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Moscou

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1 PRÉSENTATION Moscou, en russe Moskva, capitale de la Russie, chef-lieu de l’oblast de Moscou, située dans l’ouest du pays, sur la rivière Moskova. Centre politique, économique, culturel et religieux de la Russie, Moscou a été la capitale de l’Union des républiques socialistes soviétiques jusqu’en 1991. Desservie par quatre aéroports et neuf gares, Moscou est au centre du réseau de communications qui dessert toute la Russie et les autres États de l’ex-Union soviétique. Des voies navigables, telles que le canal de la Moskova et le canal Volga-Don, permettent d’accéder directement aux zones portuaires de la ville à partir de la mer Baltique, de la mer Blanche, de la mer Noire, de la mer Caspienne et de la mer d’Azov. 2 ÉCONOMIE 2.1 Industries Port de trafic pour cinq mers, et par conséquent centre commercial de premier plan en Russie, Moscou est avant tout une ville industrielle, dont les usines fournissaient environ un sixième du volume de la production de l’Union soviétique, et dont l’activité est demeurée constante après 1991. Dotée d’une capacité de production électrique considérable, la ville possède un secteur industriel extrêmement diversifié, dominé par la construction mécanique et la métallurgie de transformation, auxquelles s’ajoutent l’agroalimentaire, l’imprimerie, la haute technologie et la recherche. La ville produit principalement des avions, de l’acier, des voitures et autres véhicules à moteur, des machines-outils, des instruments de précision, des produits chimiques, des textiles, du papier, des meubles et des produits relatifs à l’armement. Plusieurs villes de banlieue, intégrées au « Grand Moscou », constituent en outre de vastes cités industrielles à part entière. 2.2 Secteur tertiaire Moscou est le centre des secteurs tertiaire et financier de la Russie. Le gouvernement et toutes les administrations y ont leur siège, tout comme la plupart des banques. La première bourse du pays y a, par ailleurs, ouvert ses portes en 1990. 3 PAYSAGE URBAIN 3.1 Contexte historique Capitale de la Russie de la fin du XIIIe siècle au début du XVIIIe siècle — Pierre le Grand la délaisse alors au profit de Saint-Pétersbourg —, capitale de la Russie soviétique en 1918, puis de l’Union soviétique en 1922, Moscou se développe surtout au XXe siècle : la croissance industrielle que connaît le pays au tournant du siècle entraîne, en effet, l’émergence d’une bourgeoisie qui fait construire des hôtels particuliers et des bâtiments plus importants. C’est dans les années trente que Staline, voulant doter « sa » capitale d’un statut grandiose et imposant, fait raser les vieux quartiers et les bâtiments anciens, donnant ainsi à Moscou sa physionomie actuelle, caractéristique de la période soviétique. 3.2 Organisation actuelle de l’espace urbain Moscou est aujourd’hui divisée en dix préfectures couvrant une superficie de 1 060 km2. Des boulevards concentriques, construits à l’emplacement d’anciens remparts, divisent la ville en plusieurs zones, dont les plus périphériques forment les quartiers résidentiels. Au centre se trouvent le Kremlin, ancien siège du gouvernement de l’URSS — et qui abrite aujourd’hui les autorités administratives de la Russie — et la place Rouge, vers lesquels convergent un réseau de voies transversales. Moscou est dotée d’un réseau de transport urbain très complet, notamment d’un métro construit à partir de la fin des années trente et réputé pour les décorations somptueuses de ses stations, qui illustrent le plus souvent des épisodes de la Révolution russe. 3.3 Principaux édifices 3.3.1 Le quartier du Kremlin et de la place Rouge Construit dès le XIIe siècle sur un escarpement rocheux dominant la Moskova, au cœur de la ville, le Kremlin présente une enceinte crénelée (refaite à la fin du XVe siècle) abritant palais et monuments religieux élevés à des époques différentes. Achevé en 1961, le palais des Congrès, où se sont déroulés les XXIIe et XXIIIe congrès du Parti communiste, est l’édifice le plus récent du Kremlin. À l’une des extrémités de la place Rouge (en vieux russe, le même adjectif signifie à la fois « beau » et « rouge »), la plus ancienne et la plus vaste de la ville (73 000 m2), se dresse l’exubérante église Basile-le-Bienheureux, édifiée par Ivan le Terrible et surmontée de bulbes colorés. Au pied de l’un des murs du Kremlin, faisant face à la place Rouge, le mausolée de Lénine, dessiné par A. V. Chtchoussev et achevé en 1930, abrite la dépouille de l’ancien dirigeant. Dans l’attente d’un éventuel transfert du corps de Lénine à Saint-Pétersbourg, envisagé puis reporté, les touristes ont la possibilité, plusieurs fois par semaine, de visiter le mausolée sous étroite surveillance militaire. Au nord-est du Kremlin subsistent les vestiges de Kitaï Gorod (« ville chinoise »), quartier où affluent, dès le XVe siècle, marchands, artisans et colporteurs désireux de s’enrichir. Au nord-ouest, la rue Tverskaïa (anciennement Gorki), qui conduit à la place Pouchkine, est l’une des plus fréquentées de la capitale ; elle est bordée par des bâtiments officiels, des magasins, des théâtres et des musées. L’Arbat, situé à l’ouest de la place Rouge, est également un quartier très populaire ; lieu de rassemblement des contestataires et des artistes à l’époque de la perestroïka, ce quartier, ainsi que Novyi Arbat (« nouvel Arbat »), plus au nord, est devenu un lieu de promenade particulièrement apprécié des Moscovites et des touristes qui flânent dans les rues réaménagées, souvent piétonnes, bordées de cafés et de magasins. 3.3.2 La cathédrale du Sauveur Depuis les années quatre-vingt, d’importants travaux de rénovation et d’aménagement ont été entrepris à Moscou, parmi lesquels figurent notamment les infrastructures sportives édifiées à l’occasion des jeux Olympiques de 1980 et la reconstitution de la cathédrale du Sauveur, qui revêt un caractère particulièrement symbolique et spectaculaire. Détruit dans les années trente, ce somptueux bâtiment, édifié entre 1837 et 1883, est, en effet, l’une des premières « victimes » des plans d’urbanisme destinés à remodeler la capitale. Le projet de palais des Soviets destiné à le remplacer n’ayant jamais vu le jour, l’énorme trou béant est transformé en piscine municipale dans les années cinquante. Puis, en 1992, les autorités religieuses et le gouvernement entreprennent de rebâtir la cathédrale à l’identique ; elle a rouvert ses portes aux fidèles une première fois en 1995 pendant les travaux — événement marqué par la présence du violoncelliste Mstislav Rostropovitch —, puis officiellement en janvier 2000. De nombreux espaces verts ponctuent le paysage urbain de Moscou : le parc Gorki, le parc Izmaïlovski, le monastère Novodievitchi, dans le cimetière duquel reposent notamment Gogol, Tchekhov, Maïakovski, Scriabine, Prokofiev, Stanislavski et Eisenstein. 3.4 Une urbanisation mal maîtrisée Après la chute de l’URSS, une intense spéculation immobilière s’est développée, vidant ainsi, au moyen de méthodes discutables, voire illégales, les immeubles du centre-ville de leurs derniers habitants. Moscou est ainsi devenue une ville où le coût de la vie est très élevé, comparable à celui des grandes capitales européennes en matière de logement. Les habitations se concentrent par conséquent en périphérie au sein d’immenses cités-dortoirs, tandis que les bureaux et les magasins sont situés dans le centre. L’intense trafic automobile caractéristique de Moscou engendre des problèmes de circulation et aggrave la pollution de l’air, dans une ville où la situation sanitaire est très préoccupante et où l’industrialisation s’est faite sans le moindre souci de protection de l’environnement. Des taux de radioactivité largement supérieurs aux normes acceptées sont régulièrement enregistrés en différents points de la ville, des poissons mutants sont parfois pêchés dans la Moskova et l’eau du robinet est impropre à la consommation. Le manque de moyens, en dépit de quelques réhabilitations spectaculaires, a conduit à un mauvais entretien de la ville, provoquant quelques cas de choléra signalés en 1995. Enfin, depuis les années quatre-vingt, la capitale, dans laquelle il était impossible de séjourner jusqu’alors sans permis de résidence, a vu affluer nombre d’habitants des campagnes ou d’anciennes républiques soviétiques venus y chercher fortune. Souvent sans emploi ni domicile, cette population tend à se marginaliser, augmentant le nombre des sans-abri et des déclassés que compte Moscou. 4 ARTS ET CULTURE 4.1 Théâtre, cinéma et musique La vie culturelle et artistique de la capitale russe est intense. Moscou est le siège des studios cinématographiques Mosfilm, les plus grands de l’Union soviétique. De renommée internationale, les théâtres Bolchoï (voir ballet du Bolchoï) et Malyi ou le Théâtre d’Art de Moscou, créé par Konstantin Stanislavski, offrent par ailleurs un programme musical, théâtral et de danse varié et de grande qualité. Enfin, bénéficiant des libertés nouvelles accordées lors de la perestroïka, de très nombreuses formations (russes ou occidentales) de rock, de jazz, ou pratiquant des styles musicaux venus du monde entier, ont la possibilité de se produire en toute légalité dans des salles de concerts dont la quantité a considérablement augmenté, depuis 1985 environ. 4.2 Musées Les musées de Moscou abritent des collections exceptionnelles : la galerie Tretiakov, réaménagée selon des principes muséographiques modernes et rouverte en 1994, est exclusivement dédiée à la peinture russe. Le musée Pouchkine est, en quelque sorte, le pendant du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg : plus petit, il présente néanmoins de belles collections d’antiquités de diverses provenances, notamment d’Égypte, une importante série de sculptures médiévales originaires d’églises allemandes et françaises, et surtout de remarquables collections de peintures des écoles espagnole, hollandaise, flamande, italienne et française, en particulier de nombreuses toiles impressionnistes et postimpressionnistes. Contrairement aux autres musées du pays, le musée Pouchkine organise des activités culturelles annexes : une superbe salle de concerts y a été aménagée et accueille depuis des décennies, sur l’initiative du pianiste Sviatoslav Richter, tous les grands artistes classiques contemporains. Parmi les grands sites culturels de la capitale figurent également le musée national d’Histoire, le musée de la Révolution, les musées des Palais du Kremlin ou encore le musée d’Ethnographie. 4.3 Universités et bibliothèques Moscou compte de nombreux instituts de formation supérieure, notamment l’université Lomonossov, fondée par Mikhaïl Vassilievitch Lomonossov en 1755, et l’une des plus réputées au niveau international. La ville abrite en outre la Bibliothèque nationale de Russie, ancienne bibliothèque Lénine, la plus importante du pays. 5 HISTOIRE 5.1 Fondation et développement de Moscou, capitale de la Russie Moscou est mentionnée dans les chroniques russes à partir de 1147 ; elle ne forme alors qu’une partie de la principauté de Souzdal. Le prince Iouri Dolgorouki y fait bâtir un premier kremlin en bois vers 1156. Ce petit village de pêcheurs est dévasté à plusieurs reprises par les Mongols dès le XIIe siècle, avant de devenir vassal de la Horde d’Or en 1237. Sa mutation en une véritable cité date de 1295, lorsqu’il devient la capitale de la Moscovie, fondée peu de temps auparavant, en 1263, par le prince Ivan Ier Kalita. La ville connaît une croissance exponentielle pendant la première moitié du XIVe siècle, période d’expansion politique et économique de la principauté, et devient en 1326 la capitale religieuse du pays, lorsque le métropolite de l’Église orthodoxe russe transfère son siège de Vladimir à Moscou. Incendiée par les Tatars en 1382, elle reprend toutefois son essor qui lui permet d’être choisie comme capitale politique par le grand duc Ivan III le Grand (1462-1505), qui unifie les principautés russes. Du XIVe au XVIIe siècle, Moscou se dote de fortifications et sa localisation stratégique lui offre un rôle d’importance parmi les puissances européennes dans les domaines du commerce et de la diplomatie. Entre 1610 et 1612, elle subit, néanmoins, l’invasion des troupes polonaises de Sigismond III Vasa. 5.2 Déclin et renouveau d’une ville rebelle Capitale religieuse et lieu de couronnement des tsars, Moscou perd cependant sa prééminence politique au XVIIIe siècle, quand Pierre le Grand transfère la cour à Saint-Pétersbourg en 1712. La dernière occupation de Moscou, par les armées napoléoniennes en septembre 1812, s’achève avec l’incendie de la ville, déclenché par les patriotes russes, qui contraint les Français à se retirer (voir napoléoniennes, guerres). 5.3 Moscou au xxe siècle À la fin du XIXe siècle, les premiers cercles marxistes de Russie commencent à se développer à Moscou et la population de la ville prend une part active à la Révolution de 1905 et à celle d’Octobre 1917. Moscou devient la capitale du gouvernement soviétique en mars 1918, puis de l’Union soviétique en décembre 1922. En décembre 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, Moscou est menacée par les Allemands — qui s’en approchent à 100 km —, et déclarée en état de siège ; toutefois une contre-offensive repousse la Wehrmacht en trois mois (voir Moscou, bataille de). En août 1991, le putsch conservateur qui a lieu dans l’enceinte de la « Maison-Blanche » (le Parlement russe) échoue grâce à la mobilisation des Moscovites, et celui d’octobre 1993 s’achève par l’intervention des troupes restées fidèles à Boris Eltsine. Moscou a fêté le 850e anniversaire de sa fondation en 1997. Population (2003) : 10 469 000 habitants.

« • Le logement est un domaine privilégié de l'aide entre les générations, tout au moins pour certaines catégories sociales.

La première forme de cette aide consiste à transmettre en nature à ses enfants leur logement par héritage, don ou prêt.

De nombreux jeunes ménages sont hébergés grâce aux parents , pour une durée plus ou moins longue, dans un appartement qui leur appartient et qu'ils n'habitent pas eux-mêmes, ou dont ils leur ont fait donation , ou encore dont ils acquittent eux-mêmes le loyer.

• Il est de p lus en plus rare que des vieux parents terminent leurs jours dans la maison de l'un de leurs enfants .

En revanche, le fait que les jeunes enfants déjà adultes restent de plus en plus longtemps chez leurs parents -la " géné ration kangourou » ou "Tanguy», d'après le titr e du film d 'Étienne Chatiliez sur le phénomène - correspond à une augmentation considérable des transferts familiaux descendants.

Cette forme de corésidence, palliatif des difficultés d'insertion des enfants, est une pratique surtout répand ue dans les familles les moins aisées.

• Plus fréquente est l'aide , en général partielle, qui est accordée sous forme de prêt sans intérêt -ou à intérêt minime -ou de don, pour faciliter l'accession à la propriété .

Elle constitue ou augmente alors la mise de fonds initiale.

Bien entend u , cette aide est plus courante et plus importante dans son montant parmi les familles aisées.

• Une aide occasionnelle peut être apportée pour l'acquittement du loyer.

Elle intervient pour faire face à des difficultés accidente lles -baisse de ressources, chômage , dépense imprévue , maladie ou accident -, ou encore lorsque des circonstances particulières et momentanées viennent accroître le montant des frais de logement -exigence du versement d'une caution ou appel extraordinaire de charges locatives .

• Enfin, une autre forme de dépannage des mal-logés se présente sous la forme d 'un hébergement temporaire des enfants dans le logement même des parents .

l'AIDE POUR LES VACANCE S • Entre un quart et un tiers des ménages français passent au moins une partie des vacances d'été chez des parents ; la proportion est plus forte dans les familles aux revenus modestes , surtout quand il s'agit de l'unique séjour d'été .

En outre , près de la moitié des familles ont la possibilité d'envoyer les enfants chez leurs parents .

Certains parents prêtent à leurs enfants leur propre maison de vacances, phénomène typique dans les classes aisées.

• Le milieu des cadres supé rieur s constitue un des groupes où les vacances -ou une partie des vacances -avec les parents sont le plus fréquentes, particulièrement quand les petits-enfants sont encore jeunes.

Un autre groupe social recourt fréquemment à cette forme de vacances :celui des ménages modestes composés de fils ou filles d'agriculteurs qui effectuent un retour au pays durant l'été.

LA GARDE DES ENFANTS • On retrouve dans presque toutes les familles un recours à la parenté, et principalement aux parents ou beaux­ parents , pour prendre en charge à diverses occasions la garde des enfants tant que ceux-ci nécessitent encore la surveillance et les soins d'un adulte.

Les motif s invoqués sont multiples : le plaisi r qu'on fait aux grands-parents en leur confiant leurs petits -enfants, les avantages et la sécurité que représente une garde familiale par rapport à d 'autres formule s.

·Le cas le plus régulier est celui où la mère travai lle et doit être relayée dans la garde de l'enfant.

Il semble qu'en France près d 'une femme sur trois ayant une activité profe ssionnelle et un enfant en bas âge confie son enfont il sn m ère ou à sa belle-mère pendant les heures ..., ___ ...,_,_ ouvrables .

• L'intervention des grands-parents est souvent requise en cas d'imprévu tel qu'une maladie de l'enfant , qui nécess ite sa garde à domicile ; ou encore, lorsque les enfants sont déjà scolarisés, les accompagnements à l'école , le repas de midi, la surveillance le soir après l'école avant le retour des parents, la garde au cours de la journée durant les congés scolaires ...

• En dehors de ces cas liés à l a santé ou à l'activité professionnelle, nombre de gardes de courte durée liées aux obligation s de la vie quotidienne sont encore assurées par les grands frères et grandes sœurs, voire par les jeunes frères et sœurs des parents .

• S'ajoutent à ces raisons le souhait des parents de se réserver des plages de loisir en dehors de la présence des enfants, qu'il s'agisse de sorties, de pratiques sportives ou encore de voyages.

Ces services sont, là encore, demandés principalement dans les ménages des classes sociales moyennes et supérieures.

R tCIPROCI TÉ ET CONTINU IT t • Une des particularités de l'aide effectuée en fami lle est qu'elle apparaît comme un échange réciproque .

Cette réciprocité peut-être immédiate , lorsque les initiatives sont prise s alternativement par les uns ou les autres selon les besoins et les possibilités -c'est ce qui se passe en particulier entre frères et sœurs.

• Avec les parents et beaux-parents, cette réciprocité s'inscrit dans l'immédiat, mais aussi dans la durée .

La continuité entre les générations se nourrit de la solidarité entre Le flux d'aide n'est pas à sens unique : il inverse norma lement son cours quand les enfants deviennent à leur tour " responsables », à des degrés divers, de leurs parents vieillissants , et doivent assurer leur soutien mntériel et moro/ .

La conscience d'un futur de dépendance intervient pour justifier les services que l'on rend à ses parents .

• Cette aide est parfois donnée sous la forme d 'un secours en argent.

Elle est fréquemment comp létée par des aides en nature, du même type que celles précédemment recensées : aide ménagère , hébergement temporaire , aide au transports , cadeaux divers ...

• Les membres des milieux modestes aident plus souvent leurs parents que ceux des milieux aisés , pour des raisons de néce ssité, ce qui contribue fortement à accroître les charges des classes sociales les moins favorisées par rapport aux classes plus riches .

• Dans les catégories aisées, c'est surtout l'impossibilité pour les parents âgés de v ivre de façon autonome qui pose un problème .

Les solutions adoptées peuvent prendre la forme d'un hébergement temporaire ou définitif chez les enfants ou, le plus souvent, d'un placement en maison de retraite , les enfants étant normalement déchargés sur le plan financier g râce aux ressources personne lles des parents .

WFRANÇAJSn WSOUDARnlS • Selon une étude réalisée au début de 2007 ,1e niveau de solidorité fnmiliole , sous toutes ses formes , est élevé : neuf Français sur dix la qua lifient d'« importante» pour leur budget et près des deux tiers affirment qu'elle est" très importante» .

• Les transferts familiaux entre générations sont en majorité descendants , des parents aux enfants ou petits-enfants, que ce soit sous forme d 'argent , de prése nce ou d'aide en nature.

Les aides financières descendantes déclarées entre ménages apparenté s (versement d'argent réguliers ou occasionnels, paiement d'un loyer, cadeaux ...

) représentent chaque année plus de 1 ,5 % du revenu nationa l, alors que les aides financières ascendantes (versements aux parents , paiement d 'une aide domestique ...

) ne correspondent qu'à 0,15% de ce même revenu .

pouvoir " beaucoup » compter sur leurs parents en cas de besoin, et 60 %des parents estiment qu'ils pourraient compter sur leurs enfants .

Il existe aussi une forte solidarité entre les enfants d 'un couple, puisque 51 % de Français estiment qu'ils pourraient compter sur leur fratrie.

Les Français comptent moins sur leurs grands­ parents (38 %) ou réciproquement leurs petits-enfants (28 %), leurs cousins, oncles ou tantes (15 %).

• Toutefois , ces dernières années se développe une solidarité intergénérationnelle entre petits­ enfants et grands-parents, lesquels assurent souvent par leur aide le relais de parents qui, du fait de l'allongement de la vie, n 'accèdent au patrimoine familial que tardivement.

Les liens collatéraux, notamment ceux de la fratrie, prennent de l'importance, les célibataire s âgés, par exemple , pouvant compter sur l'aide des frères et sœurs ou des neveux et nièces .

• En outre , avec le vieillissement de la population , les parents âgés attendent de plus en p lus d'attention et de soutien de la part de leurs enfants.

Ce soutien procuré par la famille n 'est pas exclusivement monétaire.

Il s'exerce surtout sous forme de services en temps , en particulier dans les couches sociales inférieures de la population.

·L'aide que les França is accordent à un ou plusieurs membres de leur famille s'exprime sous différentes formes : surtout en passant du temps avec eux -60 % aident " beaucoup » leur famille de cette manière -et en leur rendant des services (43 %).

• Seuls 20 % des Français aident " beaucoup » les membres de leur famille en leur donnant de l'argent , mais 37 % les aident " un peu » de cette manière : une majorité de Français (57 %) affirme donc soutenir financièrement leur famille .

• Les femmes sont un peu plus nombreuses à apporter " beaucoup » d 'aide à leur famille : 66 % leur consacrent du temps, contre 54 % des hommes ; 47 % leur rendent des services, contre 38 %des hommes .

LES EXCLUS DE LA SOLIDARIT t • Si toutes les catégories de population peuvent compter majoritairemen t sur leur fami lle en cas de coup dur, une minorité est plus démunie, minorité au sein de laquelle les personnes âgées et celles disposant de faibles revenus sont surreprésentées.

• Ainsi, près d'un Français sur quatre (22 %) dit ne pouvoir compter sur aucune aide ou sur une aide faible de la part de sa famille -qu'il s'agisse de passer du temps , de rendre des services ou d'apporter une aide financière .

Plus les personnes sont âgées , plus elles expriment ce sentiment : 10 % des personnes de 15 à 19 ans sont dans cette situation ; ils sont 15% parmi les 25-34 ans, 20 % chez les 35-44 ans, 30 % parmi les 45-59 ans et 37 % chez les 60-69 ans, pour décliner après 70 ans tout en restant à un niveau élevé (22 %).

• De même, les personnes disposant de faibles revenus sont plus nombreuses à déclarer ne pouvoir compter sur aucune aide ou sur une aide faible de la part de leur famille : 23 % contre 18% des personnes disposant de plus de 3 ooo euros mensuels nets .

LA « SOLIDARITÉ OBLIGATOIRE " • Outre les actes de solidarités familiales qui sont des actions librement consenties, il existe d 'autres formes de solidarité, qui s'exercent dans le cadre de la famille, mais qui sont encadrées et mises en forme par la loi, comme les formes spécifiques de protection des parents âgés (protectio n jurid ique) ou le barème de pension alimentaire pour l'entretien des enfants en cas de divorce.

Le principal type de solidarité encadrée est l'obligation alimentaire.

l'OBLIGATION ALIMENTAIRE • La solidarité familiale peut être imposée par la loi entre parents et enfants , sous forme d'obligation alimentaire : les père et mère sont tenus d'assurer à proportion de leurs facultés , l'hébergement , l'entretien , la surveillance, l'éducation et la formation de leurs enfants (art.

203 du Code civil).

·L'obligation alimentaire ne se limite pas à la nourriture , elle inclut tout ce qui est nécessaire à la vie en général et s'étend même jusqu'aux frais d'obsèques.

Cette obligation pèse sur les parents jusqu'au moment où les enfants sont capab les de pourvoir à leur propre entretien, ce qui ne correspond pas nécessairement à la majorité de ces derniers.

Les parents ne peuvent échapper à cette obligation qu'en démontrant qu'ils sont dans l'impossibilité matérielle de le faire.

On relève de plus en plus fréquemment une utilisatio n , parfois qualifiée d'abusive, de l'article 203 par des étudiants, qui ne peuvent pas bénéficier de bourses de l'État.

Ils assignent alors leurs parents en justice pour obtenir l'octroi d'une pension, traditionnellement établie à 10 % des revenus de ceux-ci.

UNIE OBLICi ATION RÉC IP R OQU E • Toutefois, cette obligation alimentaire , plus souvent mise en œuvre par les parents au bénéfice de leurs enfants , est réciproque : nul ne peut se dispenser d'aide r ses parents ou ascendants dans le besoin (art.

205 et suiva nts du Code civil), selon ses capacités financières et les besoins du bénéficiaire.

• Tous les enfants sont concerné s : la loi ne fait pas de distinction entre enfants légitimes, naturels ou adoptifs .

L'obligation s'étend en ligne directe à plusieurs générations (petits-enfants, arrière-petits-enfants ...

) et concerne même les gendres et belles-filles, qui doivent assistance à leurs beau x­ parents.

Cette dernière obligation cesse toutefois en cas de divorce ou en cas de décès de l'un des époux, mais elle est mainte nue dans ce dernier cas s'il existe des enfants nés de cette union.

• En revanche , il n 'existe aucune obligation entre neveux ou nièces d 'une part , oncles et tantes d'autre part, non plus qu'entre cousins.

• Le rôle joué par l'obligation alimentaire dans le sout ie n financier a été largement transformé en 1983 par la création d 'un revenu minimum pour les personnes âgées, le minimum vieillesse .. »

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