Mme Bovary, une heroine complexe
Publié le 30/10/2015
Extrait du document
«
regardait, elle ne partageait pas son humiliation, elle en éprouvait une autre, c'était de s'être imaginé
qu'un pareil homme put valoir quelque chose, comme si vingt fois déjà elle n'avait pas suffisamment
aperçu sa médiocrité.» (page 233, deuxième partie, chapitre XI).
C'est à cause de lui, que son existence
est si misérable, c'est de sa faute si elle ne peut avoir accès au bonheur « N'était-il pas, lui, l'obstacle a
toute félicité, la cause de toute misère, et comme l'ardillon pointu de cette courroie complexe qui la
bouclait de tous côtés ? » (page 142, deuxième partie, chapitre VI).
C'est après ce mariage que sa
tristesse est apparu, elle avait envie de se rebeller « La médiocrité domestique la poussait a des
fantaisies luxueuses, la tendresse matrimoniale en des désirs adultères » (page 142, deuxième partie,
chapitre VI).
Mais elle ne peut le détester, s'en venger, cet homme l'aime d'un amour sincère et
indéfectible « Elle aurait voulu que Charles la battit, pour pouvoir justement le détester, s'en venger.
Elle s'étonnait parfois des conjectures atroces qui lui arrivaient à la pensée.
Et il fallait continuer à
sourire, s'entendre répéter qu'elle était heureuse, faire semblant de l'être, le laisser croire ! » (page
142, deuxième partie, chapitre VI) ».
Elle est sa femme, et au début du roman Emma s'efforce à rester
vertueuse et accomplir son rôle de femme, de l'aimer.
Cet homme, ce mariage, sont la cause de toutes ces
tristesses et de ses rêves brisés et désirs refoulés selon elle, « - Mais, moi, reprenait Emma, c'est
après le mariage que ça m'est venu. » (page 143, deuxième partie, chapitre VI ».
Dans Mme Bovary, Flaubert nous fait le portrait d'une femme insatisfaite, cherchant toujours plus, pleines de
désirs qu'elle ne peut assouvir.
Emma est toujours en quête de quelque chose pour la satisfaire, « Au
fond de son âme, cependant, elle attendait un évènement.
Comme les matelots en détresse, elle
promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés […].(page 84, première partie, chapitre IX).Au
début du roman se consacre à Dieu, puis elle découvre un monde imaginaire dans des romans, elle
transfère sa passion pour dieu au monde romantique.
Ainsi lorsque sa passion quitte son objet de désir,
Dieu, elle se lasse du couvent et cherche un nouveau centre d'intérêt, qui sera alors Charles.
Mais il ne
comblera pas ses attentes comme elle l'espérait et suivront alors un tourbillon de rêves brises, d'espoir et
de désirs brimés.
Dans l'ennuie de sa vie conjugal, elle recherche le rêve, elle souhaite voyager.
Notamment à Paris, qui lui semble être une ville merveilleuse, sortie d'un de ses romans « Paris, plus.
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