Marivaux: L'ile des esclaves
Publié le 29/10/2011
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L’ile des esclaves,Marivaux Scène XI(11)
Dans cette pièce, les personnages relevant d’une époque différentes de celle de marivaux font naufrage sur une ile particulière. Cette ile qui fait figure d’utopie n’existe pas,Trivelin vient leur expliquer que les roles soient inversés: les esclaves deviennent maitres et vice versa.Après avoir imité les maitres, et revelé leur comportement, Arlequin et Cléanthis décident de ne pas les humilier et les faire souffrir d’avantage.Cette scène est la scène finale de la pièce, c’est donc un dénouement ou se trouvent réunis tous les personnages --> élement de comédie.Trivelin revient et exprime une morale.
Problématique: Quelle est l’utilité pour Marivaux de ce détour par l’utopie ?
I.Une scène de réconciliation
1.Trivelin au centre de la scène
Trivelin qui a tout orchestré revient sur scène: il a un ton parternaliste «mes enfants» , rappelant que c’est le gouverneur de l’ile et le père des habitants. Les esclaves de s’adressent qu’a Trivelin qui s’adresse au esclave puis au maitres et enfin a tous.
Trivelin fait donc figure de metteur en scène qui revient voir sa pièce, satisfait et qui en tire une conclusion. --> Marivaux rappele que le théatre n’est pas inutile.
2.L’expression de la réconciliation
- Elle passe par les gestes: didascalies montrent deux actions similaires: les esclaves baisent les mains de leurs maitres. Trivelin dit au début «embrasser moi aussi mes enfants», il est donc proche des deux esclaves.
- elle est marqué par des marques d’attendrissement de joie et d’amour.
-La remarque d’arlequin est enthousiaste « nous sommes des rois et des reines»
-divertissement final: fete pour la réconciliation
II. Les lecons qui se dégagent de cette utopie
1. Pas de porté politique
La situation est revenue au plan initial : les esclaves sont redevenus esclaves et les maitres, maitres. --> aucun changement par la suite et il n’y a donc pas de révolution. Il ya une marque de soumission volontaire : les esclaves baisent la main de leurs maitres ( pas de porté politique)
2. Une portée morale
«Paix», « vertue» «honnetes gens»
- adressé aux esclaves: «nous aurions puni vos vengeances» --> la vengeance est vaine, la violence est engendre la violence , c’est une regression et un cercle vicieux
- Adressé aux maitres et public: « vous en avez mal agi..pardonnent»
--> d’un coté on a la cruauté, de l’autre on a la compassion
- L'humanité et le respect sont préferables a l'inhumanité.
- les esclaves ont pardonés car ils ont souffert eux meme, ils ont compris.
- « la différence des conditions n'est qu'une epreuve que les dieux font sur nous\" : dieu nous aurait fait maitres pour nous mettre à l'épreuve mais en realité , les hommes sont tous égaux et ont tous les meme qualités. Si dieu fait du statut de maitre une épreuve , cela signifie qu'on ne doit pas seulement jouir de nos priviléges mais apprendre a devenir meilleur
Conclusion: Ce dénouement nous permet de comprendre pourquoi marivaux a fait un détour par l'utopie. Il s'adresse a un public du 18 eme siecle mais pour ne pas l'affronter direcetement , il lui présente des personnages grecs, d'une autre époque et dansun lieu qui n'existe pas. Ce détour permet à marivaus par la voix de trivelin de rirer trois morales: la vengrance est blamable , les esclaves ont ete plus nobles que les maitres et les hommes sont egaux ce qui justifie un respect reciproque. L'utopie n'est donc ici qu'un pretexte.
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