même temps que l'homme est libre.
Publié le 22/10/2012
Extrait du document
«
La loi morale
Si le devoir est une exigence de notre raison, le bonheur est une
exigence de notre nature sensible et on peut appeler souverain
bien l'accord de la vertu et du bonheur.
Mais la maxime de la vertu ne peut pas plus être la cause efficiente du bonheur que le désir du bonheur ne peut être le mobile des maximes de la vertu.
L'anti
nomie soulevée par le problème du souverain bien ne peut être
résolue que par la supposition de l'immortalité de l'âme et de l'exis
tence de Dieu, qui apparaissent donc, avec la liberté, comme des
postulats de la raison pratique.
44.
L'immortalité de l'âme.
La réalisation du souverain bien dans le monde est l'objet
nécessaire d'une volonté qui peut être déterminée par la loi
morale.
Mais dans cette volonté, la conformité complète des
intentions à la loi morale est la condition suprême du souverain
bien.
Elle doit donc être possible aussi bien que son objet, puis
qu'elle est contenue dans
l'ordre même de réaliser ce dernier.
Or, la conformité parfaite de la volonté à la loi morale est la sainteté, une perfection dont n'est capable, à aucun moment
de son existence, aucun être raisonnable du monde sensible.
Comme cependant elle n'en est pas moins exigée comme pra
tiquement nécessaire, elle peut seulement être rencontrée dans
un progrès allant à l'infini vers cette conformité parfaite, et
suivant les principes de la raison pure pratique, il est nécessaire d'admettre un progrès pratique tel comme l'objet réel de notre
volonté.
Or, ce progrès indéfini n'est possible que dans la supposition d'une existence et d'une personnalitê de l'être raisonnable per
sistant indéfiniment (ce que l'on nomme l'immortalité de l'âme).
Donc, le souverain bien n'est pratiquement possible que dans la supposition de l'immortalité de 1 'âme; par conséquent celle-ci,
comme inséparablement liée à la loi morale, est un postulat de la
raison pure pratique (par où j'entends une proposition théorique, mais qui comme teile ne peut être prouvée, en tant que cette pro
position est nécessairement dépendante d'une loi pratique ayant a priori une valeur inconditionnée).
(Critique de la raison pratique, p.
131-132).
90.
»
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