Nouveau-Mexique

1 PRÉSENTATION Nouveau-Mexique, en anglais New Mexico, État du sud-ouest des États-Unis. Sa capitale est Santa Fe. Situé dans le sud des montagnes Rocheuses, le Nouveau-Mexique est bordé au nord par le Colorado et l’Oklahoma, à l’est et au sud-est par le Texas, au sud-ouest par le Mexique, et à l’ouest par l’Arizona. 2 GÉOGRAPHIE Le Nouveau-Mexique est constitué, à l’est, par une portion du Llano Estacado, haut plateau de piémont faisant partie des « hautes plaines » ; au centre, par des massifs montagneux (Sangre de Cristo, Black Range), culminant à 4 011 m d’altitude (Wheeler Peak) ; à l’ouest, par une partie des hauts plateaux désertiques du Colorado, entaillés par des canyons. Les principales rivières sont le Rio Grande et son affluent, le Pecos. Le Rio Grande traverse le Nouveau-Mexique du nord au sud par de profondes gorges. L’État possède quelques lacs artificiels de barrages, dont le lac Elephant Butte. Le climat du Nouveau-Mexique est continental semi-aride. Il devient franchement désertique vers l’ouest. La végétation est variée ; elle est xérophile dans les zones semi-désertiques (graminées, arbustes, cactus, armoise), et la forêt (pin jaune, chêne, érable, épicéa, bouleau) est présente dans les montagnes. La capitale de l’État est Santa Fe, la ville principale, Albuquerque. 3 ÉCONOMIE Le Nouveau-Mexique possède une économie diversifiée, reposant sur les services, l’extraction minière, l’agriculture, l’élevage et les industries de transformation. L’État se place au 8e rang national pour sa production minière. C’est le premier producteur national de potasse (voir potassium) et l’un des principaux producteurs de cuivre. Son sous-sol recèle également du charbon, du pétrole, du gaz naturel, de l’uranium, de l’or, de l’argent, du minerai de fer, du plomb et du zinc. L’agriculture, pratiquée à l’est du Rio Grande, est tributaire de l’irrigation. Les principales cultures sont les plantes fourragères, les céréales (blé, maïs, sorgho), le coton, la betterave à sucre, les fruits et les légumes. L’élevage extensif en ranch (ranching) est pratiqué pour les bovins et les moutons. Les principaux secteurs industriels sont les industries de pointe (électronique), la mécanique industrielle, l’agroalimentaire et l’industrie du verre. L’artisanat est une activité importante pour les communautés indiennes. L’État accueille un grand centre de recherche atomique, à Los Alamos. Le tourisme est très actif dans l’économie locale, rapportant 3,99 milliards de dollars en 2002. Le Nouveau-Mexique est réputé pour la beauté de ses paysages (Carlsbad Caverns National Park) et pour l’importance de l’héritage culturel indien et hispanique (Santa Fe, Albuquerque). 4 HISTOIRE En 1539, une expédition espagnole dirigée par le prêtre franciscain Marcos de Niza pénétra pour la première fois au Nouveau-Mexique. La région fut ensuite explorée par l’Espagnol Francisco Vásquez de Coronado (1540-1542), qui remonta le Rio Grande, puis par Antonio de Espejo et Bernardino Beltrán (1582-1583). La colonisation espagnole démarra en 1598 avec la fondation de San Juan, puis celle de Santa Fe en 1609. Les Espagnols imposèrent leur autorité aux Indiens et commencèrent à les évangéliser. Mais les mauvais traitements et la volonté d’abolir les coutumes religieuses et les rites indiens suscitèrent un vif ressentiment parmi les populations autochtones. Les Indiens se révoltèrent, les Apaches en 1676, puis les Pueblos en 1680. Ils massacrèrent de nombreux colons, obligeant les autres à prendre la fuite et détruisirent tous les premiers établissements espagnols. Les Espagnols, emmenés par Diego de Vargas Zapata, revinrent à Santa Fe en 1692. Dès 1696, ils avaient reconquis toute la région, et de nouvelles villes furent fondées au xviiie siècle. En 1821, après l’indépendance du Mexique, le Nouveau-Mexique devint une province de la jeune nation mexicaine. Elle s’ouvrit au commerce avec les États-Unis et ne s’opposa pas à l’implantation de colons américains. Des convois de mulets faisaient alors la navette le long de la piste de Santa Fe, au départ de Saint Louis (Missouri). Marchands et trappeurs américains affluèrent à Santa Fe et à Taos. Lancés dans la conquête de l’Ouest, les États-Unis voulurent bientôt étendre leur expansion à tout le Sud-Ouest jusqu’à la Californie. Le président James K. Polk déclara la guerre au Mexique en 1846 (voir guerre américano-mexicaine) et envoya le général Stephen Watts Kearny à la tête de l’armée de l’Ouest envahir le Nouveau-Mexique. Celui-ci fut occupé sans résistance puis cédé aux États-Unis, victorieux du Mexique, en même temps que le Texas, l’Arizona et le Colorado (traité de Guadalupe Hidalgo, 2 février 1848). Érigé en territoire avec l’Arizona en 1850, le Nouveau-Mexique connut de nouvelles révoltes indiennes. Les Apaches furent les derniers à être définitivement soumis en 1886. En 1863, l’Arizona fut détaché du Nouveau-Mexique. L’économie du territoire fut dynamisée par l’arrivée du chemin de fer, avec la Santa Fe et la Southern Pacific Railroad, et par la découverte de gisements miniers. Néanmoins, jusqu’en 1900, la région fut réputée pour l’anarchie qui y régnait et l’accueil des hors-la-loi tels que Billy le Kid, qui trouva la mort à Fort Sumner en 1881. Au début du xxe siècle, Albuquerque devint un centre médical avec le développement des sanatoriums et des cures. Le Nouveau-Mexique intégra finalement l’Union le 6 janvier 1912, devenant le quarante-septième État américain. C’est dans le centre très protégé de Los Alamos, près de Santa Fe, en 1943, que fut mise au point la bombe atomique. Elle fut expérimentée pour la première fois près d’Alamogordo, en 1945. L’État a bénéficié ensuite d’une forte expansion économique grâce à la base aérienne de Kirtland, à la découverte de pétrole et de gaz naturel (voir gaz combustibles) dans les déserts, à celle d’uranium près de Grants, à l’irrigation et au développement rapide du tourisme. Faisant partie de la Sunbelt, le Nouveau-Mexique connaît également une rapide croissance démographique. Superficie : 314 917 km2 ; population (2007) : 1 969 915 habitants.