Névrose et inconscience
Publié le 25/01/2015
Extrait du document
«
cependant que ce phénomène de transfert n'est pas l'apanage de la situation thérapeutique, qu'il se produit
couramment dans la vie ordinaire, (remarque utile pour tout éducateur).
Le deuxième thème discuté dans cette « leçon » est la nocivité éventuelle de la psychanalyse.
La question
n'est pas différente de celle qui se pose pour une intervention chirurgicale, dit Freud : celui qui vient se faire
soigner souffre et ce qu'il demande au médecin est de le guérir.
Y a-t-il un danger à découvrir au névrosé ses
désirs inconscients ? Il y en a plus encore pour lui à les ignorer « si l'on songe que le désir inconscient est
soustrait à toute influence ; les aspirations opposées n'ont pas prise sur lui », ils échappent donc au nécessaire
contrôle du moi alors qu'il arrive qu'ils soient supprimés, au cours du traitement, par la réflexion, « d'autant
plus aisée qu'elle porte sur les produits d'une période infantile du moi.
Jadis l'individu, alors faible et
incomplètement développé, incapable de lutter efficacement contre un penchant impossible à satisfaire, n'avait
pu que le refouler.
Aujourd'hui, en pleine maturité, il est capable de le maîtriser.»
Remarques : ces « Cinq leçons » donnent bien l'essentiel de la pensée de Freud.
On peut compléter avec son
« Introduction à la psychanalyse » série de cours où, évidemment, on trouve beaucoup plus d'exemples et de
détails quant à l'interprétation des rêves ou aux rapports de la névrose avec le complexe d'Oedipe; mais la
pensée reste la même dans son ensemble et l'on voit bien la différence considérable qui existe entre Freud et
Jung quant à leur conception de l'homme.
Ainsi Freud explique que les souvenirs, qui sont à l'origine de la
névrose sont empêchés de devenir conscients, comme si tout devait être présent à la conscience : on voit bien
là une conception héritée du rationalisme classique.
Jung admet que quantité de perceptions et de souvenirs
ne parviennent pas à la conscience, celle-ci ne se fixant que de manière parcellaire et fluctuante sur ce qu'elle
perçoit ou a perçu.
Pour Freud des « aspirations morales et esthétiques » s'opposant à certains de nos désirs et parviennent à
les refouler ; la résistance qui apparaît au cour de la psychanalyse témoigne de leur force, c'est cette même
force qui se manifeste dans les déformations qui caractérisent le rêve et tend à rendre méconnaissable le désir
qui s'y exprime.
Pour Jung, la conscience est une réalité tardive qui émerge chez l'homme sur fond de non.
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