obésité - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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un remodelage des habitudes alimentaires et des exercices physiques réguliers, peuvent parfois suffire.
Toutes sortes de régimes pour obtenir des pertes de poids rapides font l’objet de publicités dans les magazines.
Or, la rapidité de l’amaigrissement n’est pas nécessairementintéressante, ni gage de réussite.
Au contraire, les régimes rapides s’avèrent souvent inefficaces à moyen terme.
L’une des principales causes d’échecs de la plupart desrégimes est leur aspect contraignant et l’absence de soutien psychologique.
Il faut savoir qu’il n’existe aucun traitement ou régime standard, en raison de l’hétérogénéitéclinique et biologique de cette affection : les attitudes thérapeutiques doivent donc être personnalisées, et un régime visant à une perte importante de poids ne doit êtreentrepris que sous suivi médical et psychologique.
5.2 Médicaments
L’obésité est une maladie pour laquelle la pharmacologie ne dispose pas encore de beaucoup de moyens.
Des médicaments anorexigènes (inhibiteurs de l’appétit), commel’amphétamine et ses dérivés peuvent être employés.
Ils le seront le plus souvent pour peu de temps, car des effets de dépendance peuvent apparaître.
Ce type demédicaments est utile au moment où le régime atteint un plateau d’efficacité (c’est-à-dire ce moment où, tout en poursuivant le régime, on n’obtient plus de perte depoids).
Certains médicaments visent à limiter l’absorption des graisses ou des sucres au niveau de l’intestin.
Ce sont, notamment, des inhibiteurs des enzymes qui assurent entemps normal la transformation des graisses et des sucres en molécules lipidiques et glucidiques absorbables et assimilables.
La tétrahydrolipstatine, récemment introduiteen France, agit par diminution de l’absorption des graisses, mais des effets secondaires sur la digestion ont déjà été signalés.
La leptine, véritable hormone de lutte contre l’obésité, est réservée à des cas rares pour lesquels un bilan génétique et biochimique est nécessaire.
Elle a récemment étéutilisée sous forme de leptine recombinée grâce aux techniques du génie génétique, dans le traitement d’une obésité due à une mutation du gène ob chez une fillette de douze ans.
Si la perte de poids a été spectaculaire (la fillette a perdu 26 kg en cinquante-quatre semaines), il faudra toutefois attendre les résultats du suivi pour connaîtreles effets à long terme de ce traitement.
Les traitements médicamenteux, tout comme les régimes, doivent s’accompagner d’exercices physiques contrôlés.
5.3 Chirurgie
Deux procédés chirurgicaux ont été utilisés dans les obésités très sévères et rebelles au régime : la dérivation intestinale et la réduction du volume gastrique.
Dans lepremier cas, une partie de l’intestin est enlevée afin de réduire l’absorption des nutriments.
Cette technique a pratiquement été abandonnée, car elle provoque des effetssecondaires graves (par exemple des atteintes du foie ou des diarrhées chroniques).
Dans le second cas, on réduit le volume de l’estomac (technique appelée gastroplastie)en plaçant autour un anneau de diamètre modulable, de façon à diminuer la capacité d’accueil des aliments.
Ce traitement, qui donne des résultats assez encourageants, estréservé aux obésités massives (IMC supérieur à 40).
Les patients traités doivent ensuite s’adapter à un régime alimentaire convenablement établi.
6 PRÉVENTION
Des mesures préventives contre l’obésité peuvent être mises en œuvre.
Elles passent par des campagnes de santé publique sur les aspects qualitatifs et quantitatifs deshabitudes alimentaires, et par toute information visant à réduire les facteurs de risques environnementaux (lutte contre la sédentarité, promotion de l’exercice physique àl’école, etc.).
7 L’OBÉSITÉ DANS LE MONDE
La prévalence de l’obésité varie d’un pays à l’autre.
Elle peut atteindre 1 individu sur 3 dans les pays les plus industrialisés — les États-Unis notamment (où, au total,2 personnes sur 3 souffrent d’un excès de poids).
En France, l’obésité concerne, en 2006, 12,4 p.
100 de la population (contre 8,2 p.
100 en 1997), tandis que le surpoidsen touche 29,2 p.
100.
Dans les pays occidentaux, le coût économique de l’obésité représente environ 3 p.
100 des dépenses de santé.
Compte tenu de sa prévalence élevée et de sonaugmentation constante chez l’adulte comme chez l’enfant dans les pays riches, l’obésité est désormais considérée comme un problème de santé publique — l’Organisationmondiale de la santé (OMS) parle d’« épidémie du siècle » (bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie transmissible).
En effet, on estime à environ 300 millions le nombred’obèses dans le monde (et 1 milliard les personnes en surcharge pondérale).
Par ailleurs, phénomène nouveau, l’obésité, qui était jusqu’à présent une maladie des paysriches, s’étend désormais aux zones suburbaines des pays en développement, où l’alimentation traditionnelle tend à disparaître au profit d’une nourriture trop grasse etsucrée.
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