Mauvaise foi selon sartre

ThivetJérémyT°S 1 Mauvaise foi selon Sartre Dans ce premier dessin relativement simpliste mais pourtant très évocateur, on reconnait une représentation intéressante de la mauvaise foi. En effet, l'homme semble penser à de multiples choses tout aussi banales que fantasques. On remarque que sa pensée occupe une place colossale et que dans celle-ci l'homme concentre sans aucuns doutes ses interprétations, ses avis, son opinion, ce qui le constitue ; cependant, toutes ses pensées représentées par des formes géométriques abstraites n'ont pas leur place dans l'environnement où cet homme évolue et vie : Elles sont indésirables, incomprises et rejetées, cela donnerait une image beaucoup trop négative du personnage, c'est pourquoi lorsqu'il prend la parole, il décide de conserver ses fantaisies pour lui et lui seul et laisse paraitre un simple blanc qui sera toujours plus pur que tout ce qu'il pourrait avancer s'il parlait avec sa pensée.Afin d'avoir une bonne image, par hypocrisie ou mauvaise foi en voulant se protéger, l'homme ne va rien dire, si ce n'est une infime partie de son opinion. Le dessin que j'ai réalisé représente un choix entre deux environnements. À gauche se dresse un environnement hostile et effrayant qui semble ne contenir aucun signe de vie. En revanche à droite existe un environnement calme, paisible, où il fait bon vivre : on y ressent le confort et la sécurité. Et enfin en position centrale : Deux panneaux, chacun tentant de définir au mieux ce à quoi l'on doit s'attendre si l'on choisi une voie ou l'autre.Mais alors quelle direction prendre et que symbolisent ces deux environnements ? Nous sommes toujours confrontés à des choix dans notre vie, de manière continue ; les solutions de ces choix proposent plusieurs paramètres (Les causes, les circonstances, les conséquences...). Selon ces paramètres, nous pouvons classer ces solutions en deux catégories : L'environnement de gauche et l'environnement de droite. En effet, certaines solutions impliqueront une forte prise de responsabilité qui impliquera à son tour l'exposition à certains dangers desquels on a peur. C'est pourquoi par soucis de confort et d'image, on préfère choisir l'environnement de droite, on observe par ailleurs que tout les individus l'ont déjà choisi sur le dessin : C'est l'environnement symbolisant la mauvaise foi : il s'agit là d'un monde d'illusions où l'on se sent bien, on fournit une image de nous qui n'est pas ce que nous sommes, ce qui constitue une forme de sécurité et de confort : Mais on remarque que la liberté et les responsabilités ne sont pas de ce côté là, elles sont de l'autre côté, dans l'environnement hostile. Néanmoins, si chaque individu laissait sa liberté agir d'elle même et faire n'importe quoi, tout le monde emprunterait la voie de gauche, et ainsi nous nous retrouverions dans l'environnement qui se présente à nous de manière hostile, il faudrait donc y survivre et mener une lutte sans merci pour subsister, cela mènerait les hommes à s'entredétruire.On peut d'ailleurs imaginer que certains ont déjà essayé de se lancer sur cette voie hostile, malheureusement pour eux, l'attrait indéniable de l'environnement de droite les a poussés à franchir la barrière pour le confort :Nous nous lançons dans certains projets qui impliquent des responsabilités, mais nous finissons par être rattrapés par ces projets qui demandent trop d'efforts ou trop de responsabilités, et on trouve une bonne raison d'arrêter et de faire preuve encore une fois de mauvaise foi. L'image dégagée par l'environnement de droite n'est pas négative : tous ces individus qui constituent la vie dans ce « pays » ne se rendent pas compte de leur mauvaise foi, selon eux, ils ont raison d'avoir choisi cette voie, et de surcroît lorsque d'autres personnes pensent comme eux et les confortent ainsi dans leur idée, c'est de cette manière qu'ils fuient leurs responsabilités. Nous pourrions illustrer avec certains exemples le cas d'individus s'étant déjà retrouvés face à ces deux pancartes, et qui ont bien évidemment choisi la mauvaise foi. Sur la première scène, on aperçoit une adolescente hésitant à jeter son chewing-gum par la fenêtre. Finalement elle va le faire afin d'éviter d'avoir à le garder dans la bouche car il a maintenant un goût désagréable : Elle fuit sa responsabilité de citoyenne qui ne doit normalement pas polluer. Son argument est qu'un seul chewing-gum ne fera en rien la différence face aux millions d'autres déjà jetés, et elle ne se rendra même pas compte qu'en faisant cela elle aura commis un acte incivil uniquement parce qu'elle aura trouvé un excellent prétexte pour se conforter et se donner une bonne image. « D'autres font bien pire, moi ce n'est qu'un seule chewing-gum. » Certes, mais si tout les autres font comme elle ? La seconde scène représente une étudiante en train de passer un oral extrêmement important pour son cursus scolaire. On voit que l'examinateur la harcèle de questions. Au bout d'un moment, et sous la pression, la jeune fille craque et décide de laisser l'émotion prendre le dessus afin de fuir ses responsabilité.Lorsque mon émotion ne peut plus être contenir, c'est ma conscience qui, ne sachant quoi faire face à la situation, préfère y échapper que de l'affronter, elle prétexte donc une incapacité à agir, comme la tristesse avec les larmes, la colère, l'évanouissement, etc... Quand à l'examinateur lui, n'aurait-il pas un rôle qu'il tiendrait et dont-il ne se rendrait pas compte à l'instar du garçon de café dont nous parle Sartre ? En effet, rien ne l'oblige à harceler cette candidate de questions, rien ne l'oblige à la laisser au dépourvu devant une question, pourtant il le fait car c'est le rôle qui lui est tenu d'avoir, et l'étudiante elle même ne s'attend pas à avoir un examinateur qui ne sera pas tel que cet homme est dans cette scène. En conclusion, la mauvaise foi est le choix de tous, nous préférons être ce que nous ne sommes pas, on fournit ainsi une meilleure image et en fuyant nos responsabilités et nos libertés, on se déleste d'un lourd poids qui nous effraie et nous est désagréable, et cette mauvaise foi est présente dans notre conscience à un degré si faible qu'il nous est impossible de savoir que nous sommes dans ce monde de néant.