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Malet, Léo - écrivain.

Publié le 30/04/2013

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Malet, Léo - écrivain. 1 PRÉSENTATION Malet, Léo (1909-1996), romancier français. 2 L'ANARCHISTE Né à Montpellier, tôt orphelin, Léo Malet est élevé par son grand-père. Après de brèves études, il fait divers métiers tout en écrivant des chansons et des poèmes. Il opte pour l'anarchisme et s'installe à Paris en 1925, où il débute comme chansonnier à la Vache enragée. Arrêté pour vagabondage, il fait de la prison, puis erre en France avant de revenir à Paris où il signe ses premiers poèmes dans la presse anarchiste. 3 LA PÉRIODE SURRÉALISTE En 1929, il découvre le surréalisme, envoie ses poèmes à André Breton qui l'accepte au sein du groupe. Pour survivre, il est crieur de journaux. Il invente en 1934 un procédé de création artistique : le décollage d'affiches superposées, qui lui vaut une certaine notoriété dans les milieux d'avant-garde. Il publie des recueils de poèmes surréalistes : Ne pas voir plus loin que le bout de son sexe (1936), J'arbre comme cadavre (1937) et Hurle à la vie (1940). Au cours de cette période, il collabore avec les surréalistes, signe leurs manifestes, fréquente les milieux trotskistes. Arrêté en 1940 pour atteinte à la sûreté de l'État, il est envoyé au stalag, puis libéré en 1941 pour raisons de santé. 4 UN ROMANCIER SOUS PSEUDONYMES Pour survivre, il écrit, sous une multitude de pseudonymes, des romans policiers : Johnny Metal (1941), la Mort de Jim Licking (1942), Derrière l'usine à gaz (1944), Miss Chandler en danger, l'Auberge de banlieue (1945), Slim a le cafard (1946, avec Thomas Narcejac), Affaire double (1948), Cité interdite (1950), Mort au bowling, ou encore l'Île de la mort (1952). Il compose aussi quelques courts romans de cape et d'épée : Gérard Vindex, gentilhomme de fortune ; la Louve du Bas-Craoul ; Un héros en guenilles (1944) ; l'Évasion du masque de fer (1945) et la Forêt aux pendus (1946). Cette activité de romancier, méprisée par les surréalistes, ne l'empêche pas de publier quelques poèmes (le Frère de Lacenaire, 1943), puis de participer à l'exposition le Surréalisme en 1945. 5 NESTOR BURMA En 1943, il invente le célèbre détective Nestor Burma dans 120, rue de la Gare, puis en fait le héros de Nestor Burma contre CQFD, l'Homme au sang bleu (1945), Nestor Burma contre le monstre (1946), le Cinquième Procédé, Coliques de plomb (1948), Gros plan sur le Macchabée et les Paletots sans manches (1949). Dans ces romans, il applique les méthodes de l'écriture automatique des surréalistes, travaillant sans plan et sans connaître la clef de l'énigme qu'il installe au début du livre, donnant ainsi une poésie étrange à des oeuvres qui se situent entre le roman populaire du XIXe siècle et le réalisme onirique du film noir. Dans cet esprit, il explore la ville avec la série les Nouveaux Mystères de Paris, en référence aux Mystères de Paris d'Eugène Sue, et signe entre autres titres : les Rats de Montsouris (1955), Pas de bavards à la Muette, Brouillard au pont de Tolbiac (1956), les Eaux troubles de Javel, Micmac moche au Boul'Mich (1957). Abandonnant la série, il reprend son personnage avec Nestor Burma en direct (1962), Nestor Burma revient au bercail (1967), Drôle d'épreuve pour Nestor Burma (1968), Un croque-mort nommé Nestor (1969), Nestor Burma dans l'île (1970) et Nestor Burma court la poupée (1971). C'est alors que la jeunesse et le grand public le découvrent avec la réédition des Nouveaux Mystères de Paris. Nestor Burma devient un mythe dont s'empare la bande dessinée avec Jacques Tardi, le cinéma et la télévision. Il cesse alors d'écrire. Léo Malet a publié d'autres romans policiers, mais il signe surtout des romans noirs d'une excellente qualité littéraire : l'Ombre du grand mur (1944) et la Trilogie noire (La vie est dégueulasse, 1948 ; Le soleil n'est pas pour nous, 1949 ; Sueur aux tripes, 1969). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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