et entretient des courants de surface froids.
Ceux-ci expliquent les déserts littoraux voisins (par exemple ledésert du Namib, en Namibie), qui contrastent avec le foisonnement de vie dans les eaux fraîches, riches en sels nutritifs.
Les zones d’upwelling abondent en poissons etconstituent des lieux de pêche très fertiles, tout comme le sont les secteurs de convergence de courants chauds et froids ; les Grands Bancs de Terre-Neuve, proches de larencontre entre les courants du Labrador et du Gulf Stream, en sont un bon exemple.
Une autre anomalie de courants affecte l’océan Indien ; alors que dans les autres océans les courants ont une direction identique toute l’année, là, ils s’inversent selon lasaison sous l’influence de la mousson.
Quels qu’ils soient, tous ces courants exercent une grande influence sur la mosaïque des climats de la Terre.
Ils contribuent de la même manière que les flux del’atmosphère à transférer l’excès de chaleur des basses latitudes vers les latitudes moyennes, les courants froids évacuant le surplus de frigories.
Ils rendent compte d’unedouble dissymétrie, thermique et pluviométrique : aux latitudes tempérées, les façades occidentales des continents connaissent des climats plus chauds et plus humides queles façades orientales ; aux latitudes tropicales, ce sont les façades orientales des continents qui sont plus chaudes et beaucoup plus arrosées que les façades occidentales.
Quant aux courants profonds, ils circulent du fait des différences de densité.
Ils contribuent à remplir les bassins océaniques profonds.
Ces mécanismes ne sont pasparfaitement compris, et il semblerait que les circulations de surface et la densité interagissent.
Des modèles, reproduits par informatique, de l’océan et du coupleatmosphère-océan sont utilisés afin d’étudier les mouvements qui entrent en jeu.
Une meilleure compréhension du climat permettra de faire des prévisions météorologiquesplus précises et de connaître l’échelle et l’intensité d’un éventuel réchauffement mondial.
Le grand programme international World Ocean Circulation Experiment — WOCE,« Expérience sur la circulation océanique mondiale » — progresse et devrait permettre une connaissance plus approfondie de la structure et de la circulation des océans.
Onmet en place un programme « Système d’observation météorologique mondial », qui comprendra un volet océanique, le « Système d’observation océanique mondial »(SOOM), conçu pour fournir de façon régulière des observations océaniques pendant des décennies afin de déceler les variations de la circulation océanique.
6 UTILISATIONS DES OCÉANS
L’océan fascine les hommes qui s’y aventurent à la recherche d’exploits sportifs, de ressources alimentaires ou minérales ou qui l’utilisent pour transporter desmarchandises.
Les utilisations les plus anciennes des océans sont la navigation, favorisée par la haute densité de l’eau qui, combinée à un faible indice de viscosité, facilite la propulsiondes navires, et la pêche ( voir pêche [industrie]), qui tire profit du renouvellement rapide de la biomasse.
L’exploitation de ceux-ci s’effectue surtout sur les plateaux continentaux, qui se révèlent être les plus poissonneux, contenir des gisements de pétrole (exploitation offshore) et où l’on peut sans trop de difficultés draguer les fonds..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- mer. mer, étendue d'eau salée, plus petite qu'un océan. Les mers communiquent
- port (géographie) 1 PRÉSENTATION port (géographie), bassin formant un abri naturel ou artificiel sur les rives d'un océan, d'un lac ou d'une rivière et permettant l'ancrage, le mouillage ou le stationnement à quai des bateaux à couvert de la houle et des grands vents.
- lac. 1 PRÉSENTATION lac, étendue d'eau douce continentale, séparée des eaux océaniques, d'origine
- île. 1 PRÉSENTATION île, étendue de terre entourée d'eau de toutes parts. 2 FORMATION
- Aquitaine (bassin d') Vaste dépression du sud-ouest de la France, comprise entre le Massif armoricain et le Massif central, les Pyrénées et l'océan Atlantique.