Moscou
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«
• Le logement est un domaine privilégié de l'aide entre les générations, tout au moins pour certaines catégories sociales.
La première forme de cette aide consiste à transmettre en nature à ses enfants leur logement par héritage, don ou prêt.
De nombreux jeunes ménages sont hébergés grâce aux parents , pour une durée plus ou moins longue, dans un appartement qui leur appartient et qu'ils n'habitent pas eux-mêmes, ou dont ils leur ont fait donation , ou encore dont ils acquittent eux-mêmes le loyer.
• Il est de p lus en plus rare que des vieux parents terminent leurs jours dans la maison de l'un de leurs enfants .
En revanche, le fait que les jeunes enfants déjà adultes restent de plus en plus longtemps chez leurs parents -la " géné ration kangourou » ou "Tanguy», d'après le titr e du film d 'Étienne Chatiliez sur le phénomène - correspond à une augmentation considérable des transferts familiaux descendants.
Cette forme de corésidence, palliatif des difficultés d'insertion des enfants, est une pratique surtout répand ue dans les familles les moins aisées.
• Plus fréquente est l'aide , en général partielle, qui est accordée sous forme de prêt sans intérêt -ou à intérêt minime -ou de don, pour faciliter l'accession à la propriété .
Elle constitue ou augmente alors la mise de fonds initiale.
Bien entend u , cette aide est plus courante et plus importante dans son montant parmi les familles aisées.
• Une aide occasionnelle peut être apportée pour l'acquittement du loyer.
Elle intervient pour faire face à des difficultés accidente lles -baisse de ressources, chômage , dépense imprévue , maladie ou accident -, ou encore lorsque des circonstances particulières et momentanées viennent accroître le montant des frais de logement -exigence du versement d'une caution ou appel extraordinaire de charges locatives .
• Enfin, une autre forme de dépannage des mal-logés se présente sous la forme d 'un hébergement temporaire des enfants dans le logement même des parents .
l'AIDE POUR LES VACANCE S • Entre un quart et un tiers des ménages français passent au moins une partie des vacances d'été chez des parents ; la proportion est plus forte dans les familles aux revenus modestes , surtout quand il s'agit de l'unique séjour d'été .
En outre , près de la moitié des familles ont la possibilité d'envoyer les enfants chez leurs parents .
Certains parents prêtent à leurs enfants leur propre maison de vacances, phénomène typique dans les classes aisées.
• Le milieu des cadres supé rieur s constitue un des groupes où les vacances -ou une partie des vacances -avec les parents sont le plus fréquentes, particulièrement quand les petits-enfants sont encore jeunes.
Un autre groupe social recourt fréquemment à cette forme de vacances :celui des ménages modestes composés de fils ou filles d'agriculteurs qui effectuent un retour au pays durant l'été.
LA GARDE DES ENFANTS • On retrouve dans presque toutes les familles un recours à la parenté, et principalement aux parents ou beaux parents , pour prendre en charge à diverses occasions la garde des enfants tant que ceux-ci nécessitent encore la surveillance et les soins d'un adulte.
Les motif s invoqués sont multiples : le plaisi r qu'on fait aux grands-parents en leur confiant leurs petits -enfants, les avantages et la sécurité que représente une garde familiale par rapport à d 'autres formule s.
·Le cas le plus régulier est celui où la mère travai lle et doit être relayée dans la garde de l'enfant.
Il semble qu'en France près d 'une femme sur trois ayant une activité profe ssionnelle et un enfant en bas âge confie son enfont il sn m ère ou à sa belle-mère pendant les heures ..., ___ ...,_,_ ouvrables .
• L'intervention des grands-parents est souvent requise en cas d'imprévu tel qu'une maladie de l'enfant , qui nécess ite sa garde à domicile ; ou encore, lorsque les enfants sont déjà scolarisés, les accompagnements à l'école , le repas de midi, la surveillance le soir après l'école avant le retour des parents, la garde au cours de la journée durant les congés scolaires ...
• En dehors de ces cas liés à l a santé ou à l'activité professionnelle, nombre de gardes de courte durée liées aux obligation s de la vie quotidienne sont encore assurées par les grands frères et grandes sœurs, voire par les jeunes frères et sœurs des parents .
• S'ajoutent à ces raisons le souhait des parents de se réserver des plages de loisir en dehors de la présence des enfants, qu'il s'agisse de sorties, de pratiques sportives ou encore de voyages.
Ces services sont, là encore, demandés principalement dans les ménages des classes sociales moyennes et supérieures.
R tCIPROCI TÉ ET CONTINU IT t • Une des particularités de l'aide effectuée en fami lle est qu'elle apparaît comme un échange réciproque .
Cette réciprocité peut-être immédiate , lorsque les initiatives sont prise s alternativement par les uns ou les autres selon les besoins et les possibilités -c'est ce qui se passe en particulier entre frères et sœurs.
• Avec les parents et beaux-parents, cette réciprocité s'inscrit dans l'immédiat, mais aussi dans la durée .
La continuité entre les générations se nourrit de la solidarité entre
Le flux d'aide n'est pas à sens unique : il inverse norma lement son cours quand les enfants deviennent à leur tour " responsables », à des degrés divers, de leurs parents vieillissants , et doivent assurer leur soutien mntériel et moro/ .
La conscience d'un futur de dépendance intervient pour justifier les services que l'on rend à ses parents .
• Cette aide est parfois donnée sous la forme d 'un secours en argent.
Elle est fréquemment comp létée par des aides en nature, du même type que celles précédemment recensées : aide ménagère , hébergement temporaire , aide au transports , cadeaux divers ...
• Les membres des milieux modestes aident plus souvent leurs parents que ceux des milieux aisés , pour des raisons de néce ssité, ce qui contribue fortement à accroître les charges des classes sociales les moins favorisées par rapport aux classes plus riches .
• Dans les catégories aisées, c'est surtout l'impossibilité pour les parents âgés de v ivre de façon autonome qui pose un problème .
Les solutions adoptées peuvent prendre la forme d'un hébergement temporaire ou définitif chez les enfants ou, le plus souvent, d'un placement en maison de retraite , les enfants étant normalement déchargés sur le plan financier g râce aux ressources personne lles des parents .
WFRANÇAJSn WSOUDARnlS
• Selon une étude réalisée au début de 2007 ,1e niveau de solidorité fnmiliole , sous toutes ses formes , est élevé : neuf Français sur dix la qua lifient d'« importante» pour leur budget et près des deux tiers affirment qu'elle est" très importante» .
• Les transferts familiaux entre générations sont en majorité descendants , des parents aux enfants ou petits-enfants, que ce soit sous forme d 'argent , de prése nce ou d'aide en nature.
Les aides financières descendantes déclarées entre ménages apparenté s (versement d'argent réguliers ou occasionnels, paiement d'un loyer, cadeaux ...
) représentent chaque année plus de 1 ,5 % du revenu nationa l, alors que les aides financières ascendantes (versements aux parents , paiement d 'une aide domestique ...
) ne correspondent qu'à 0,15% de ce même revenu .
pouvoir " beaucoup » compter sur leurs parents en cas de besoin, et 60 %des parents estiment qu'ils pourraient compter sur leurs enfants .
Il existe aussi une forte solidarité entre les enfants d 'un couple, puisque 51 % de Français estiment qu'ils pourraient compter sur leur fratrie.
Les Français comptent moins sur leurs grands parents (38 %) ou réciproquement leurs petits-enfants (28 %), leurs cousins, oncles ou tantes (15 %).
• Toutefois , ces dernières années se développe une solidarité intergénérationnelle entre petits enfants et grands-parents, lesquels assurent souvent par leur aide le relais de parents qui, du fait de l'allongement de la vie, n 'accèdent au patrimoine familial que tardivement.
Les liens collatéraux, notamment ceux de la fratrie, prennent de l'importance, les célibataire s âgés, par exemple , pouvant compter sur l'aide des frères et sœurs ou des neveux et nièces .
• En outre , avec le vieillissement de la population , les parents âgés attendent de plus en p lus d'attention et de soutien de la part de leurs enfants.
Ce soutien procuré par la famille n 'est pas exclusivement monétaire.
Il s'exerce surtout sous forme de services en temps , en particulier dans les couches sociales inférieures de la population.
·L'aide que les França is accordent à un ou plusieurs membres de leur famille s'exprime sous différentes formes : surtout en passant du temps avec eux -60 % aident " beaucoup » leur famille de cette manière -et en leur rendant des services (43 %).
• Seuls 20 % des Français aident " beaucoup » les membres de leur famille en leur donnant de l'argent , mais 37 % les aident " un peu » de cette manière : une majorité de Français (57 %) affirme donc soutenir financièrement leur famille .
• Les femmes sont un peu plus nombreuses à apporter " beaucoup » d 'aide à leur famille : 66 % leur consacrent du temps, contre 54 % des hommes ; 47 % leur rendent des services, contre 38 %des hommes .
LES EXCLUS DE LA SOLIDARIT t • Si toutes les catégories de population peuvent compter majoritairemen t sur leur fami lle en cas de coup dur, une minorité est plus démunie, minorité au sein de laquelle les personnes âgées et celles disposant de faibles revenus sont surreprésentées.
• Ainsi, près d'un Français sur quatre (22 %) dit ne pouvoir compter sur aucune aide ou sur une aide faible de la part de sa famille -qu'il s'agisse de passer du temps , de rendre des services ou d'apporter une aide financière .
Plus les personnes sont âgées , plus elles expriment ce sentiment : 10 % des personnes de 15 à 19 ans sont dans cette situation ; ils sont 15% parmi les 25-34 ans, 20 % chez les 35-44 ans, 30 % parmi les 45-59 ans et 37 % chez les 60-69 ans, pour décliner après 70 ans tout en restant à un niveau élevé (22 %).
• De même, les personnes disposant de faibles revenus sont plus nombreuses à déclarer ne pouvoir compter sur aucune aide ou sur une aide faible de la part de leur famille : 23 %
contre 18% des personnes disposant de plus de 3 ooo euros mensuels nets .
LA « SOLIDARITÉ OBLIGATOIRE "
• Outre les actes de solidarités familiales qui sont des actions librement consenties, il existe d 'autres formes de solidarité, qui s'exercent dans le cadre de la famille, mais qui sont encadrées et mises en forme par la loi, comme les formes spécifiques de protection des parents âgés (protectio n jurid ique) ou le barème de pension alimentaire pour l'entretien des enfants en cas de divorce.
Le principal type de solidarité encadrée est l'obligation alimentaire.
l'OBLIGATION ALIMENTAIRE • La solidarité familiale peut être imposée par la loi entre parents et enfants , sous forme d'obligation alimentaire : les père et mère sont tenus d'assurer à proportion de leurs facultés , l'hébergement , l'entretien , la surveillance, l'éducation et la formation de leurs enfants (art.
203 du Code civil).
·L'obligation alimentaire ne se limite pas à la nourriture , elle inclut tout ce qui est nécessaire à la vie en général et s'étend même jusqu'aux frais d'obsèques.
Cette obligation pèse sur les parents jusqu'au moment où les enfants sont capab les de pourvoir à leur propre entretien, ce qui ne correspond pas nécessairement à la majorité de ces derniers.
Les parents ne peuvent échapper à cette obligation qu'en démontrant qu'ils sont dans l'impossibilité matérielle de le faire.
On relève de plus en plus fréquemment une utilisatio n , parfois qualifiée d'abusive, de l'article 203 par des étudiants, qui ne peuvent pas bénéficier de bourses de l'État.
Ils assignent alors leurs parents en justice pour obtenir l'octroi d'une pension, traditionnellement établie à 10 % des revenus de ceux-ci.
UNIE OBLICi ATION RÉC IP R OQU E • Toutefois, cette obligation alimentaire , plus souvent mise en œuvre par les parents au bénéfice de leurs enfants , est réciproque : nul ne peut se dispenser d'aide r ses parents ou ascendants dans le besoin (art.
205 et suiva nts du Code civil), selon ses capacités financières et les besoins du bénéficiaire.
• Tous les enfants sont concerné s : la loi ne fait pas de distinction entre enfants légitimes, naturels ou adoptifs .
L'obligation s'étend en ligne directe à plusieurs générations (petits-enfants, arrière-petits-enfants ...
) et concerne même les gendres et belles-filles, qui doivent assistance à leurs beau x parents.
Cette dernière obligation cesse toutefois en cas de divorce ou en cas de décès de l'un des époux, mais elle est mainte nue dans ce dernier cas s'il existe des enfants nés de cette union.
• En revanche , il n 'existe aucune obligation entre neveux ou nièces d 'une part , oncles et tantes d'autre part, non plus qu'entre cousins.
• Le rôle joué par l'obligation alimentaire dans le sout ie n financier
a été largement transformé en 1983 par la création d 'un revenu minimum pour les personnes âgées, le minimum vieillesse ..
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