Devoir de Philosophie

mais aussi une nécessité liée comme besoin avec le devoir,

Publié le 22/10/2012

Extrait du document

mais aussi une nécessité liée comme besoin avec le devoir, de supposer la possibilité de ce souverain bien, qui, puisqu'il n'est possible que sous la condition de l'existence de Dieu, lie inséparablement la supposition de cette existence avec le devoir, c'est-à-dire qu'il est moralement nécessaire d'admettre l'existence de Dieu. (Critique de la raison pratique, p. 134-135.) Les postulats de la raison pratique ne nous font connaître ni la nature de notre âme, ni le monde intelligible (le monde de la liberté ) , ni l'Être suprême, mais ils nous permettent de savoir que l'âme est immortelle, que nous sommes libres et que Dieu existe. 46. Raison spéculative et raison pratique. Si la raison pure peut être pratique par elle-même et l'est réellement comme le prouve la conscience de la loi morale, il n'y a toujours qu'une seule et même raison qui, au point de vue théorique ou pratique, juge d'après des principes a priori, et il est clair alors, quoique son pouvoir n'aille pas dans le premier cas jusqu'à établir dogmatiquement certaines propositions qui cependant ne sont pas en contradiction avec elle, qu'elle doit, dès que ces propositions sont inséparablement liées à l'intérêt pratique de la raison pure, les admettre, il est vrai comme quelque chose d'étranger, qui n'a pas poussé sur son propre terrain, mais qui cependant est suffisamment confirmé, et chercher à les comparer et à les enchaîner avec tout ce qu'elle a en son pouvoir comme raison spéculative. Qu'elle se souvienne cependant qu'il ne s'agit pas ici pour elle d'une vue plus pénétrante, mais d'une extension de son usage à un autre point de vue, c'est-à-dire au point de vue pratique, ce qui n'est pas du tout contraire à son intérêt, qui consiste dans la limitation de la témérité spéculative 1. (Critique de la raison pratique, p. 130-131.) 1. Il y a, selon Kant, un « rapport sagement proportionné des facultés de connaître de l'homme à sa destination pratique «. En effet, si nous pouvions connaître le monde supra-sensible, la moralité serait perdue, parce que « Dieu et l'éternité, avec leur majesté redoutable, seraient sans cesse devant nos yeux « (Raison pratique, p. 157). Kant conclut que « la sagesse impénétrable par laquelle nous existons n'est pas moins digne de vénération pour ce qu'elle nous a refusé que pour ce qu'elle nous a donné en partage « ( ibid.). IV. ESTHÉTIQUE ET RELIGION Les deux premières Critiques avaient creusé « un abîme immense « (Critique du Jugement, p. 17) entre le monde de la nature (sensible) et le monde de la liberté ( supra-sensible). Il faut cependant qu'un accord soit possible entre la causalité qui régit le monde sensible et la finalité qui caractérise la loi morale, pour que celle-ci ne demeure pas vaine. Kant croit trouver dans la faculté de juger ce lien entre le sensible et le supra-sensible. 47. Le jugement réfléchissant. Le jugement en général est la faculté de penser le particulier comme contenu dans le général. Si le général (règle, principe, loi) est donné, le jugement qui y subsume le particulier (même si, comme jugement transcendantal, il indique a priori les conditions auxquelles cette subsomption peut avoir lieu) est déterminant. Si le particulier seul est donné et si le jugement doit trouver le général, il est seulement réfléchissant. Le jugement déterminant sous les lois transcendantales universelles que donne l'entendement, est simplement subsumant, la loi lui est prescrite a priori et il n'a pas besoin de penser pour lui-même à une loi, afin de subordonner dans la nature le particulier en général. Mais il y a tant de formes diverses dans la nature et en quelque sorte tant de modifications des concepts transcendantaux généraux de la nature laissés par ces lois, données a priori par l'entendement pur, dans l'indétermination, car elles ne se rapportent qu'à la possibilité d'une nature (comme objet des sens), que pour cela aussi il doit y avoir des lois, qui certes, comme empiriques, peuvent être contingentes selon notre intelligence, mais qui cependant, pour mériter le nom de lois (comme l'exige aussi le concept d'une nature) doivent être considérées comme nécessaires d'après un principe d'unité du divers, bien que celui-ci nous soit inconnu. Le jugement réfléchissant qui doit remonter du particulier. dans la nature au général, a donc besoin d'un principe qui ne peut être emprunté à l'expérience parce qu'il doit précisément établir l'unité de tous les principes empiriques sous des principes empiriques également, mais supérieurs et en conséquence la possibilité d'une subordination systématique de ces principes les uns aux autres. Le jugement réfléchissant peut donc seul se donner comme loi un tel principe transcendantal, sans pouvoir le tirer d'ailleurs (car il serait alors déterminant) ni pouvoir le prescrire à la nature; en effet, la réflexion sur les lois de la nature se conforme à la nature, mais celle-ci ne se conforme pas aux conditions suivant lesquelles nous cherchons à nous en faire un concept tout à fait contingent par rapport à elle. Ce ne peut être un autre principe que celui-ci : puisque les lois générales de la nature ont leur fondement dans notre entendement qui les prescrit à la nature (il est vrai seulement d'après le concept général de la nature en tant que telle), les lois empiriques particulières en raison de ce que les premières y laissent d'indéterminé, doivent être considérées suivant une unité telle qu'un entendement (non le nôtre, il est vrai) aurait pu la donner, à l'usage de nos facultés de connaître pour rendre possible un système de l'expérience suivant les lois naturelles particulières. Ce n'est pas qu'il faille pour cela admettre en réalité un tel entendement (car c'est au jugement réfléchissant seul que cette idée sert de principe, pour réfléchir et non pour déterminer), mais cette faculté se donne ainsi une loi à elle-même et non à la nature. Or, comme le concept d'un objet, en tant qu'il comprend aussi la raison de la réalité de cet objet se nomme fin, et la conformité d'un objet à cette constitution des choses qui n'est possible que selon des fins, la finalité de leur forme, le principe du jugement par rapport à la forme des objets de la nature soumis à des lois empiriques, est la finalité de la nature en sa variété, c'est-à-dire que la nature est représentée par ce concept comme si quelque entendement renfermait le principe d'unité de la variété de ses lois empiriques. La finalité de la nature est donc un concept a priori particulier qui ne doit son origine qu'au jugement réfléchissant. Car on ne peut attribuer aux productions de la nature une chose

« IV.

ESTHÉTIQUE ET RELIGION Les deux premières Critiques avaient creusé « un abîme immense » (Critique du Jugement, p.

17) entre le monde de la nature (sensible) et le monde de la liberté (supra-sensible).

Il faut cependant qu'un accord soit possible entre la causalité qui régit le monde sensible et la finalité qui caractérise la loi morale, pour que celle-ci ne demeure pas vaine.

Kant croit trouver dans la faculté de juger ce lien entre le sensible et le supra-sensible.

47.

Le jugement réfléchissant.

Le jugement en général est la faculté de penser le particulier comme contenu dans le général.

Si le général (règle, principe, loi) est donné, le jugement qui y subsume le particulier (même si, comme jugement transcendantal, il indique a priori les condi­ tions auxquelles cette subsomption peut avoir lieu) est déter­ minant.

Si le particulier seul est donné et si le jugement doit trou­ ver le général, il est seulement réfléchissant.

Le jugement déterminant sous les lois transcendantales uni­ verselles que donne l'entendement, est simplement subsumant, la loi lui est prescrite a priori et il n'a pas besoin de penser pour lui-même à une loi, afin de subordonner dans la nature le parti­ culier en général.

Mais il y a tant de formes diverses dans la nature et en quelque sorte tant de modifications des concepts transcendantaux généraux de la nature laissés par ces lois, données a priori par l'entendement pur, dans l'indétermination, car elles ne se rapportent qu'à la possibilité d'une nature (comme objet des sens), que pour cela aussi il doit y avoir des lois, qui certes, comme empiriques, peuvent être contingentes selon notre intelligence, mais qui cependant, pour mériter le nom de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles