mésozoïque - géologie et géophysique.
Publié le 23/04/2013
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La fin du crétacé, et donc la fin du mésozoïque, est marquée par une crise biologique majeure (dite du crétacé-tertiaire) qui voit la disparition de près de 75 p.
100 desespèces animales, et tout particulièrement l’extinction totale et définitive des ammonites dans les mers et des dinosaures sur les continents.
Si l’on a avancé de multiples hypothèses pour expliquer cette crise majeure (variations climatiques, volcanisme, inversion magnétique, etc.), il en est une qui fait l’objetd’âpres discussions depuis son élaboration en 1980.
À cette date sont en effet découvertes, en plusieurs points du globe, de très fortes concentrations d’iridium dans lescouches sédimentaires correspondant à la limite crétacé-tertiaire.
Les concentrations de ce métal habituellement très rare sur Terre sont les mêmes que celles quicaractérisent les météorites.
Selon le scénario élaboré par le physicien Luis Walter Alvarez et son fils à la suite de cette découverte, la Terre aurait été percutée par unemétéorite géante.
L’impact aurait soulevé un énorme nuage de poussière, lui-même responsable de l’obscurcissement de l’atmosphère.
De proche en proche, par manquede lumière, réduction de la photosynthèse et rupture des chaînes alimentaires, nombre d’espèces animales auraient été rayées de la surface du globe.
Cette hypothèse a étéconfirmée par la découverte, en 1991, d’un gigantesque cratère, enfoui sous plus de 1 000 m de sédiments et donc invisible en surface, dans le Yucatán (Mexique).Mesurant 160 km de diamètre, il témoigne qu’une météorite de 10 à 12 km a bien percuté la Terre il y a 65 millions d’années.
Si la réalité de ce scénario catastrophe ne fait plus guère de doute, la communauté scientifique reste toutefois très partagée lorsqu’il s’agit d’en faire la cause unique desextinctions massives de la fin du mésozoïque.
Au cours des 15 millions d’années qui précèdent la fin du crétacé, on note d’ailleurs, en particulier dans les mers, un déclinrelatif de la diversité dans de nombreux groupes.
Ce phénomène indique que les écosystèmes ont subi durant cette période un « stress » environnemental non négligeable.Il coïncide avec une régression marine généralisée, la plus importante du mésozoïque.
La surface des mers épicontinentales chaudes et peu profondes, où se concentrel’essentiel de la biodiversité marine, se réduit de manière considérable.
Corrélativement, la surface des terres émergées augmente dans les mêmes proportions, ce qui apour effet d’accentuer les contrastes climatiques sur les continents.
Un autre phénomène peut lui aussi avoir eu un impact significatif : les énormes épanchementsvolcaniques responsables de la formation des « trapps » du Deccan, dans le sud-ouest de l’Inde, se produisent durant la transition crétacé-tertiaire, il y a 60 à 66 millionsd’années.
Ces éruptions, par l’importance des rejets de soufre et de gaz carbonique qu’elles ont engendrés, ont dû perturber très sérieusement le climat mondial et affecterla faune et la flore.
Il est donc probable que la crise biologique de la limite crétacé-tertiaire soit due à la conjonction de tous ces phénomènes : la collision d’une météoritegéante avec la Terre, il y a 65 millions d’années, n’aura constitué qu’un coup de grâce porté à des écosystèmes déjà fragilisés.
Quoi qu’il en soit, l’extinction de certains groupes d’animaux a comme contrepartie la diversification d’autres groupes, dont les représentants sont désormais libres decoloniser les niches écologiques abandonnées par leurs occupants antérieurs.
L’exemple type est celui des mammifères, qui prennent le relais des grands reptiles dès ledébut du cénozoïque.
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