marée 1 PRÉSENTATION marée, phénomène de montée et de descente périodique du niveau des eaux océaniques, provoqué par l'attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur la Terre.
Publié le 15/04/2013
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marée 1 PRÉSENTATION marée, phénomène de montée et de descente périodique du niveau des eaux océaniques, provoqué par l'attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur la Terre. 2 MARÉES LUNAIRES La Lune, qui est beaucoup plus proche de la Terre que le Soleil, est la principale cause du mouvement oscillatoire de la mer. Quand la Lune se trouve au-dessus d'un point donné du globe terrestre, elle exerce sur celui-ci une attraction de la masse océanique vers ce point, où il se forme un dôme ; de ce dernier résulte un second dôme, situé exactement à l'opposé du premier sur le globe (voir Gravitation). L'attraction de l'eau vers ces deux dômes, dite onde de marée, prend le nom de marée directe pour le point se trouvant sous la Lune et celui de marée opposée pour l'autre ; ces deux régions sont alors le siège des hautes eaux, tandis que les zones qui en sont le plus éloignées connaissent une période de basses eaux. Marées hautes et marées basses alternent suivant un cycle perpétuel. La variation du niveau qui sépare la marée haute de la marée basse est l'amplitude de marée, ou marnage. La plupart des côtes connaissent un rythme semi-diurne : deux marées hautes et deux marées basses par jour lunaire (24 h, 50 min, 28 s), influencées l'une par la marée directe, l'autre par la marée opposée. Ailleurs, c'est le rythme diurne qui l'emporte (une seule marée par jour), voire le rythme mixte (alternance sur l'année des rythmes diurne et mixte). Sur les côtes atlantiques françaises, les deux marées diurnes ont approximativement la même amplitude, ce qui n'est pas partout le cas (on parle alors d'inégalité diurne). La puissance d'une marée s'exprime par un coefficient qui va de 20 à 120. 3 L'INFLUENCE SOLAIRE Le Soleil donne lui aussi naissance à deux ondes de marée diamétralement opposées. Mais, en raison de son éloignement, son pouvoir d'attraction ne représente que 46 p. 100 de celui de la Lune. De la somme des forces exercées par les deux astres résulte une vague constituée de deux ondes. Pendant les périodes de nouvelle et de pleine lune, au moment où le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés, les marées lunaire et solaire coïncident, provoquant un marnage exceptionnel dont les pêcheurs profitent à marée basse (des zones rocheuses d'ordinaire recouvertes se découvrent). Cependant, lorsque la Lune est dans le premier ou le troisième quartier, les axes Terre-Lune et Terre-Soleil sont perpendiculaires, diminuant ainsi l'amplitude de la marée terrestre : c'est la période dite de morte-eau. Vives-eaux (grandes marées) et mortes-eaux se produisent environ 60 heures après les phases correspondantes de la Lune : cette période intermédiaire correspond à l'âge de la marée, ou âge d'inégalité de phase. L'intervalle de temps qui sépare le passage de la Lune à un point précis et la marée haute qui s'ensuit au même endroit est l'heure du port, ou intervalle de marée haute ; à l'inverse, l'intervalle de marée basse est la période qui sépare le passage de la Lune par un point et la marée basse suivante. 4 COURANTS DE MARÉE Les mouvements latéraux et horizontaux qui accompagnent la montée et la descente verticale des eaux marines sont communément appelés courants ou flux de marées ; ils ne doivent pas être confondus avec les courants océaniques tels que le courant du Labrador ou le Gulf Stream (voir Océan (géographie)). Dans les zones océaniques européennes, lorsque la marée monte (flux), soit pendant 6 h 12 min environ, les courants de marées se dirigent vers la côte. Pendant le reflux, ou jusant, c'est la situation inverse, qui dure le même temps. Pendant la période dite de renversement des marées (à marée haute comme à marée basse), l'eau ne monte ni ne descend : c'est l'étale. On notera que le raz-de-marée, ou tsunami, n'est pas lié à la marée mais résulte de phénomènes naturels d'origine uniquement terrestre (éruption volcanique, tremblement de terre, cyclone). La seiche, phénomène quelque peu similaire quant à ses conséquences et sans aucune liaison avec les marées, est une oscillation périodique et très localisée du niveau de la mer, le plus souvent dans un golfe ou une baie, comme dans celle de San Francisco. 5 L'ÉNERGIE MARÉMOTRICE Le projet de profiter de la double énergie de la marée (flux et reflux) a pris corps en France avec la construction de l'usine marémotrice de la Rance, un fleuve d'Ille-etVilaine, entre 1961 et 1966. Lorsque la marée monte, des turbines du barrage sont actionnées par le passage de l'eau vers l'amont du fleuve ; prisonnière, l'eau est libérée à la marée descendante, faisant à nouveau fonctionner les turbines. Il a été envisagé de fermer la baie du Mont-Saint-Michel par une gigantesque centrale marémotrice, mais les répercussions écologiques auraient été désastreuses et le projet a été abandonné. Dans un bras de la baie de Fundy (baie de Passamaquoddy), dans le sud-est du Canada, sur l'Atlantique, où l'on enregistre les plus fortes marées du monde (19,6 m par coefficient de 120), un projet du même type a également avorté pour des raisons similaires. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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