Nature et société sont-elles au même titre objets de science ?
Publié le 23/03/2004
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.) l'individu
rechute dans son animalité comme l'homme était censé rechuter dans la
sienne. Bien plus, la plupart des espèces se donnent une organisation
collective destinée à régler la reproduction sexuelle, la transmission de
quelques caractères spécifiques, ou à atténuer les déséquilibres avec le
milieu habituel.
La coupure effective de la société vis-à-vis
de la nature est une illusion. Un fait me frappe, à ce propos. Toutes les
fois que l'on est allé regarder de plus près ces « natures », on découvert
une société. Il en a été ainsi de la « horde » primitive, qui représentait
au XIXe siècle la société, l'économie « naturelle » ; il en est ainsi de nos
jours des « hordes » animales. Les tentatives successives de couper, sous
cet angle, la société de la nature, ou de poser la nature vis-à-vis de la
société comme un état antérieur ou comme son double hétérogène, ont toujours
échoué et abouti à la découverte d'une société différente, d'une
organisation sociale, celle du sauvage, celle de l'animal. Alors pourquoi
cette séparation est-elle maintenue, sinon comme réalité, du moins comme
hypothèse, ainsi que le suggérait Hume ? Je vois à cela deux raisons :
définir l'autre comme objet, conserver le primat de l'individu. D'une part,
pour une collectivité particulière, ceci revient à justifier la soumission,
l'exclusion, voire la destruction d'une collectivité différente.
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