nucléaire, chimie - chimie.
Publié le 25/04/2013
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proton, avec émission simultanée d’un électron de grande énergie.
Si l’atome d’un élément émet des particules β, c’est-à-dire des électrons nucléaires (dérivés de la fission des neutrons en électrons et protons), il en résulte un proton de plus dans le
noyau, et le numéro atomique augmente d’une unité : l’élément chimique initial se transforme en l’élément qui occupe la case suivante dans le tableau périodique des éléments.
Lors de la désintégration positron (ou β +), un proton se transforme en
neutron avec émission d’un positron de grande énergie.
Lorsque la désintégration α ou β survient, le noyau qui en résulte est souvent dans un état excité (de plus grande énergie).
3.3. 3 Émission g
Les rayons g ne sont pas de nature corpusculaire, mais ondulatoire.
Comme les rayons X, ce sont des ondes électromagnétiques.
Ils ont une fréquence supérieure à celle des rayons X.
3. 4 Décroissance et période radioactives
Considérons une substance radioactive constituée de N 0 noyaux radioactifs à l’instant initial.
Soit λ la probabilité de désintégration des noyaux.
À un instant t quelconque, le nombre de noyaux radioactifs N vérifie la loi de décroissance radioactive :
N = N 0exp(- λt).
Cette loi fut observée pour la première fois en 1902 par Ernest Rutherford et Frederick Soddy.
La période radioactive, ou temps de demi-vie, d’une substance radioactive est le temps nécessaire pour que la moitié de la quantité initiale de l’échantillon soit désintégrée.
Par exemple, l’uranium a une période radioactive de 4,5 milliards d’années, le
radium de 1 580 ans, le sodium de 15 heures.
Voir aussi Radioactivité.
4 FISSION NUCLÉAIRE
4. 1 Historique
En 1934, Frédéric et Irène Joliot-Curie observèrent qu’en bombardant des noyaux (stables) d’aluminium, formés de 13 protons ( Z = 13) et de 14 neutrons, par des particules α de 5 MeV, ils étaient transformés en un nouvel élément, qui s’est révélé
plus tard être le phosphore, de numéro atomique Z = 15.
La réaction qui se produit a pour bilan :
Le noyau d’hélium a pénétré dans celui d’aluminium et a ainsi provoqué le départ d’un neutron, noté ¦n, produisant un atome de phosphore radioactif.
L’atome de phosphore stable naturel possède 15 protons et 16 neutrons ( A = 31), alors que
l’atome de phosphore obtenu par la réaction précédente possède 15 protons et 15 neutrons ( A = 30).
L’isotope 30 du phosphore fut le premier élément radioactif (ou radioélément) synthétisé.
Les chimistes allemands Otto Hahn et Fritz Strassmann découvrirent la fission nucléaire de l’uranium en 1938.
À la suite de cette découverte, Hahn reçut le prix Nobel en 1944.
Lorsque les noyaux d’uranium-235 sont bombardés par des neutrons, ils
se divisent en fragments de masse moyenne en libérant une énergie colossale, utilisée dans certaines armes nucléaires (bombes atomiques) ou pour produire de l’énergie nucléaire.
4. 2 Réalisation
En pratique, le bombardement nucléaire est souvent réalisé au moyen de neutrons fournis par les réacteurs nucléaires ; ces particules ne perdent pas d’énergie, car elles ne sont pas chargées électriquement, et ne sont donc ni repoussées ni attirées
par celles de la matière traversée.
On obtient les neutrons en bombardant l’eau lourde (D 2O) avec des noyaux de deutérium, isotope de l’hydrogène dont le noyau est constitué d’un proton et d’un neutron.
On génère alors de l’hélium (He) et des
neutrons sont émis.
Tous les noyaux des éléments lourds à partir du thorium, de numéro atomique 90, peuvent subir des réactions de fission avec une probabilité variable selon l’élément.
On peut provoquer la fission de noyaux tels que ceux de l’uranium-233, l’uranium-
235 et du plutonium-239 quelle que soit l’énergie des neutrons incidents, avec une probabilité croissante lorsque les neutrons sont plus lents.
Par contre, la fission de l’uranium-238 ne peut être réalisée qu’avec des neutrons rapides.
Une fission libère
une énergie de l’ordre de 10 -17 kWh, c’est-à-dire 200 MeV, valeur considérable à l’échelle atomique.
4. 3 Réaction en chaîne
La fission d’un noyau d’uranium-235 par des neutrons lents produit 2 ou 3 neutrons (2,5 en moyenne) et libère une importante quantité d’énergie.
Ces neutrons peuvent induire à leur tour d’autres fissions nucléaires.
Ainsi, il se produit une réaction
en chaîne dans une masse suffisante d’uranium-235.
Ce dernier constitue seulement 0,7 p.
100 de l’uranium naturel, le reste étant constitué de l’isotope 238.
Or, ce dernier n’est pas fissile : ses noyaux ne peuvent subir de fission par des neutrons
lents.
Ainsi, en ralentissant les neutrons les plus rapides et en utilisant de l’uranium naturel enrichi en uranium-235, on favorise la fission nucléaire.
Voir aussi Nucléaire, centrale ; Nucléaire, énergie ; Surgénérateur.
4. 4 Analyse radiochimique
Les particules α, dont la plupart sont émises par les éléments aux numéros atomiques supérieurs à 83, possèdent des énergies discrètes caractéristiques de l’élément émetteur, tout comme les particules g.
Ainsi, on peut identifier les noyaux qui se
désintègrent en libérant l’une ou l’autre de ces particules en mesurant les énergies de ces dernières.
Les échantillons à étudier doivent être très minces dans le cas des rayons α, car ils perdent rapidement de l’énergie en traversant la matière,
contrairement aux rayons g.
Les spectres d’énergie des particules β (et du positron) ne permettent pas d’identifier les noyaux émetteurs, car ils sont répartis sur tous les niveaux d’énergie jusqu’à un maximum pour chaque émetteur.
Voir Particules,.
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