navette spatiale - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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utilisé lors de nombreuses missions pour positionner ou récupérer différents satellites scientifiques ou de communication.
Des carreaux de céramique et des feuilles souples de matériau isolant constituant un système de protection thermique ( thermal protection system, TPS) tapissent le ventre, le dessous des ailes et d’autres surfaces de l’orbiteur soumises à une forte chaleur, et le protègent ainsi lors de sa rentrée dans l’atmosphère.
Contrairement au matériau utilisé pour les précédents vaisseaux habités, qui brûlait et fondait par couches au cours de la rentrée dans l’atmosphère, comme cela était le caspour les modules de commande Apollo (qui n’étaient jamais réutilisés), les carreaux en fibres de silicate isolant la navette sont conçus pour résister à 100 missions avantqu’il soit nécessaire de les remplacer.
C’est à la main que sont posés un par un les quelque 24 000 carreaux tapissant les surfaces de l’orbiteur.
Ces carreaux sont incroyablement légers : ils ont à peu près ladensité du balsa.
En outre, ils dissipent la chaleur si rapidement qu’un carreau chauffé à blanc dans un four à 1 260 °C peut être pris en main sans danger à peine sorti dece dernier.
5.2 Les systèmes de propulsion
Les deux fusées à carburant solide, avec leur poussée combinée de quelque 2 600 t, fournissent l’essentiel de la puissance pendant les deux premières minutes de vol.
Ellespropulsent la navette jusqu’à une altitude de 45 km et une vitesse de 4 973 km/h avant d’être larguées et de retomber dans l’océan, où elles seront récupérées,reconditionnées et préparées pour un autre vol.
Après le largage des fusées à carburant solide, les trois moteurs principaux de la navette continuent à la propulser.
Ces moteurs sont regroupés à l’arrière de l’orbiteur etdélivrent conjointement une poussée de près de 540 t.
Les moteurs à combustible liquide de la navette spatiale sont les premiers moteurs de fusée réutilisables au monde.Ils ne fonctionnent que pendant huit minutes à chaque vol, juste le temps de mettre la navette en orbite, et sont prévus pour servir 55 fois.
Ces moteurs sont très grands :4,20 m de long et 2,40 m de diamètre à la base des tuyères coniques situées à l’arrière de l’orbiteur.
Dès que les moteurs principaux de la navette s’arrêtent, un autre système de propulsion prend le relais.
Cela se produit alors que le vaisseau approche l’altitude à laquelle ilva commencer à tourner autour de la Terre et qu’on appelle « point d’insertion en orbite ».
Les deux moteurs du système orbital de manœuvre ( orbital maneuvering system, OMS), montés de part et d’autre du fuselage à l’arrière, fournissent la poussée nécessaire aux principales modifications de trajectoire en orbite.
Pour les manœuvres en orbite exigeant plus de précision, on utilise 44 petits moteurs-fusées regroupés sur le nez de la navette et de part et d’autre de la dérive.
Ils se sont avérésindispensables pour mener à bien les travaux essentiels que sont la récupération, le lancement et la réparation des satellites en orbite.
5.3 Le réservoir de combustible externe
Le cylindre géant du réservoir de combustible externe, avec ses 47 m de haut et son diamètre de 8,40 m, est le plus gros élément de la navette spatiale.
Il fournit lecombustible aux trois moteurs principaux de l’orbiteur.
Pendant le lancement, il sert aussi de support pour l’orbiteur et les fusées à carburant solide auxquels il est attaché.
Dans ses réservoirs pressurisés séparés, le réservoir externe contient l’hydrogène liquide — le carburant — et l’oxygène liquide — le comburant (qui réagit avec l’hydrogènepour produire la combustion) —, nécessaires aux trois moteurs principaux de la navette.
Au cours du lancement, le réservoir externe fournit le combustible sous pressionvia des tuyaux qui se divisent en tuyaux plus petits alimentant directement les moteurs principaux.
Chacun des moteurs principaux consomme alors quelque 450 kg decombustible par seconde.
Fabriqué avec des alliages d’aluminium, le réservoir externe de la navette spatiale est le seul élément du lanceur à n’être pas réutilisé pour l’instant.
Une fois ses1,99 million de litres de combustible consommés au cours des premières 8 min 30 s de vol, le réservoir externe est abandonné par l’orbiteur et se brise dans la hauteatmosphère, ses morceaux retombant en plusieurs endroits de l’océan.
6 LES PREMIÈRES MISSIONS
Au cours des cinq premières années, tout se passe bien.
Les premiers vols d’essai en orbite de l’orbiteur Columbia ont lieu en avril 1981, et le premier lancement de ladeuxième navette, Challenger, en avril 1983.
En novembre de la même année, Spacelab, qui abrite 71 expériences scientifiques mises au point par les États-Unis et despays européens, est mis pour la première fois sur orbite par la navette.
Puis ont lieu la première réparation d’un satellite en orbite (le satellite Solar Maximum) enavril 1984, la première récupération de satellites en orbite (Palapa et Westar) et leur retour sur Terre en novembre 1984, et le premier lancement d’un satellite par desastronautes dans l’espace (Syncon IV-3), après récupération et réparation en orbite du satellite Leasat, en août 1985.
Mais, en janvier 1986, la navette Challenger exploseet le programme est suspendu pendant près de trois ans pour procéder à des évaluations et à des modifications.
7 LA CATASTROPHE DE CHALLENGER
Le 28 janvier 1986, peu après son lancement, Challenger explose et son équipage trouve la mort.
C’est le dysfonctionnement d’un joint torique d’étanchéité de l’une desfusées à carburant solide qui est à l’origine de la perte de Challenger.
Ces fusées sont constituées de quatre sections cylindriques qui doivent être parfaitement scelléesensemble pour éviter que les sous-produits brûlants de la combustion du carburant ne s’échappent pendant le lancement.
Les joints toriques sont des anneaux decaoutchouc qui jouent un rôle essentiel dans l’étanchéité de l’ensemble.
Le jour du lancement, le temps est froid, ce qui rend cassant le joint torique d’étanchéité qui scelleles deux segments inférieurs de la fusée de droite.
C’est pour cette raison, combinée avec le fait que le joint est mal conçu, que des gaz brûlants s’échappent de la fusée.Les gaz et les flammes traversent alors l’élément métallique qui maintient la fusée en place.
Lorsque cette dernière est larguée, elle perce le flanc du réservoir decombustible externe, conduisant ainsi l’hydrogène et l’oxygène liquides à se mélanger prématurément et à exploser.
Dans les premiers jours de février 1986, alors que l’Amérique déplore la perte tragique des sept membres d’équipage de Challenger, le président Ronald Reagan annonce laconstitution d’une commission présidentielle d’examen des causes de l’accident de la navette spatiale Challenger.
Présidée par William P.
Rogers, ancien secrétaire d’État(ministre des Affaires étrangères), cette commission est connue sous le nom de commission Rogers.
Pour l’aider dans sa tâche, la NASA crée un groupe de travail pourl’analyse des données et de la conception de Challenger.
Plus de 6 000 personnes participent à l’enquête de la commission, qui dure quatre mois, et quelque 15 000 pages de retranscription sont saisies au cours des séances, tantpubliques qu’à huis clos.
Le rapport de la commission est publié et remis au président le 6 juin 1986.
Elle recommande des modifications de matériel et de certainesprocédures de la NASA.
Au cours de la période de repos forcé de la flotte de navettes, on effectue sur le système de la navette des centaines de modifications, tant majeures que mineures, et dontbeaucoup ont été prévues avant l’accident.
Les fusées à carburant solide sont complètement redessinées, et la nouvelle version du joint incriminé est soigneusement mise àl’épreuve.
Les moteurs principaux de la navette spatiale sont soumis au programme d’essai le plus sévère de leur histoire, équivalant en temps d’opération à plus de 36 missions.Toutes les améliorations apportées sont certifiées pour confirmer une fiabilité et des marges de sécurité accrues, puis elles sont intégrées aux moteurs utilisés par lesorbiteurs Discovery, Columbia, Atlantis et Endeavour.
À la suite d’une autre recommandation de la commission Rogers, les programmes de sécurité de la NASA sont complètement réorganisés.
En 1986, la NASA crée le bureau.
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