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Mouvement impressionniste, et critique de tableaux.

Publié le 05/04/2012

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I Fiche de synthèse sur le Mouvement Impressionniste.Le mouvement impressionniste est née dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il se manifestera surtout entre 1874 à 1886 à Paris et ses alentours. Il marque la rupture de l'art moderne avec l'académisme.-Le mot impressionnisme  est issu d'une peinture de Monet nommée impression, soleil levant. A la suite d'un article paru dans un journal où l'on prenait pour cible ce tableau en le traitant d' \"impressionniste\", ce terme fut retenu par le groupe de peintres et par la critique. Courbet, Corot et Delacroix, représentent alors l'avant-garde de la peinture française, et vont constituer les modèles dont tous les impressionnistes vont s'inspirer à leurs débuts. -Les peintres les plus importants de ce mouvement débute avec Manet en 1863 avec Olympia, Sisley en 1872: Pont de Villeneuve-la-Garenne, Degas et La classe de danse en 1874. Il y'a aussi Renoir en 1880-81 avec Le déjeuner des canotiers, Cezanne et sa Montage Sainte Victoire et le viaduc sur la vallée de l'Arc, en 1882-85, puis L'avenue de L'opéra, en 1898 par Pissarro et enfin Les célèbres nymphéas de Monet entre 1920-26.-Les peintre impressionniste cherche à représenter les choses éphémère de la vie. Ils étaient attirés par le thèmes de la vie de tous les jours, pour mieux observer les changement du temps et de la lumière et ainsi décrire  la nature en peignant directement sur place grâce à l'apparition des petits tubes de peinture. Ce sont des peintures faites rapidement, sans détails, pour conserver les premières impressions de ce qu'il voient. Ils en viennent à peindre par petites touches de couleurs. Ce sont des peintres de la lumière. Les peintres n’utilisent pas de noir mais plutôt des couleurs claires et souvent pures.-Ce mouvement donne naissance à un autre mouvement, le post-impressionnisme. Il s'étale de 1885 à 1915 et représente le synthétique, le symbolisme. C'est une approche plus scientifique de la peinture.      II. Fiche Biographique d'un peintre impressionniste au choix. Camille Pissarro: 1. Sa Vie.Né en 1830 à Saint-Thomas dans les Antilles alors possession Danoise dont il gardera la nationalité toute sa vie. Issu d'une une famille bourgeoise, Camille Pissaro arrive très jeune à Paris en 1842. Il étudie à Passy, à la pension Savary, puis retourne en 1847 dans son île natale où il restera cinq ans à travailler dans le commerce familial. En 1852, il part pour Caracas, au Vénézuela, avec un ami, Fritz Melbye, un artiste danois qui marquera profondément son destin. Il y reste jusqu'en 1854 à peindre et dessiner, puis rentre à Saint-Thomas pendant un an dans l'entreprise familiale. Mi-septembre 1855, année de l'Exposition universelle, il débarque à Paris pour y étudier. Il ne retournera jamais aux Amériques. Doué pour le dessin, il décide de se consacrer à la peinture à partir de 1855. Il fait rapidement la connaissance de Corot puis de Monet, et se consacre dans un premier temps à des travaux d' études en parcourant les rues des villes, ou la campagne.À Paris, il est confronté à la complexité du monde artistique avec ses salons, ses expositions, ses choix et ses contradictions. Il étudie et découvre Delacroix, Courbet, Ingres. Entre 1859 et 1861, il fréquente diverses académies puis s'installe à Montmartre. C'est en 1863 qu'il expose pour la première fois au \"Salon des refusés\" et il se lie d'amitié peu après avec Cézanne.  Pissarro vit à Pontoise de 1866 à 1869 de manière épisodique. Sa situation financière est difficile. Il peint des enseignes pour faire vivre sa famille. En 1869, il vit à Louveciennes et doit fuir et abandonner son atelier devant l'avance des troupes prussiennes. Il fuit à Londres. De retour à Louveciennes, il découvre que son atelier a été pillé et qu'il ne lui reste plus qu'une quarantaine de toiles sur près de mille cinq cents. Il s'installe à Pontoise en 1872 et y reste jusqu'en 1882. En 1879, Gauguin, qui lui a acheté des toiles, vient travailler avec lui. Il collabore avec Degas dans le domaine de la gravure et pendant l'été 1881, Cézanne et Gauguin sont à ses côtés. Il participe à toutes les expositions impressionnistes et devient peu à peu un maitre du mouvement, mais dans une grande lucidité d’esprit et avec un constant renouvellement.En décembre 1882, il s'installe à Osny dans les faubourgs de Pontoise, ne pouvant plus trouver à louer une maison pour un prix raisonnable. Cette période correspond au grand moment de l'histoire de l'impressionnisme. C'est là que Pissarro peint la plupart des tableaux qui figureront aux sept premières expositions des impressionnistes. C'est aussi là que travaillerons Paul Gauguin, Paul Cézanne. Malheureusement, les prix des tableaux impressionniste n'atteignent encore que des prix médiocres et c'est grâce à un prêt de Claude Monet qu'il peut acquérir une maison à Éragny-sur-Epte où il passe ses dernières années, jusqu'à son décès à Paris en novembre 1903 en laissant derrière lui plus de 1500 toiles.2/3 Son Œuvre- Caractéristique de l'ensemble de ses oeuvres.Ayant pris ses distances avec Corot , il veut privilégier avant tout la couleur, et les effets de lumière sur l'eau ou dans les nuances d'un  paysage ou d'un ciel. C'est avec Cézanne auprès de qui il travaille à Pontoise, que Pissarro adopte son style.Après la découverte de son atelier saccagé en 1871, il décide néanmoins d'y resté dans le but d'observer en peinture les nuances changeantes de la nature, sous les effets de la lumière. Le \"Bois de châtaigniers en hiver à Louveciennes\"  fut réalisé en 1872, avant le début de la fameuse \"Période de Pontoise\". Vers les années 1884 -1885, il fait la rencontre de Signac et de Seurat qui l'initient à leurs nouvelles méthodes pointilliste, sans pour autant adhérer totalement à leur style.Pissarro travaille dans ce style durant quelques années mais sans que ses toiles trouvent d'acquéreur. Soucieux avant tout de représenter la poésie de la nature, Pissarro en revient après ces expériences à une peinture ravissant la beauté de la lumière. Le pastel sur toile \"Etude de Pommiers à Eragny\"(1892), appartient à la période suivante de l'artiste, appelée \"Période d'Eragny\" (1884-1903). Pissarro, proche du succès pu acheter une maison à Eragny. C'est  vers 1890 qu'il reprend sa technique ancienne, réalise un  retour à une vision plus traditionnelle, et plus à son goût. Soutenu en cela par différents amis, Pissarro commence à connaître à nouveau le succès et se consacre à diverses techniques : peinture, dessin, aquarelle, pastel... C'est dans cette période qu'il réalise ses différentes séries sur des motifs  urbains, lors de ses divers voyages à Paris, Rouen, ou Dieppe . Peu avant sa mort, Camille Pissarro renoue avec le style pointillisme comme dans un dernier hommage rétrospectif tel que \"La Jeune fille cousant\"  réalisée en 1900. 4. Postérité de l'Oeuvre. Pissarro ne suivra pas une formation régulière, mais se contentera de travailler occasionnellement à l'\"Académie Suisse\". Cet atelier parisien prestigieux créé en 1815, mettait à la disposition des jeunes artistes un atelier et des modèles. L'Académie Suisse ne dispensait pas de cours, mais permettait aux jeunes peintres d'étudier ensemble le nu, le prix d'un modèle étant trop élevé pour un seul artiste. C'est là qu'il fera la connaissance de Monet en 1859, de Guillaumin et de Cézanne en 1861 (Piassaro en fera ses élèves.). A cette époque, Il peint dans les environs de Paris sur les bords de la Seine, de l'Oise et de la Marne, son travail suivant particulièrement le style de Corot, dont il avait pu admirer les oeuvres lors de l'Exposition Universelle de 1855, et avec lequel il avait pris contact. C'est de là que naquit sa vocation de peintre paysagiste. En 1870, réfugié à Londres, sur les bords de la Tamise, Pissarro découvrira le travail de John Constable, Joseph M.W. ,Turner et de Richard Bonington. Rentré à Pontoise, Pissarro et Cézanne collaborent, du printemps 1872 à la fin mai 1874. La contribution de Pissarro à l'impressionnisme est très importante, par son oeuvre et son art et par  l'influence qu'il eut sur les autres impressionnistes Deux de ses élèves reconnurent jusqu'à la fin de leur vie l'importance qu'avait eue la formation de Pissarro : Cézanne, qu'il aida à peindre plus clair à la manière impressionniste, à chercher la forme par la couleur,  puis Gauguin, dont il supervisa les premiers travaux.   III. Analyse d'un tableau choisi. Camille Pissarro, Avenue de l'Opéra, 1898.Huile sur toile, 73 × 92 cm.Musée des Beaux Arts. -Entre 1897 et 1899, Pissarro est installé dans une chambre du Grand Hôtel du Louvre. Il peint plusieurs tableaux de la vie urbaine qui se trouve devant sa fenêtre d'hôtel. Son oeuvre compte onze paysages montrant l’avenue de l’Opéra, la place du Théâtre français et l’entrée de la rue Saint Honoré. L’artiste représente une tradition impressionniste d’une variation d'un thème. Cette toile est considérée comme la plus aboutie des paysages de cette série. Au premier plan des fiacres, calèches et piétons circulent et marquent l’activité régnant sur ces nouveaux boulevards parisiens construits sous le Second Empire.-Pissarro représente une vue en contre plongée de la place du Théâtre français et de la perspective de l’avenue de l’Opéra.  Au second plan l’espace est construit rigoureusement par des verticales mettant en valeur les immeubles haussmanniens et par des lignes horizontales convergeant vers l’Opéra dont on distingue la masse au fond. Le tableau est sans doute peint par une belle journée d’hiver (ciel bleuté, arbres sans feuille). Un trainé de lumière traverse en diagonale le tableau ce qui l'illumine. Pissarro joue sur les couleurs selon des petites touches espacées, sans contour. Il emploie divers tons jaunes/ocres sur les façades et sur le sol où se reflète la lumière et des gris bleutés sur les toitures et les grilles des balcons. Une impression de mouvement est renforcée par le fait que les voitures paraissent sortir du tableau, au bord gauche qui coupe la scène. -Pissarro peint une ambiance poussée du climat urbain.  Le peintre ne cherche pas à rendre chaque détail avec une précision impécable, mais à définir une impression : il note les changements qu’impriment à son décor la lumière, les « changements d’humeur » du paysage urbain.

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