nous croyez pas d'une étoffe si plate et si moutonnière que nous puissions nous laisser tirer la barbe par le danger et regarder cela comme un passe-temps.
Publié le 17/10/2012
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nous croyez pas d'une étoffe si plate et si moutonnière que nous puissions nous laisser tirer la barbe par le danger et regarder cela comme un passe-temps. Vous en saurez bientôt davantage. J'aimais votre père, et nous nous aimons nous-mêmes, et cela, j'espère, peut vous faire imaginer... Entre un messager. Qu'est-ce ? Quelle nouvelle ? LE MESSAGER. - Monseigneur, des lettres d'Hamlet : celle-ci pour Votre Majesté ; celle-là pour la reine. LE ROI. - D'Hamlet ! Qui les a apportées ? LE MESSAGER. - Des matelots, à ce qu'on dit, monseigneur : je ne les ai pas vus. Elles m'ont été transmises par Claudio qui les a reçues le premier. LE ROI. - Laertes, vous allez les entendre. Laissez-nous. (Sort le messager.) LE ROI, lisant. - «Haut et puissant Seigneur, vous saurez que j'ai été déposé nu sur la terre de votre royaume. Demain je demanderai la faveur de voir votre royale personne, et alors, après avoir réclamé votre indulgence, je vous raconterai ce qui a occasionné mon retour soudain et plus étrange encore. HAMLET. « Qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce que tous les autres sont de retour ? Ou est-ce une plaisanterie, et n'y a-t-il rien de vrai ? LAERTES. - Reconnaissez-vous la main ? LE ROI. - C'est l'écriture d'Hamlet. Nu ! Et en post-scriptum, ici, il ajoute : Seul ! Pouvez-vous m'expliquer cela ? LAERTES. - Je m'y perds, monseigneur. Mais qu'il vienne ! Je sens se réchauffer mon coeur malade, à l'idée de vivre et de lui dire en face : Voilà ce que tu as fait ! LE ROI. - S'il en est ainsi, Laertes... comment peut-il en être ainsi ?... Comment peut-il en être autrement ?... Laissez-vous mener par moi, voulez-vous ? LAERTES. - Oui, monseigneur, pourvu que vous ne me meniez pas à faire la paix. LE ROI. - Si fait, la paix avec toi-même. S'il est vrai qu'il soit de retour, et que, reculant devant ce voyage, il
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