Montesquieu, Charles de Secondat de - littérature.
Publié le 28/04/2013
Extrait du document
«
despotisme oriental et la monarchie française, est chargée par Montesquieu d’une intention satirique et critique.
3.1. 3 Une satire politique et sociale
Tous les travers et le ridicule de la société française de l’époque sont ainsi épinglés.
Mais Montesquieu va plus loin : les grandes questions qui seront celles des philosophes tout au long du siècle des Lumières se trouvent déjà amorcées dans les
Lettres persanes : la réflexion sur le bonheur, présenté comme une revendication légitime, le combat pour la liberté et la tolérance, en particulier en matière religieuse, la critique des formes autoritaires du pouvoir, despotisme ou absolutisme.
Enfin,
et c’est peut-être là le fait capital, les Lettres persanes sont un manifeste du pouvoir de l’ironie.
Par leur fausse naïveté, les Persans réussissent à déjouer les pièges de l’hypocrisie sociale et à faire apparaître en pleine lumière la vérité cachée de la
société occidentale.
Pour une présentation plus détaillée de l’œuvre, voir l’article spécialement consacré aux Lettres persanes.
3. 2 De l'esprit des lois
3.2. 1 Une méthode expérimentale
Comme les Lettres persanes à certains égards, De l’esprit des lois, véritable somme d’histoire politique comparée, s’appuie sur le principe de la relativité des mœurs, des sociétés et de leurs lois.
Ce travail se fonde sur différents types de sources : les
observations directes que Montesquieu a recueillies lors de ses voyages auprès de la monarchie constitutionnelle anglaise ou auprès de la république de Venise ; les témoignages rapportés par des voyageurs venus de tous les pays du monde ; enfin,
une abondante matière livresque (la bibliothèque du château de La Brède comporte plus de trois mille volumes).
Sa méthode est donc plus expérimentale qu’abstraite : il s’agit d’abord de saisir les circonstances variées dans lesquelles les lois de chaque nation trouvent leur origine ou leur explication.
3.2. 2 Trois types de gouvernement
Distinguant trois types de gouvernement, le monarchique, le despotique et le républicain, Montesquieu s’attache d’abord à définir les principes fondamentaux sur lesquels se fondent ces systèmes : l’honneur, pour le monarchique ; la crainte, pour le
despotique ; la vertu, pour le républicain.
Puis il cherche à définir les liens constitutifs qui existent entre les différents types de gouvernement, leurs lois et les pays qui les ont établis.
Douze des trente et un chapitres de l’ouvrage sont ainsi consacrés
aux rapports des lois avec le climat, la géographie, le commerce, la monnaie, la démographie ou la religion.
3.2. 3 Pour une monarchie modérée
Cette objectivité véritablement scientifique de l’observation n’empêche pas Montesquieu d’exprimer sa préférence pour le système monarchique, prônant une monarchie tempérée et une séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire).
Par
ailleurs, le ton de l’ouvrage s’élève parfois jusqu’à l’indignation, pour condamner l’esclavage, par exemple, ou la torture.
Avec cet ouvrage, Montesquieu apparaît comme le premier des « philosophes » du XVIII e siècle : sa démarche d’observation rationnelle ouvre la voie à l’esprit des Lumières, fondé sur la raison et la tolérance, même si son (relatif) conservatisme
contrebalance parfois la dimension profondément novatrice de sa pensée politique.
Certains des principes qu’il a développés dans De l’esprit des lois ont inspiré la Constitution américaine, ainsi que la Constitution de 1791.
Pour une présentation plus détaillée de l’œuvre, voir l’article De l'esprit des lois.
Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
Tous droits réservés..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ESPRIT DES LOIS (L’). de Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu (résumé)
- Montesquieu (Charles Louis de Secondat.
- Charles de Montesquieu par Roger Caillois Charles-Louis de Secondat naît le 18 janvier 1689 au Château de la Brède, près de Bordeaux.
- COMMENTEZ: « Si on ne voulait être qu'heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile, parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne sont ». Mes Pensées. Montesquieu, Charles de Secondat, baron de
- Montesquieu, Charles de Secondat de - philosophie.