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Maurice Blanchot affirme: » Rien de plus joyeux que Don Juan, rien aussi de plus sain; c'est vraiment un héros superbe. » Cette définition correspond-elle à votre vision du personnage de Molière? Vous répondrez à cette question en utilisant des exemples précis de la pièce.

Publié le 20/01/2011

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blanchot

Don Juan, personnage principal de la pièce Dom Juan de Molière, jouée pour la première fois en  1665 a fait l'objet d'une citation du romancier, critique et philosophe français du 20 è siècle,  Maurice Blanchot. Sur un ton ironique il affirme que «Rien de plus joyeux que Don Juan, rien aussi de plus sain; c'est vraiment un héros superbe.« Nous verrons tout d'abord qu'en effet, Don Juan peut s'avérer être un personnage superbe comme l'affirme Maurice Blanchot. Puis nous verrons Don Juan se révèle être en fait, un homme malsain dans ses idées mais aussi dans ses actes.

 

Axe 1

 

Au-delà de son apparence superbe, Don Juan s'avère l'être aussi au niveau de son caractère. En effet, le mot superbe vient du latin “superbus” qui signifie “fier” et “ insolent”. La fierté de Don Juan se manifeste tout le long de la pièce. Don Juan a besoin des autres pour se sentir supérieur. Par exemple, dans sa tirade de la scène 1 de l'acte 1 :” la constance n'est bonne que pour des ridicules”. Ce qui signifie que tous les hommes fidèles sont ridicules à ses yeux. Sa théorie libertine le valorise et ceci grâce à une grande maîtrise du langage.

De plus, Don Juan est un personnage insolent. En effet, il n'hésite pas à voler des femmes sur le point de se marier comme dans la scène 3 de l'acte 2 où il séduit Charlotte, promise à Pierrot, alors que ce dernier l'a sauvé d'une mort certaine. Il utilise la violence verbale et voire même physique pour éloigner Pierrot.

 

Axe 2

 

Don Juan est en effet un héros malsain car il va à l'encontre des moeurs et coutumes de l'époque. En effet, il dénonce la fidélité et la croyance en Dieu, deux valeurs importantes de la société de l'époque.Comme dans la scène 1 de l'acte III où Don Juan révèle sa seule et unique croyance : “ Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.”

 

Mais Don Juan profite aussi de sa supériorité sociale pour jouer, prendre du plaisir par des moyens  malhonnêtes. Par exemple dans la scène du pauvre, c'est à dire, la scène2 de l'acte III, Don Juan propose au pauvre de jurer en échange d'un louis d'or. Le blasphême étant fortement réprimandé à l'époque, ce chantage est d'autant plus malsain, ce qui a le don d'amuser Don Juan.

 

Enfin, sa façon d'agir avec les femmes, c'est à dire leur promettre le mariage pour mieux profiter d'elle peut être qualifiée de déplorable et d'immorale.Il utilise la promesse de mariage pour assouvir ses désirs.On peut le voir dans la scène .. de l'acte ..

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