Morale et ordre au siècle de Louis XIV
Publié le 25/09/2014
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Moral et ordre au siècle de Louis XIV La littérature française du XVIIème siècle est principalement marquée par l'influence de Louis XIV. C'est pendant le règne de ce dernier que la vie culturelle a progressé d'une façon incomparable. Ce roi a été le protecteur des lettres et des arts, il a fait entourer les artistes d'un grand respect. Dans la 1ère moitié du XVIIème siècle, François de Malherbe (1555-1628) a clairement influencé la littérature française. Ce dernier a en effet recommandé la purification de la langue, la clarté du style et de l'expression. Richelieu (1585 - 1642), a fondé quant à lui l'Académie française en 1634, qui a pratiqué une influence considérable sur la vie littéraire. Cette dernière se donnait pour mission de fixer des règles de grammaires pour la langue, de s'éloigner des mots étrangers, de purifier le vocabulaire, de rédiger un dictionnaire et de décerner des prix littéraires. La première moitié du XVIIème siècle a donc servi à codifier le langage de l'époque. La 2ème moitié du XVIIème siècle est connue par l'influence de Louis XIV qui imposera le classicisme. Ce courant littéraire a apparu pendant la seconde moitié du XVIIème siècle et doit respecter plusieurs règles de morales et d'ordre tel que l'emploi d'une langue riche, claire et noble, la règle de bienséance etc... La morale et l'ordre au siècle de Louis XIV sont donc deux facteurs prédominants dans la littérature du XVIIème siècle. Au 17ème siècle, qu'est la France ? C'est ce que nous verrons dans une première partie, avant de nous attaquer sur la morale et l'ordre dans les différents genres littéraires du dit siècle pour finir par parler des grands auteurs ayant influencé ce même siècle. La France au 17ème siècle.Contexte historique Après les guerres de religion de la fin du XVIe siècle, les hommes aspirent à un ordre rationnel et stable. C'est ainsi qu'à son avènement (en 1598), Henri IV (1553-1610) signa l'édit de Nantes, traité garantissant la liberté de culte aux protestants, le droit de posséder des armes et des places fortes. Bien sûr, l'hostilité des extrémistes catholiques et protestants ne désarme pas, mais la France s'apaise. Après avoir restauré la paix intérieure, Henri IV, avec l'aide de ses ministres, travaille au rétablissement de la prospérité économique de son royaume. Il agrandit aussi le territoire, en annexant, entre autres, une partie de la Savoie, l'Auvergne et le Limousin. Toutefois, le fanatisme religieux n'est pas mort : en 1610, Ravaillac assassine Henri IV et montre par-là que certains catholiques n'ont jamais pardonné au roi la signature de l'édit de Nantes. À la mort d'Henri IV, son fils, Louis XIII (1601-1643) n'a que neuf ans. C'est donc Marie de Médicis, sa mère, seconde épouse du défunt roi, qui régente le royaume. Cette régence affaiblit le pouvoir royal, ce qui crée une situation propice au désordre : des épisodes sanglants se succèdent. En 1617, après avoir fait assassiner Concini, favori de la reine mère qui l'écartait du pouvoir, Louis devient réellement roi de France. La querelle entre Marie de Médicis et son fils durera jusqu'à qu'ils soient réconciliés par le cardinal de Richelieu, qui aura beaucoup d'ascendant sur le roi. C'est d'ailleurs sous l'impulsion du cardinal que reprendront l'entreprise de consolidation de monarchie et l'effort d'unification de la France. À la mort du roi en 1643, son fils Louis XIV (1638-1715) n'a que 5 ans. C'est sa mère, Anne d'Autriche, aidée par le cardinal Mazarin, qui régentera le royaume. Des troubles agitent la France (la Fronde, 1648-1653), forçant Louis et sa mère à fuir à Paris. Le pouvoir royal sort renforcer de cette épreuve, mais le jeune roi sera profondément marqué : cet événement lui inspirera le culte de l'absolutisme et la crainte de résider à Paris (c'est pourquoi il s'installera à Versailles en 1672). Le règne personnel de Louis XIV commence en 1661, à la mort de Mazarin (et s'étendra jusqu'à sa mort, en 1715). Il est courant de dire que ce règne correspond à celui de l'ordre et de l'autorité. Pendant les vingt-cinq premières années de son règne, Louis travaille patiemment à imposer sa toute-puissance, à assurer l'unité et la force de son royaume. Il poursuit donc quatre objectifs principaux : concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, assurer l'unité religieuse et idéologique du royaume, construire la prospérité, affirmer la présence française à l'extérieur. En plus de contribuer à l'expansion des frontières du royaume le règne du Roi Soleil contribue au rayonnement culturel incontestable de la France. Le mécénat royal contribue à l'essor de la vie artistique et littéraire : par sa protection ou par l'octroi de pensions, le pouvoir encourage les artistes qui lui convient. Molière, par exemple, bénéficiera largement des faveurs du roi. Durant cette période de dirigisme intellectuel, Louis XIV poursuit une politique de création d'académies, destinées à surveiller tous les domaines de l'activité artistique; c'est ainsi que sont nées l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1663 La variété de la littérature française du 17ème siècle. Le 17ème siècle propose énormément de genre littéraire. Parmi ces genres, on en note 5 qui marquent principalement le siècle de Louis XIV : Le Baroque : Mouvement qui domine l'Europe, mais trop peu présent en France. Il nait en réaction à l'austérité protestante. Il s'attache à une conception d'un monde instable. Ce courant est avide de liberté et ouvert à la complexité de la vie. En littérature, le baroque comporte un tas de tendances contradictoire mais put se concentrer autour de quelques principes communs : Le goût de la sensualité, des extrêmes, de l'ornementation, du langage à effets. Les genres privilégiés du baroque sont la poésie et le théâtre. Le courant précieux (ou la préciosité) : Née du désir des courtisanes de contrer la grossièreté de la cour d'Henri IV, la préciosité est un mouvement féminin qui a beaucoup apporté à la société du temps. Le libertinage : C'est le refus des dogmes religieux, des préjugés légués par l'histoire, mais aussi le fait d'être sceptique, d'avoir des doutes, et d'avoir l'esprit critique. Leur doute leur sert de base de recherche. Le registre comique et satirique : Le but du registre comique et satirique est de s'ancrer dans le réel pour créer à la fois le rire et la mise en cause. Le théâtre classique : L'esthétique classique, originalité française qui contrebat le foisonnement baroque, définira des règles qui feront d'ailleurs débat comme en témoignent la « querelle du Cid » avec les remontrances de l'Académie française et les préfaces des dramaturges comme celle de Bajazet de Jean Racine qui justifiera le remplacement de l'éloignement temporel par l'éloignement géographique. « La grande règle » étant de « plaire » aux esprits éclairés, l'art classique va recommander des conventions qui doivent conduire à la réussite et à la grandeur de l'oeuvre de théâtre, celui-ci étant considéré alors comme un art littéraire majeur La morale et l'ordre dans les différents genres littéraires du 17ème siècle. La morale, c'est une science qui enseigne à conduire sa vie, ses actions, c'est ce qui est bien. L'ordre, ce sont les différentes règles qui servent à perfectionner la langue française notamment à l'aide de différents outils comme un dictionnaire, la grammaire, la rhétorique, la poétique etc... Pour cela, Richelieu fonde l'académie française. Il organise ainsi un corps constituée d'une assemblée de bourgeois destinée à fixer le bon usage en affaiblissant le mauvais usage ou l'usage populaire. A l'époque de Louis XIV, il y avait ce qu'on appelle des moralistes. Ce sont des écrivains qui traitent de la morale. Ils font des réflexions morales qui s'exercent dans le cadre du christianisme car les moralistes étaient chrétiens, à côté d'une littérature de dévotion et de piété très importante. Il ne s'agit jamais de se contenter de plaire, mais toujours aussi d'enseigner. Le point de vue des moralistes est qu'ils ne regardent pas l'homme capable de Dieu, mais l'homme à hauteur d'homme. Ce qui caractérise le moraliste, c'est de donner la forme de réflexions morales à ses préoccupations. La forme de la réflexion morale peut se faire dans différents modèles qui vont recevoir des noms très variés : Essai, portrait, caractère, maxime, peinture, sentence, adage etc... Mais ce qui caractérise toutes ces réflexions morales, quelle que soit la forme adoptée, c'est la brièveté et l'autonomie. Même quand ils sont amenés à critiquer la société de leurs temps, ils le font en psychologues impartialement soucieux de morale. La morale et l'ordre dans « Le Baroque »
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