nuit et brouillard
Publié le 01/01/2017
Extrait du document
Nuit et Brouillard C’est un film documentaire sur les camps de concentration et d’extermination lors de la Seconde Guerre Mondiale. Il a été réalisé en 1955 par Alain Resnais et commandé par le Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale pour le dixième anniversaire de la libération des camps. Il dure trente-deux minutes. Il doit son nom au nom des détenus espions, saboteurs, communistes etc… (Ennemis du Reicht) appelé Nuit et Bouillard (Nacht und Nebel en allemand) par le décret du 7 décembre 1941 du même nom. (Narte ount(e) nibeule) Alain Resnais est un réalisateur français né en 1922 et mort le 1er mars 2014. Il a réussi à faire renaître des évènements ou des personnes à travers ses films. Il fut récompensé de plusieurs prix tout au long de sa carrière. Le texte de Nuit et Brouillard est de Jean Cayrol, poète et romancier français. (Ce dernier a été dans des camps de concentrations). Il est dit par Michel Bouquet. La musique a été écrite par Hanns Eisler (compositeur germano-autrichien) Contexte : (Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale : organisme gouvernemental fondé en 1951, cherche à rassembler de la documentation et poursuit des recherches historiques sur la période d’occupation de la France (1940-1945). Description : Le film est un mélange d’images en couleur tournées en 1955 à Auschwitz, d’archives tournées par les nazis et photographies en noir et blanc ainsi que celles des armées alliées qui ont ouverts les camps. (Cinéastes). La caméra fait des vues panoramiques, c’est elle qui mène l’enquête, qui nous fait voyager dans le temps, qui inspecte ce qui reste des camps et qui veut reconstituer le puzzle. Le film comporte trois parties : Début des camps (victoire allemande, rafle, arrivée des juifs, morts) Vie dans les camps (travaux forcés, manque de nourriture, la peur constante des prisonniers, deshumanisation) Description de l’industrialisation de la mort (méthodique, fours crématoires, fossés, bûchers) La musique est très importante et a un grand impact car elle est tranquille puis devient stridente, stressante, angoissante et triste qui s’assemble parfaitement avec la voix de Michel Bouquet. Ce qui donne aux images et vidéos plus d’importance et chez les spectateurs plus d’émotions. Analyse : Dans ce film il y a eu plusieurs censures dont l’image d’un gendarme français au 1er plan du camp de Pithiviers. Elle a été censurée car elle montre la participation de l’Etat aux déportations. Ce film sert de mémoire pour transmettre l’histoire qui est gardée par une majorité des survivants de ces camps qui ont choisi le silence comme traitement. 5 à 6 millions de Juifs (et 200 à 250 000 tziganes) vont mourir dans ces camps cependant, Michel Bouquet ne prononcera qu’une seule fois le mot « juif », Il ne se concentre donc pas sur le génocide juif en particulier. Extrait : J’ai choisi cet extrait car on se rend compte de la quantité de matériels (cheveux, peignes, chaussures, lunettes )qui appartenait aux juifs mais surtout de cheveux qui n’en finissent pas. Les nazis les récupéraient pour les transformer et en faire d’autres matériaux utiles pour l’Allemagne Nazie. (Os=engrais ; corps = savon ; peau= papier ; cheveux=tissue) Conclusion : On peut mettre Nuit et Brouillard en lien avec un film de Claude Lanzmann, Shoah, qui est aussi un documentaire sur les camps mais est plus centré sur l’extermination des juifs (génocide) réalisé en 1985. J’aime beaucoup cette œuvre car elle montre la réalité de la Shoah, de la « vie » infernale des Juifs, Tziganes,… dans les camps de concentration et d’extermination. Ces images et vidéos prouvent à beaucoup de personnes hésitantes sur l’existence du génocide des Juifs qu’il a bel et bien existé et elles montrent l’ampleur du nombre de morts causé par les nazis. Cette œuvre permet aussi de ne jamais oublier ce génocide meurtrier. On peut voir comment ces exterminations étaient organisées de façon industrielles et « bien » pensé.
Liens utiles
- Nuit et brouillard HDA
- Nuit et Brouillard [Alain Resnais] - analyse du film.
- RESNAIS, Alain (né en 1922) Reçu dans la première promotion de l'IDHEC, il expérimente les reportages photos et le 16mm, produisant des courts-métrages d'une rare acuité, dont le bouleversant Nuit et brouillard de 1956 sur les camps de la mort.
- RESNAIS, Alain (né en 1922) Reçu dans la première promotion de l'IDHEC, il expérimente les reportages photos et le 16mm, produisant des courts-métrages d'une rare acuité, dont le bouleversant Nuit et brouillard de 1956 sur les camps de la mort.
- Nuit et Brouillard