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Maïmonide - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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Maïmonide - philosophie. 1 PRÉSENTATION Maïmonide (1135-1204), philosophe juif espagnol, un des penseurs les plus influents du judaïsme médiéval. Son nom complet était Mosheh ben Maymon, et son nom arabe était Abu Imran Musa ibn Maymun I ibn Ubayd Allah. Ses oeuvres sont écrites en arabe et en hébreu. Après la prise de Cordoue, sa ville natale, par les Almohades qui rompirent avec la tolérance musulmane antérieure et persécutèrent juifs et chrétiens, la famille de Maïmonide décida en 1160 d'émigrer à Fès puis, en 1165, en Palestine avant de s'installer au Caire. Maïmonide y devint grand rabbin et médecin à la cour du sultan ayyubide Saladin Ier. 2 OEUVRE Maïmonide s'illustra dans le domaine de la médecine, mais son apport capital se situe dans le droit rabbinique. En ce domaine, son oeuvre maîtresse fut la Mishnah Torah (1170-1187), composée de quatorze livres rédigés dans un hébreu remarquable de clarté et de poésie, qu'il ne cessa de corriger et de compléter jusqu'à sa mort. Très controversée de son vivant, la Mishnah Torah fait l'objet d'études aujourd'hui encore dans de nombreuses yeshivot (écoles rabbiniques). Ses Treize Articles de foi, qui sont toujours utilisés dans certaines liturgies juives, font partie du Siradj (le « Luminaire «), écrit en arabe, ainsi qu'un traité de philosophie intitulé Huit Chapitres. Maïmonide est considéré comme le plus grand penseur juif du Moyen Âge. Dans son oeuvre maîtresse, le Guide des égarés (1190), écrite en arabe, Maïmonide cherchait à harmoniser la foi et la raison en tentant de réconcilier le judaïsme rabbinique et le rationalisme aristotélicien. En fait, Maïmonide ne connaissait la pensée d'Aristote qu'au travers de ses commentateurs arabes, notamment al-Farabi, qui l'avaient fortement déviée vers un syncrétisme néoplatonicien. Le plan du Guide des égarés est complexe et d'apparence désordonnée. L'introduction annonce que le premier objet du livre est d'expliquer certains termes et concepts ainsi que certaines allégories des livres prophétiques. L'ouvrage n'est pas destiné au grand public, ni aux talmudistes, mais, selon Maïmonide, à tous les rationalistes (c'est-à-dire les érudits formés à la pensée d'Aristote), qui connaissent les sciences religieuses et philosophiques. L'explication des termes bibliques et notamment de ceux qui désignent les attributs de Dieu occupe les 71 chapitres de la première partie. La deuxième partie passe en revue les vérités établies par les aristotéliciens, c'est-à-dire l'unité et l'incorporéité de Dieu, et combat certaines thèses d'Aristote, notamment celle de l'éternité du monde. La troisième partie, qui commence par un commentaire des visions d'Ézéchiel, affirme que Dieu établit toutes les lois du monde, de sorte que la connaissance qu'il en a est une et intemporelle, alors que la nôtre est soumise à l'histoire : « Nos connaissances se renouvellent et se multiplient selon les choses dont nous acquérons la connaissance. « Le livre s'achève sur la nature de la loi, issue entièrement de la sagesse de Dieu. 3 INFLUENCES Le Guide des égarés joua un rôle déterminant dans la pensée occidentale. Les idées qui y sont développées sur la nature de Dieu, sur la création, sur le libre arbitre, sur le bien et le mal, ainsi que les explications allégoriques qu'il comporte, marquèrent profondément la tradition juive, mais firent l'objet de nombreuses controverses. Certains théologiens chrétiens, comme Thomas d'Aquin et Albert le Grand, furent également fortement influencés par Maïmonide. Dans la philosophie juive, des penseurs tels que Moses Mendelssohn au XVIIIe siècle et Hermann Cohen au XIXe siècle renouèrent directement avec les interrogations de Maïmonide, qui affirma que la fin dernière de l'homme est la connaissance de Dieu : « Ce dont il est permis de se glorifier, c'est de l'intelligence et de la connaissance qu'on a de Moi [ Dieu ] « (Jérémie, IX, 23). Auteur de traités de logique et de mathématiques (la Terminologie logique, v. 1152), Maïmonide rédigea également un texte chargé d'émotions, l'Épître au Yémen (1172), dans lequel il apporta son soutien aux juifs yéménites victimes de persécutions. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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