Michel Palourat, « Jacques le Fataliste n'est pas un roman. C'est une oeuvre protéiforme sans queue ni tête. »
Publié le 14/11/2012
Extrait du document
«
l'illusion dans le livre nous voyons qu'il y a une démultiplication des caprices de la part d' un auteur démiurge
tout puissant qui nous manipule en coupant sans cesse les différentes histoires.
Ces effets de réalité ou fiction
nous mettent le doute.
Puis viennent les nombreuses métalepses, quand l'auteur choisit de transgresser les
frontières entre deux niveaux narratifs comme par exemple à la page 54: « Lorsque j'entendis l'hôte s'écrier de
sa femme » L'auteur fait comme s'il entendait vraiment son personnage crier, il fait donc semblant et à
transgresser les niveaux.
« [Jacques] se recoucha, et nous laissa dormir, son maître et moi, tant qu'il nous
plut. » (p.143) Cette exemple renforce l'idée du doute avec cette confusion du degré romanesque.
Français,
3ème année Tristan Zuber 308
Diderot, Jacques le Fataliste 2 novembre 2011
C'est Jacques qui se recouche mais avec cela il laisse dormir l'auteur qui donc ne doit pas raconter la suite de
l'histoire.
Pour conclure ce premier paragraphe il y a la soumission de Diderot au plaisir du lecteur.
À la page 43
l'auteur parle du plaisir du lecteur: « Que cette aventure ne deviendrait-elle pas entre mes mains, s'il me prenait
en fantaisie de vus désespérer! [...] cela vous fera-t-il, cela ne vous fera-t-il pas plaisir? Si cela vous fera plaisir
[...] » Par cette soumission à notre désire le roman est de nouveau perturbé et sème le doute.
Comment se fait-il
que l'auteur nous « obéisse »? Une autre exemple renforce la soumission de l'auteur à la page 54: « Je vous
fais grâce de toutes ces choses, que vous trouverez dans les romans[...] » Un auteur qui nous aide? Un roman
pleins de doutes? Est-ce donc toujours un roman? Pour en être sur nous allons parler à présent de l'oeuvre
protéiforme.
En premier lieu, nous allons citer tous les différents types de textes présent dans cette ouvrage: Nous avons de
la satire, du théâtre (p.227), de la dissertation (p.216), de la poésie, du roman grivois,roman burlesque (Nicole la
chienne p.153), de l'essai littéraire (p.212) et général (p.112), du roman pittoresque, des fables (Coutelete p.164),
du roman social, du plagiat littéraire (p.353) et des chansons.
Cela fait un nombre de genre énorme pour un
livre.
Certes, il y a du roman dans cette oeuvre mais ca n'est pas la seul et unique forme de texte qu'il y a.
À la
page 83, le maître dit: « Qu'imorte pourvu que tu parles et que j'écoute ? » Cette phrase montre que peu importe.
»
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