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manuel valls

Publié le 17/06/2014

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MANUEL VALLS, HOMME POLITIQUE ET MINISTRE : Peut-il changer l'image de la gauche ? Manuel Valls est né le 13 août 1962 à Barcelone en Espagne. Diplômé en histoire, il obtient la nationalité française en 1982, mais s'engage au PS deux ans avant, à 17 ans, pour soutenir Michel Rocard. Il devient conseiller régional d'Ile-de-France en 1986 et est adjoint au maire d'Argenteuil de 1989 à 1998. Sur l'aile droite du PS, notamment sur les questions sécuritaires, il est membre du bureau national et du conseil national depuis 1993, où il a d'abord été chargé de la communication. Il est élu maire d'Évry depuis 2001 et député de la 1re circonscription de l'Essonne depuis 2002. Il est aujourd'hui ministre de l'Intérieur du gouvernement Ayrault. Trois objectifs assigné à Manuel Valls, 52 ans : la relance de l'économie, grâce au Pacte de responsabilité négocié par le gouvernement sortant, la transition énergétique et la justice sociale. Le président de la République semble avoir tranché en faveur d'un ministre populaire, mais qui ne fait pas l'unanimité à la gauche de la gauche. Manuel Valls, fort de caractère, n'est pas très bien vu par son propre camps 49% des sympathisants de gauche sont une majorité à trouver qu'il n'est "pas assez à gauche" Manuel Valls n'a pas vraiment obtenu la confiance qu'il réclamait avec une courte majorité sur son plan d'économies Par 265 voix pour, 232 contre et 67 absentions, les députés français ont voté, mardi soir 29 avril, le plan d'économie de 50 milliards d'euros proposé par Manuel Valls Ecologistes, qui font eux aussi partie de la majorité même s'ils ne siègent plus au gouvernement, sont méfiants Le président de l'UMP, Jean-François Copé, dénonce l'absence de réformes de structure et prédit l'échec de Valls Forte personnalité, sanguin, qui peut parfois s'emporter doit donc garder son sang-froid, rester calme et s'entraîner à parler de façon solennelle, sans son regard 'lance-flamme' auquel il nous avait habitué Interrogation sur sa capacité à lâcher du lest, à renoncer à terrasser pour apaiser Il réunit pourtant plusieurs éléments qui font de lui le premier personnage de gauche apprécié par la droite Personnalité politique du gouvernement la plus populaire auprès des sympathisants de droite changement de cap plus "droitier", incarne parfaitement la ligne sociale-libérale de cette seconde partie du quinquennat Style et charisme particulier : l'homme de gauche qui parle de sécurité, qui veut changer le nom du PS, qui fait naturellement « homme d'État » Maniaque de l'organisation qui aime que les choses soient claires : contraire du chef de l'Etat semblant plus désordonné Depuis 2007, il multiplie les coups d'éclat et se considère comme un pragmatique qui entend expérimenter de nouvelles voies qui fonctionnent dans les pays voisins quitte à bousculer les orthodoxes du PS (il souhaite déverrouiller la loi sur les 35 heures, emblématique de la gauche) lancement de son propre club de réflexion : «  HYPERLINK "http://www.20minutes.fr/presidentielle/787976-presidentielle-2012-galaxie-manuel-valls" \t "_blank" Cercle 21, Gauche et modernité », fin octobre 2007 Veut faire évoluer le PS car selon lui, le parti doit actualiser sa doctrine pour devenir un parti social-démocrate acceptant de gouverner avec le centre : s'inscrit dans une culture proche de la social-démocratie allemande et scandinave souhaite « concilier la gauche avec la pensée libérale » Réclame une refonte de la  HYPERLINK "http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp" \t "_blank" loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, plusieurs fois modifiée depuis son adoption veut donner un souffle nouveau à la laïcité Ses grandes idées : favorable à l'instauration de la « TVA Sociale », visant à augmenter la TVA sur des produits qui ne sont pas de première nécessité en échange d'un allègement des cotisations sociales sur les salaires, plaide pour l'allongement de la durée de cotisations pour fixer l'âge du départ à la retraite et l'alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général et se déclare « en désaccord total » avec la proposition de dépénalisation ou de légalisation encadrée du cannabis Communication politique sans faute : incarne le politicien fonceur et moderne ne voyant pas la presse comme un ennemi absolu mais en s'en servant à bon escient appelé le « Sarkozy de gauche » Près des deux tiers des Français (64%) estiment que Manuel Valls est un bon Premier ministre, HYPERLINK "http://www.leparisien.fr/politique/sondage-valls-un-bon-premier-ministre-pour-64-des-francais-04-05-2014-3813665.php" \t "_blank" selon un sondage BVA Autant son autorité naturelle et sa réactivité ancestrale continueront à être de sérieux atouts pour épaissir sa carrure de présidentiable, autant il lui faudra discipliner sa rigidité parfois colérique. Ce point est d'autant plus crucial que son gouvernement compte en son sein des agitateurs attitrés et similairement as de la communication comme Arnaud Montebourg ou encore Ségolène Royal. Sans parler de la nécessité d'éviter de faire trop d'ombre au Président de République. L'enjeu va être à présent de dépasser et de sublimer le propre personnage qu'il s'est construit jusqu'à présent.

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