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obésité - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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obésité - Mécedine. 1 PRÉSENTATION obésité, excès de poids dû à une surcharge en tissu adipeux dans l'ensemble de l'organisme, et plus particulièrement dans les espaces sous-cutanés. L'obésité peut entraîner une diminution de la qualité de vie et des complications morbides. En pratique, on définit l'obésité d'après la valeur de l'indice de masse corporelle (IMC, appelé Body Mass Index -- BMI -- dans les pays anglo-saxons), ou indice de Quetelet. L'IMC se calcule en divisant le poids (en kilogrammes) par la taille (en mètres) au carré. On parle d'excès pondéral à partir d'un IMC égal à 26, et d'obésité à partir de 30. Au-delà de 40, il s'agit d'obésité massive, encore appelée obésité morbide. 2 LA GRAISSE DANS L'ORGANISME 2.1 La graisse, réserve énergétique La graisse est stockée dans des cellules spécialisées appelées adipocytes. Elle existe dans l'organisme sous deux formes, la graisse brune et la graisse blanche, chacune dans deux types d'adipocytes distincts. La graisse brune est utilisée pour générer de la chaleur en réponse au froid extérieur. Elle est abondante chez le nouveau-né et chez les animaux hibernant ou vivant sous des climats froids. La graisse blanche est, en cas d'excès, le reflet visible de l'obésité. Elle s'accumule principalement sous la peau. Les réserves de graisses dans l'organisme sont des réserves énergétiques. En effet, les composés provenant de l'alimentation (les glucides, les lipides et les protéines) fournissent de l'énergie au cours de leur dégradation. Si la dépense énergétique est plus faible que les apports alimentaires, ces derniers sont mis en réserve sous deux formes principales : les glucides et les lipides. Les glucides sont stockés dans le foie et les muscles sous forme de glycogène, tandis que les lipides sont concentrés dans les adipocytes sous forme d'acides gras. Comparés au glycogène, les réserves en graisses sont beaucoup plus abondantes et énergétiques. Voir aussi graisse (alimentation). 2.2 La gestion des apports alimentaires par l'organisme La coordination entre le rythme et l'abondance des prises alimentaires d'une part et les dépenses énergétiques d'autre part ne sont pas parfaites. À quantité égale de calories ingérées, les variations de poids peuvent être considérables d'un sujet à l'autre. De plus, il existe des variations physiologiques quasi individuelles dans la gestion de ces calories. L'exercice physique régulier permet certes de moduler le stockage des lipides, mais il ne constitue pas le seul élément régulateur. Il existe en effet toute une panoplie de mécanismes biochimiques permettant d'établir un équilibre entre le stockage énergétique et le catabolisme (utilisation par le métabolisme des réserves disponibles) d'autre part. 3 CAUSES ET MÉCANISMES DE L'OBÉSITÉ 3.1 Une affection multifactorielle Les causes de l'obésité (ou des obésités) ne sont pas encore bien connues. L'obésité est en effet un trouble hétérogène impliquant de multiples facteurs et résultant d'interactions entre statut génétique, comportement et environnement. Le déséquilibre énergétique participant à la constitution d'une obésité implique des anomalies dans les systèmes de régulation d'utilisation des réserves énergétiques. Ce déséquilibre peut être le résultat d'une alimentation trop riche par rapport aux besoins. Cependant, dans la pratique, on constate que seuls certains patients ont des apports alimentaires supérieurs à la moyenne. On sait en effet aujourd'hui que l'obésité est souvent liée à un trouble de l'utilisation des nutriments, et non à un excès alimentaire. Des chercheurs ont montré que les individus de poids normal compensent leurs excès en réduisant naturellement les prises alimentaires suivantes, alors que les personnes obèses ne le font pas. 3.2 Quelques données biochimiques Aujourd'hui, certains des mécanismes biochimiques de l'obésité, ou tout au moins de certaines obésités, commencent à être élucidés. Sont dans le même temps mises en évidence des substances de l'organisme impliquées (comme certaines hormones). Une de ces hormones, la leptine (codée par un gène appelé ob), déclenche en temps normal la sensation de satiété et limite donc l'apport alimentaire. Comme toutes les hormones, la leptine agit par l'intermédiaire d'un récepteur. Cette action est déclenchée par des centres nerveux localisés dans l'hypothalamus et qui sont, de fait, impliqués dans le contrôle du comportement alimentaire. On constate en laboratoire, chez l'animal, que si la fabrication de la leptine par l'organisme est bloquée, ou si son récepteur spécifique est endommagé par une mutation, l'animal devient boulimique et obèse. La réponse aux stimulations du système nerveux est alors absente, et la mise en réserve des apports énergétiques l'emporte sur la dégradation des aliments. Ces constatations sont applicables à l'espèce humaine : l'absence de leptine ou son inaptitude à transmettre son message conduit à une obésité importante. Une autre hormone, le neuropeptide Y, semble avoir une action opposée à celle de la leptine. On le trouve en excès chez des souris obèses, et l'injection de leptine diminue sa production. Enfin, l'hormone de stimulation des mélanocytes (MSH), sécrétée par l'hypothalamus, diminue la sensation de faim. Sa sécrétion s'effectue sous contrôle de la leptine. 4 COMPLICATIONS LIÉES À L'OBÉSITÉ Les statistiques montrent que les personnes dont l'IMC dépasse 30 présentent des risques supérieurs de développer des affections métaboliques (diabète), cardiovasculaires (insuffisance coronaire, infarctus du myocarde, hypertension artérielle), respiratoires (insuffisance respiratoire) et rhumatologiques (arthrose). Chez l'homme, l'obésité accroît les risques de cancers de la prostate et du côlon (gros intestin). Chez la femme, les cancers du sein, du col de l'utérus et des ovaires sont nettement plus fréquents en cas d'obésité. Dans certains cas, le risque de complications dépend de la répartition du tissu adipeux excédentaire. Ainsi, une accumulation de graisses dans la région abdominale augmente les complications vasculaires. Outre les complications d'ordre physique et physiologique, il faut également prendre en compte le retentissement psychologique sur le patient (risques de dépression, liés notamment aux régimes amincissants sévères et à l'idéal de beauté des pays industrialisés, qui est celui de la minceur), ainsi que les conséquences sociales, en particulier la discrimination. 5 TRAITEMENTS 5.1 Contrôle des apports alimentaires Le traitement des obésités vise deux objectifs : le plus important est de stopper la prise de poids ; le second est d'éviter de reprendre le poids perdu après un régime amaigrissant -- c'est, dans les faits, l'objectif le plus difficile à atteindre. Si le patient arrête sa progression pondérale, il en tire déjà un bénéfice important en évitant des complications graves. Une diminution de la prise alimentaire de 400 Kcal par jour provoque une perte de poids de 500 g en dix jours. Mais des mesures simples, fondées sur un remodelage des habitudes alimentaires et des exercices physiques réguliers, peuvent parfois suffire. Toutes sortes de régimes pour obtenir des pertes de poids rapides font l'objet de publicités dans les magazines. Or, la rapidité de l'amaigrissement n'est pas nécessairement intéressante, ni gage de réussite. Au contraire, les régimes rapides s'avèrent souvent inefficaces à moyen terme. L'une des principales causes d'échecs de la plupart des régimes est leur aspect contraignant et l'absence de soutien psychologique. Il faut savoir qu'il n'existe aucun traitement ou régime standard, en raison de l'hétérogénéité clinique et biologique de cette affection : les attitudes thérapeutiques doivent donc être personnalisées, et un régime visant à une perte importante de poids ne doit être entrepris que sous suivi médical et psychologique. 5.2 Médicaments L'obésité est une maladie pour laquelle la pharmacologie ne dispose pas encore de beaucoup de moyens. Des médicaments anorexigènes (inhibiteurs de l'appétit), comme l'amphétamine et ses dérivés peuvent être employés. Ils le seront le plus souvent pour peu de temps, car des effets de dépendance peuvent apparaître. Ce type de médicaments est utile au moment où le régime atteint un plateau d'efficacité (c'est-à-dire ce moment où, tout en poursuivant le régime, on n'obtient plus de perte de poids). Certains médicaments visent à limiter l'absorption des graisses ou des sucres au niveau de l'intestin. Ce sont, notamment, des inhibiteurs des enzymes qui assurent en temps normal la transformation des graisses et des sucres en molécules lipidiques et glucidiques absorbables et assimilables. La tétrahydrolipstatine, récemment introduite en France, agit par diminution de l'absorption des graisses, mais des effets secondaires sur la digestion ont déjà été signalés. La leptine, véritable hormone de lutte contre l'obésité, est réservée à des cas rares pour lesquels un bilan génétique et biochimique est nécessaire. Elle a récemment été utilisée sous forme de leptine recombinée grâce aux techniques du génie génétique, dans le traitement d'une obésité due à une mutation du gène ob chez une fillette de douze ans. Si la perte de poids a été spectaculaire (la fillette a perdu 26 kg en cinquante-quatre semaines), il faudra toutefois attendre les résultats du suivi pour connaître les effets à long terme de ce traitement. Les traitements médicamenteux, tout comme les régimes, doivent s'accompagner d'exercices physiques contrôlés. 5.3 Chirurgie Deux procédés chirurgicaux ont été utilisés dans les obésités très sévères et rebelles au régime : la dérivation intestinale et la réduction du volume gastrique. Dans le premier cas, une partie de l'intestin est enlevée afin de réduire l'absorption des nutriments. Cette technique a pratiquement été abandonnée, car elle provoque des effets secondaires graves (par exemple des atteintes du foie ou des diarrhées chroniques). Dans le second cas, on réduit le volume de l'estomac (technique appelée gastroplastie) en plaçant autour un anneau de diamètre modulable, de façon à diminuer la capacité d'accueil des aliments. Ce traitement, qui donne des résultats assez encourageants, est réservé aux obésités massives (IMC supérieur à 40). Les patients traités doivent ensuite s'adapter à un régime alimentaire convenablement établi. 6 PRÉVENTION Des mesures préventives contre l'obésité peuvent être mises en oeuvre. Elles passent par des campagnes de santé publique sur les aspects qualitatifs et quantitatifs des habitudes alimentaires, et par toute information visant à réduire les facteurs de risques environnementaux (lutte contre la sédentarité, promotion de l'exercice physique à l'école, etc.). 7 L'OBÉSITÉ DANS LE MONDE La prévalence de l'obésité varie d'un pays à l'autre. Elle peut atteindre 1 individu sur 3 dans les pays les plus industrialisés -- les États-Unis notamment (où, au total, 2 personnes sur 3 souffrent d'un excès de poids). En France, l'obésité concerne, en 2006, 12,4 p. 100 de la population (contre 8,2 p. 100 en 1997), tandis que le surpoids en touche 29,2 p. 100. Dans les pays occidentaux, le coût économique de l'obésité représente environ 3 p. 100 des dépenses de santé. Compte tenu de sa prévalence élevée et de son augmentation constante chez l'adulte comme chez l'enfant dans les pays riches, l'obésité est désormais considérée comme un problème de santé publique -- l'Organisation mondiale de la santé (OMS) parle d'« épidémie du siècle « (bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie transmissible). En effet, on estime à environ 300 millions le nombre d'obèses dans le monde (et 1 milliard les personnes en surcharge pondérale). Par ailleurs, phénomène nouveau, l'obésité, qui était jusqu'à présent une maladie des pays riches, s'étend désormais aux zones suburbaines des pays en développement, où l'alimentation traditionnelle tend à disparaître au profit d'une nourriture trop grasse et sucrée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« un remodelage des habitudes alimentaires et des exercices physiques réguliers, peuvent parfois suffire. Toutes sortes de régimes pour obtenir des pertes de poids rapides font l’objet de publicités dans les magazines.

Or, la rapidité de l’amaigrissement n’est pas nécessairementintéressante, ni gage de réussite.

Au contraire, les régimes rapides s’avèrent souvent inefficaces à moyen terme.

L’une des principales causes d’échecs de la plupart desrégimes est leur aspect contraignant et l’absence de soutien psychologique.

Il faut savoir qu’il n’existe aucun traitement ou régime standard, en raison de l’hétérogénéitéclinique et biologique de cette affection : les attitudes thérapeutiques doivent donc être personnalisées, et un régime visant à une perte importante de poids ne doit êtreentrepris que sous suivi médical et psychologique. 5.2 Médicaments L’obésité est une maladie pour laquelle la pharmacologie ne dispose pas encore de beaucoup de moyens.

Des médicaments anorexigènes (inhibiteurs de l’appétit), commel’amphétamine et ses dérivés peuvent être employés.

Ils le seront le plus souvent pour peu de temps, car des effets de dépendance peuvent apparaître.

Ce type demédicaments est utile au moment où le régime atteint un plateau d’efficacité (c’est-à-dire ce moment où, tout en poursuivant le régime, on n’obtient plus de perte depoids). Certains médicaments visent à limiter l’absorption des graisses ou des sucres au niveau de l’intestin.

Ce sont, notamment, des inhibiteurs des enzymes qui assurent entemps normal la transformation des graisses et des sucres en molécules lipidiques et glucidiques absorbables et assimilables.

La tétrahydrolipstatine, récemment introduiteen France, agit par diminution de l’absorption des graisses, mais des effets secondaires sur la digestion ont déjà été signalés. La leptine, véritable hormone de lutte contre l’obésité, est réservée à des cas rares pour lesquels un bilan génétique et biochimique est nécessaire.

Elle a récemment étéutilisée sous forme de leptine recombinée grâce aux techniques du génie génétique, dans le traitement d’une obésité due à une mutation du gène ob chez une fillette de douze ans.

Si la perte de poids a été spectaculaire (la fillette a perdu 26 kg en cinquante-quatre semaines), il faudra toutefois attendre les résultats du suivi pour connaîtreles effets à long terme de ce traitement.

Les traitements médicamenteux, tout comme les régimes, doivent s’accompagner d’exercices physiques contrôlés. 5.3 Chirurgie Deux procédés chirurgicaux ont été utilisés dans les obésités très sévères et rebelles au régime : la dérivation intestinale et la réduction du volume gastrique.

Dans lepremier cas, une partie de l’intestin est enlevée afin de réduire l’absorption des nutriments.

Cette technique a pratiquement été abandonnée, car elle provoque des effetssecondaires graves (par exemple des atteintes du foie ou des diarrhées chroniques).

Dans le second cas, on réduit le volume de l’estomac (technique appelée gastroplastie)en plaçant autour un anneau de diamètre modulable, de façon à diminuer la capacité d’accueil des aliments.

Ce traitement, qui donne des résultats assez encourageants, estréservé aux obésités massives (IMC supérieur à 40).

Les patients traités doivent ensuite s’adapter à un régime alimentaire convenablement établi. 6 PRÉVENTION Des mesures préventives contre l’obésité peuvent être mises en œuvre.

Elles passent par des campagnes de santé publique sur les aspects qualitatifs et quantitatifs deshabitudes alimentaires, et par toute information visant à réduire les facteurs de risques environnementaux (lutte contre la sédentarité, promotion de l’exercice physique àl’école, etc.). 7 L’OBÉSITÉ DANS LE MONDE La prévalence de l’obésité varie d’un pays à l’autre.

Elle peut atteindre 1 individu sur 3 dans les pays les plus industrialisés — les États-Unis notamment (où, au total,2 personnes sur 3 souffrent d’un excès de poids).

En France, l’obésité concerne, en 2006, 12,4 p.

100 de la population (contre 8,2 p.

100 en 1997), tandis que le surpoidsen touche 29,2 p.

100. Dans les pays occidentaux, le coût économique de l’obésité représente environ 3 p.

100 des dépenses de santé.

Compte tenu de sa prévalence élevée et de sonaugmentation constante chez l’adulte comme chez l’enfant dans les pays riches, l’obésité est désormais considérée comme un problème de santé publique — l’Organisationmondiale de la santé (OMS) parle d’« épidémie du siècle » (bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie transmissible).

En effet, on estime à environ 300 millions le nombred’obèses dans le monde (et 1 milliard les personnes en surcharge pondérale).

Par ailleurs, phénomène nouveau, l’obésité, qui était jusqu’à présent une maladie des paysriches, s’étend désormais aux zones suburbaines des pays en développement, où l’alimentation traditionnelle tend à disparaître au profit d’une nourriture trop grasse etsucrée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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