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Malassis, coopérative des - peinture.

Publié le 15/05/2013

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Malassis, coopérative des - peinture. Malassis, coopérative des, groupe artistique constitué en association, créé à Bagnolet en 1970, et regroupant les artistes Henri Cueco, Lucien Fleury, Jean-Claude Latil, Michel Parré, Gérard Tisserand et Christian Zeimert, qui possèdent un atelier commun sur le plateau des Malassis. Née au lendemain du XXIe Salon de la jeune peinture « Police et Culture II « de 1970, la coopérative des Malassis se constitue dans une ambiance générale de contestation idéologique et de prises de positions théoriques sur la notion d'artiste et sur son rôle fonctionnel dans la société, qui s'étaient préalablement manifestées dans les Ateliers Populaires de l'École des beaux-arts de Paris en mai 1968 (réalisation d'affiches transmettant des mots d'ordre révolutionnaires, etc.). À la fois « Collectif de travail « et coopérative picturale, où les moyens matériels de production sont mis à la disposition de tous, les Malassis se caractérisent donc dans leur démarche par une remise en question de la pratique de la peinture et un combat collectif politiquement radical (cf. la Salle rouge pour le Viêt Nam, Salon de la jeune peinture 1968 à l'ARC, où exposent les futurs membres ; ou la réalisation collective qui a présidé à la naissance de la coopérative lors du XXI e Salon, Qui tue ? ou l'affaire Gabrielle Russier, 1970 ; ou encore le décrochage de leur fresque le Grand Méchoui ou Douze ans d'art contemporain en France, le premier jour de l'exposition très controversée Douze ans d'art contemporain en France, en 1972). À l'instar des groupes artistiques qui se sont constitués dans les années soixante, les Malassis souhaitent donner à leur pratique une signification et une place sociale réelles, qui ne se limite pas à la définition de critères stylistiques ou esthétiques. Avec les artistes de la figuration narrative, ils s'insurgent contre le formalisme des Modernes et réintroduisent le contenu -- la lisibilité -- et la dimension historique dans leurs productions, juxtaposant par exemple les tableaux de manière à constituer un parcours (Appartemensonge, 1971), et ils n'hésitent pas à faire appel à l'allégorie populaire dans leur iconographie, ainsi qu'à la dérision. Qu'elles soient ou non intégrées dans des environnements, les toiles sont des réalisations collectives de grand format, parfois placées dans des lieux extérieurs au monde de l'art (par exemple le Radeau de la Méduse, peinture murale de 1 500 m2 réalisée sur la façade d'un centre commercial grenoblois en 1975). La coopérative n'est pas officiellement dissoute, mais ses derniers travaux collectifs datent de 1977, lors de l'exposition « Mythologies quotidiennes « (ARC, musée d'Art moderne de la Ville de Paris). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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