nucléaires, armes1PRÉSENTATIONnucléaires, armes, engins explosifs conçus pour produire instantanément une grande quantité d'énergie nucléaire et utilisés comme armes de guerre.
Publié le 26/04/2013
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3.2. 3 Matière fissile
3.2.3. 1 Isotopes de l’uranium
L’uranium-235, isotope fissile de l’uranium, ne représente que 0,7 p.
100 de l’uranium naturel ; le reste est constitué d’uranium-238, plus lourd.
Aucun procédé chimique ne permet de séparer l’uranium-235 de l’uranium naturel, car ces deux isotopes
ont des propriétés chimiques identiques.
Plusieurs techniques ont cependant été mises au point pour les séparer, toutes fondées sur l’utilisation de l’infime différence de poids entre les deux isotopes.
La matière première est un gaz extrêmement corrosif, l’hexafluorure d’uranium.
Ce gaz est envoyé sous pression sur des cloisons pourvues de millions de trous minuscules, à travers lesquels les molécules les plus légères, contenant l’uranium-235, se
diffusent légèrement plus vite que les molécules plus lourdes contenant l’uranium-238 ( voir diffusion).
Après avoir traversé des milliers de cloisons, appelées étages, le gaz devient hautement enrichi en isotopes légers.
Le produit final est un uranium
contenant plus de 90 p.
100 d’uranium-235.
3.2.3. 2 Production du plutonium-239
Bien que l’uranium-238 ne puisse pas être le siège d’une réaction en chaîne, il peut être transformé en matériau fissile par un bombardement de neutrons et changé en un nouvel élément : lorsque son noyau atomique reçoit un neutron
supplémentaire, il se transforme en l’isotope 239.
Ce nouveau noyau se désintègre rapidement pour former le neptunium-239, isotope de l’élément 93.
Une autre désintégration transforme cet isotope en un isotope de l’élément 94, appelé plutonium-
239.
Ce dernier, comme l’uranium-235, peut être utilisé dans une bombe à fission.
La production de plutonium-239 en grandes quantités requiert une source intense de neutrons, fournie par une réaction en chaîne contrôlée dans un réacteur
nucléaire.
3.2. 4 Masse critique
Une trop petite sphère de matière fissile pure, comme l’uranium-235, de la taille d’une balle de golf par exemple, ne pourrait pas entretenir une réaction en chaîne.
Trop de neutrons s’échapperaient de la surface — relativement grande par rapport au
volume — et seraient ainsi perdus pour la réaction.
Dans la masse d’uranium-235 contenue dans une sphère plus grosse (comme une orange par exemple), la quantité de neutrons qui s’échappe sans avoir pu provoquer de fission est compensée par
celle produite par les fissions successives.
La quantité de matière (pour une forme donnée) nécessaire pour entretenir la réaction en chaîne est appelée masse critique.
L’accroissement de la dimension de la sphère conduit à un système dit surcritique,
dans lequel le nombre de fissions successives s’accroît très rapidement et conduit à une explosion, résultat de la libération rapide d’une très grande quantité d’énergie.
Dans une bombe atomique, une masse de matière fissile supérieure à la masse critique doit être réunie instantanément et maintenue en cohésion pendant environ un millionième de seconde, pour permettre à la réaction en chaîne de se propager
avant que la bombe explose.
Un matériau lourd appelé modérateur entoure la masse fissile et évite sa rupture prématurée.
Il réduit également le nombre de neutrons qui s’échappent.
Dans 0,5 kg d’uranium, si tous les atomes étaient fissionnés,
l’énergie libérée serait équivalente à celle produite par 9 900 t de TNT.
Dans cette hypothèse, le rendement serait de 100 p.
100.
3. 3 Mise à feu d’une bombe atomique
Il existe différents systèmes de mise à feu.
Le plus simple est le type dit revolver : à l’intérieur de la bombe en forme de tube, un projectile de matière fissile est tiré sur une cible fabriquée avec le même matériau, de manière à ce qu’ils se soudent
pour constituer un assemblage surcritique.
La première bombe atomique, lancée par les États-Unis sur Hiroshima le 6 août 1945, était de ce type et avait une puissance équivalente à environ 20 kt de TNT.
Une méthode plus complexe, dite à implosion, est utilisée dans les bombes sphériques.
La partie externe de la sphère est constituée d’une couche de pièces de formes spéciales parfaitement ajustées, appelées lentilles.
Elle est faite d’un puissant
explosif et conçue pour concentrer le souffle vers le centre de la bombe.
Chaque partie de l’explosif est équipée d’un détonateur relié à tous les autres.
Une impulsion électrique provoque l’explosion simultanée de toutes les parties, produisant une
onde de choc qui converge vers le centre de la bombe.
Là, une sphère de matière fissile est alors comprimée par ces forces de pression importantes (implosion).
La densité du métal s’accroît et un assemblage surcritique est constitué.
Le prototype
d’Alamogordo, de même que la bombe lancée sur Nagasaki le 9 août 1945, étaient du type à implosion et libéraient une puissance équivalente à 20 kt de TNT.
Quelle que soit la méthode utilisée pour réaliser l’assemblage surcritique, la réaction en chaîne dure environ un millionième de seconde et libère une forte chaleur.
Le dégagement extrêmement rapide d’une grande énergie dans un volume
relativement réduit provoque une élévation de la température de dizaines de milliers de degrés.
La dilatation et la vaporisation rapides des matériaux de la bombe engendrent une puissante explosion.
4 ARMES THERMONUCLÉAIRES OU À FUSION
4. 1 Principe
Avant la mise au point de la première bombe atomique, les scientifiques avaient imaginé exploiter l’énergie produite par la fusion d’éléments légers.
Ce processus est l’inverse de la fission, puisqu’il implique de fondre ensemble des atomes légers tels
que ceux de l’hydrogène.
C’est pour cette raison que les armes fondées sur la fusion nucléaire sont appelées bombes à hydrogène, ou bombes H.
Parmi les trois isotopes de l’hydrogène, les deux plus lourds, le deutérium et le tritium, possèdent le
plus de dispositions pour former de l’hélium.
Bien que la quantité d’énergie libérée par le processus de fusion soit inférieure à celle produite par la fission, 0,5 kg de matière fissile plus légère contient beaucoup plus d’atomes.
Ainsi, l’énergie produite à
partir de 0,5 kg de combustible isotope de l’hydrogène est équivalente à celle libérée par la détonation de 29 kt de TNT, soit presque trois fois plus qu’avec la même masse d’uranium.
Cette estimation correspond cependant à une fusion totale des
atomes d’hydrogène.
Les réactions de fusion se produisent seulement à plusieurs millions de degrés et le rendement s’accroît énormément avec la température.
Pour cette raison, ces réactions sont dites thermonucléaires.
Stricto sensu, le terme
thermonucléaire implique que l’énergie du noyau dépend de la température.
Le développement de la bombe à hydrogène était impossible avant le perfectionnement de la bombe A.
Seule celle-ci pouvait produire la quantité de chaleur nécessaire à la fusion des atomes d’hydrogène.
Les savants atomistes ont ainsi envisagé la
bombe A comme détonateur de la future bombe thermonucléaire..
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