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Mélancholia Victor Hugo

Publié le 04/06/2012

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Melancholia, Victor Hugo 1) Dans le texte on peut repérer qu'il y a 3 allitérations en « m », « r » et « ch », ces sons peuvent nous faire penser aux bruits présents dans une usine, le ronronnement des machines, le martellement du métal, et autres bruits assourdissants. Ces sonorités peuvent rappeler le travail des ouvriers, alors qu'ici il est question d'enfants. Tout au long du poème Victor Hugo nous montre son indignation : ver n°1 « tous ces enfants dont pas un seul ne rit » ver n°2 « Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit » ver n°3 « Ces filles de huit ans » ver n°4 « Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules » Ce sont les trois quatre premiers vers du poème, et ils rapportent tous les conditions exécrables dans lesquelles les enfants travaillent. Dès le début du poème Victor Hugo s'engage dans son combat, il ne perd pas un instant. Au ver n°6, l'auteur parle d'une « prison », cela signifie littéralement que les enfants sont emprisonnés. Dans le ver suivant, Hugo parle de ces « innocents dans un bagne, anges dans un enfer », on relève ici deux antithèses, il contraste l'enfer que les enfants vivent avec les anges qu'ils sont. Ver n°11 : « Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue », ce ver relève sans conteste le cauchemar que les enfants vivent, on sait tous qu'il est important pour la santé morale d'un enfant de jouer et de s'épanouir, ce que ne font pas les esclaves que nous présentent Hugo. Dans les deux vers suivants, on lit « Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. », ceci nous montre que les enfants travaillent déjà alors que le soleil n'est pas levé. Nous sommes à peine à la moitié du poème, et nous comprenons déjà le message de l'auteur, il cherche à nous faire comprendre que les enfants sont des victimes, des esclaves, qui sont traités comme des machines. Victor Hugo nous peint ici la représentation la plus concrète du malheur de ces pauvres rejetons arrachés aux bras de leurs parents dès l'aube pour aller ramasser un salaire de misère. 2) Dans ce poème, on relève 5 anaphores rhétoriques : « Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? », ici, anaphore en « ces » « Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement », anaphore en « ils » « Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes, » ici aussi, anaphore en « ils » « Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil », anaphore en « qui » « Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit, Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème ! » anaphore en « Maudit » L'anaphore est donc la figure de style dominante de ce texte, on peut penser qu'elle renforce le discours de Victor Hugo, elle lui donne plus d'énergie. 3) Le poète se place sans conteste dans le rôle de l'accusateur, du justicier, il dénonce l'injustice que l'on fait subir aux enfants, et qui est passée sous silence. À travers son poème pathétique de type argumentatif Victor Hugo fait passer un message qui dénonce ce vice. « Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux », l'auteur désigne clairement le travail des enfants comme un travail « faux », qui n'est clairement pas fait pour ces « doux êtres ». Il exprime son souhait que cet abus soit banni, maudit. En bref, Victor Hugo intervient ici comme la personne éclairée qui guide l'opinion publique dans le bon sens, il apparaît comme le prophète, il prend le rôle qu'il donnait au Poète dans son autre œuvre La Fonction du Poète, il a le « front éclairé », il sait ce qui est bon ou mauvais, et dans ce texte, il montre la voie de la sagesse en dénonçant le travail indigne des enfants.

 

 

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