Devoir de Philosophie

nouvelle fantastique

Publié le 24/02/2011

Extrait du document

 

C’était le début de la première journée de cet été 1888, la chaleur était telle qu’à La Roche-en-Brénil la sécheresse était maitresse, les arbres se plièrent devant leur souveraine, l’herbe calcinée était comme de petits corps meurtries. 

En ce milieu Juin, nous fêtâmes mon dix-huitième anniversaire, papa et maman célébrèrent cette journée. Quelques voisins et parents étaient venus me présenter leurs vœux. Papa m’avait offert une de ces vielle montre de l’époque, une magnifique montre à Gousset. Celle-ci appartenait à mes aïeux, elle était offerte de père en fils depuis des années. Vers la fin de la journée, maman m’avait conté une des vielles histoires de famille.

Le jour de notre mariage, commença-t-elle, la journée se passa admirablement bien. C’était une de ces journées qu’on n’oublie pas, il faisait chaud, même très chaud. Il y avait beaucoup de monde, Tante Jeanne et Oncle Robert étaient venu de Paris avec leurs enfants pour cette occasion. Parents, Amis, et Voisins, tout le monde était présent. Le soir, nous décidâmes de faire un grand banquet. Le manoir était empli. Le banquet se déroula dehors, dans la cours, sous le grand chêne. Au bout de quelques heures, papi Léopold me dit de venir dans la cuisine parce qu’il avait quelque chose à me dire. Il me montra alors cette magnifique montre a Gousset que tu possède aujourd’hui, ce jour là papi Léopold l’offrit a ton père. Nous retournâmes à table, il commençait à être tard, mais la fête continuait. Ton grand-père alla chercher une bouteille de vin dans la cave du manoir. Mais un fait incroyable est survenu sans qu’ont s’en aperçoivent. D’un coup, l’orage c’est fait percevoir, les éclairs se mirent à jouer dans le ciel comme pour nous prévenir. Un bruit sourd, qui émanait de la maison, c’est fait entendre. Papi Léopold sorti consterner, il affirmait avoir vu des objets bougé dans la maison, mais le tonnerre gronda de plus en plus fort jusqu’à nous envoyer un éclair sur une tour du manoir qui partie en fumé. Depuis il perdit toute lucidité. 

 

1

Je songeais à cette histoire narrée par un vieil homme ayant perdu sa sagesse de jadis. La demeure dans laquelle j’ai passé mon enfance aurait possédé autrefois une tour qui aurait été brulée ? Des Objets volant avait-il dit ? Etait-ce une histoire pour faire peur ou la simple réalité ?  La radio était allumée, une chanson passa ce qui me tira de mes pensées, cette chanson était l’une de mes préférées, elle s’intitulait \"Le temps des cerises\". 

 

Les années passèrent, Papi Léopold succomba à la folie, papa était effondré. Moi je fini mes études, pour devenir Avocat. 

Un soir, en rentrant dans le manoir, je pu m’apercevoir qu’il n’y avait personne. Cela m’incita à aller dans la tour Nord du Manoir. Cette tour ; dans laquelle on m’avait toujours dit de ne pas y pénétrer, mais la tentation était trop forte. Je me rappelais d’avoir repensé au jour ou mon père m’avait expliqué de ne pas y aller. J’avais ouvert la porte, rien de bien étrange apparu, comme je l’ai tant imaginé quand j’étais enfant. Une simple tour, comme toutes les autres de ce manoir. Je m’entrepris à visiter les étages, les pièces étaient vides, sombres et poussiéreuses, elles n’avaient pas été nettoyées depuis un très longtemps. Toutes les pièces se ressemblaient, mise a par une,         elle était le contraire de toutes les autres que j’avais pu visiter. Elle était comme neuve, cela me stupéfia. On pouvait voir au milieu de la pièce un grand bureau en bois clair, les murs étaient nus. Sur le bureau, il y avait un petit bouquin, il paraissait très vieux, c’était le genre de livre qui ne vous donne pas envi de le lire, mais celui-là a eu l’effet contraire, comme s’il m’appelait. Je ne pus me résigner à le prendre, j’avais comme l’impression de trahir mes parents. Je repartis et me mis à lire quelques pages… Je me rappelle avoir lu des histoires étranges écrites par mes ancêtres. Ensuite, je me mis à scruter ma montre. C’était de ces vielles montres en argent, sculptée aux armoiries de ma famille, nettoyée récemment, la petite chainette était érodée.

 

Le 1er Mars 1896, à la fête qui avait lieu à La-Roche-en-Brénil, je revu la charmante Elisabeth. Elisabeth et moi étions ensemble à l’école du village. A partir de ce jour, nous ne nous quittâmes plus. Un an passa. En Juin 1897, nous décidâmes de nous marier, avec l’accord de nos deux familles. Je me rappelle ce jour, c’était le 13 Juin. Pour cette occasion papa m’avait offert mon costume. Il était noir, avec une chemise blanche, dans la poche droite de ma veste je mis ma montre à gousset. Elisabeth avait une grande robe d’un blanc immaculée, elle avait les cheveux relevés avec des petites fleurs blanches. La famille et les amis étaient présents. La fête se déroulai dans le manoir, la table du banquet était située sous le grand chêne, ce qui me fis pensé à ce que ma mère m’avais conté quelques années plus tôt à propos de son mariage. 

Trois mois après, Elisabeth appris qu’elle était enceinte. Nous étions tous comblés à l’annonce de cette nouvelle. 

 

Un dimanche matin, sous une pluie battante, mes parents, Elisabeth et moi nous nous rendions à l’église quand nous eûmes un grave accident. Ma famille, ainsi que mon futur enfant furent écrasés par notre calèche et moi grièvement blessé.

Les mois suivants les enterrements furent pénibles et douloureux, dans ma nouvelle demeure. Le manoir ! 

 

Un week-end de Novembre, ma cousine Adélaïde fêta son vingtième anniversaire et je fus invité. J’hésitais étant encore en deuil de ma famille, mais Adelaïde  insista et je finis par accepter. Quand j’arrivais devant la grande maison, j’eus peur devant toute cette joie. Quand j’entrais je vus mes oncles et tantes puis nous discutâmes. Je fis connaissance avec quelques personnes. La soirée se déroula bien, mais malgré cette bonne humeur débordante je me laissai submerger par 

 

2

ma tristesse. Je bus un verre de Whisky, puis un autre, et encore un autre. Les verres de Whisky, n’épongeait pas ma peine. Vers environs minuit, je décidai de rentrer chez moi. 

 

Dehors il faisait nuit noire, il n’y avait personne seul les arbres qui me regardaient avec morgue, ils riaient de moi. Je ne sais pas combien de temps je marchai mais cela me parût une éternité. Quand enfin, j’aperçu le manoir au bout du chemin, je me senti comme soulagé. Cette maison m’apportait du réconfort. Je rentrai dans le couloir, c’était vide. Ma mélancolie me rattrapa. Je montai les escaliers avec tant bien que mal. Je décidai d’aller faire un brin de toilette, cela me séparera peut être de ma solitude. Ma toilette fini, ma solitude était toujours là à mes cotés. Avant d’aller me coucher, j’allai dans la cuisine et par déception bus un verre de vin. Je me rendis dans ma chambre et m’allongea dans mon lit. Il était vers quatre heures quand un bruit sourd me sortis de mon sommeil. Dans un réveil comateux, j’allumai une bougie. Le bruit provenait de la cuisine. Quand j’ouvris la porte je fus estomaqué de voir les assiettes en porcelaine se précipiter sur le sol sans se fracasser, les chaises se balançaient contre les murs. Un son se fit entendre du coté de ma chambre je me précipitai pour aller voir ce qui pouvait bien se passer. Mon horloge-réveil s’était mise à danser une sarabande infernale. De peur je pris mon horloge-réveil et la replaça sur la table. Le vacarme cessa et je pus me recoucher. Mais quelques heures plus tard, mon lit se mit à rouler dans la chambre. L’horloge-réveil reprit sa danse endiablée. Je n’osai pas sortir de ma chambre. Je ne pus me rendormir, de peur que tout cela se reproduise. Je me remémorai ce qui venait de se passer. Serais-je devenu fou ? Oh ! Que faire ? Qui pourra me sauver maintenant ?  

 

Au petit matin, j’eus cette impression de déjà vu entre le fait qui se serait déroulé le jour du mariage de mes parents et celui qui c’est passé cette nuit même. 

Je repris le petit bouquin écrit par mes ancêtres que j’avais soigneusement gardé. Je le feuilletais jusqu’à tomber sur le jour du mariage de mon père et ma mère décrit par mon grand-père. Les mêmes faits tout aussi étranges… Etait-ce une malédiction de famille ? Ou le récit de deux hommes tombés dans la folie ?

 

Liens utiles