Maghreb.
Publié le 15/04/2013
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2.4 Ressources naturelles
Le Sahara est une barrière naturelle redoutable entre le nord et le sud de l’Afrique.
Il a pourtant été traversé depuis des millénaires par des caravanes commerciales quiutilisaient les pistes reliant les oasis du désert.
Il était exploité pour son sel, nécessaire aux animaux qui nomadisaient entre le Sahara et le Sahel.
Aujourd’hui, sesrichesses en minerais, tout spécialement le pétrole et le gaz naturel, sont de plus en plus importantes pour les économies du Maghreb.
Dans l’ensemble, l’eau y est insuffisante.
L’agriculture et l’urbanisation se limitent aux zones proches des côtes, atlantique et méditerranéenne, et aux oasis alimentées parles réserves en eau des nappes souterraines.
La majeure partie des cours d’eau sont temporaires, et la Libye et le Sahara-Occidental ne possèdent aucune rivièrepermanente.
Dans les vingt dernières années, la Libye a eu tendance à exploiter ses réserves souterraines au risque de les épuiser (projet de la Grande Rivière artificielle,débuté au milieu des années 1980).
3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie
Le Maghreb comptait plus de 70 millions d’habitants en 1997.
Sa population, très inégalement répartie, était essentiellement concentrée au Maroc et en Algérie.
La Tunisievenait loin derrière, suivie de la Libye et de la Mauritanie.
La population a augmenté rapidement dans les trente dernières années, atteignant plus de 3 p.
100 de croissance démographique par an entre 1960 et 1990.
Celle-cidépassait encore 2 p.
100 dans la plupart des pays en 1997, avec un taux record pour la Libye (3,5 p.
100).
Dans l’ensemble, elle devrait encore doubler dans les vingt-cinqprochaines années, d’autant que plus de 40 p.
100 de la population maghrébine a moins de quinze ans.
Ces tendances démographiques ont suscité une énorme demande au niveau des services : logement, santé, éducation et emploi.
Au Maroc, par exemple, 250 000 nouveauxdemandeurs d’emploi sont arrivés sur le marché du travail en 1997, et plus du tiers de la tranche d’âge de quinze à vingt-cinq ans était sans emploi.
En Algérie, unesituation identique n’a fait qu’exacerber les problèmes politiques.
La situation démographique au Maghreb a également incité un grand nombre de ses habitants à émigreren Europe occidentale, renforçant les craintes, au sein de l’Union européenne (UE), d’une immigration incontrôlée.
3.2 Villes principales
L’augmentation de la population au Maghreb s’est accompagnée d’un important exode rural.
En 1960, le taux moyen d’urbanisation se situait au-dessous de 25 p.
100,variant selon les pays (de 3,4 p.
100 en Mauritanie à 36 p.
100 en Tunisie).
En 1997, il atteignait près de 50 p.
100 en Algérie, en Mauritanie et au Maroc, 54 p.
100 enTunisie et environ 70 p.
100 en Libye.
La plupart des grandes villes sont entourées de bidonvilles.
Un grand nombre de quartiers historiques sont également devenus desghettos (comme la Casbah d’Alger), occupés par ceux qui ont récemment quitté les campagnes.
Presque toutes les villes du Maghreb sont concentrées sur les côtes.
Parmi elles figurent les cinq capitales : Nouakchott (Mauritanie), Rabat (Maroc), Alger (Algérie), Tunis(Tunisie) et Tripoli (Libye), ainsi que Casablanca (Maroc), la plus peuplée des villes — et le plus grand port — de la région (3,2 millions d’habitants en 1990).
Des centresrégionaux tels qu’Agadir et Tanger (Maroc), Oran (Algérie) et Benghazi (Libye) sont aussi implantés sur le littoral.
Les seules agglomérations importantes à l’intérieur desterres sont les deux capitales historiques du Maroc, Fès et Marrakech, et Constantine en Algérie.
3.3 Langues
Totalement islamisé, le Maghreb est aussi largement arabisé.
L’arabe littéraire est devenu la langue officielle dans tous les États.
Mais l’arabe maghrébin est la langue laplus couramment parlée.
La plupart des pays ont adopté des politiques d’arabisation soutenues.
Le français, imposé par le colonisateur (sauf en Libye), est encore utilisédans les affaires, l’enseignement (secondaire et supérieur) et l’administration, mais son usage tend à diminuer.
La forte minorité berbère a conservé sa propre langue, qui n’a aucun lien avec l’arabe.
Ses différents dialectes sont parlés dans les montagnes et en zones rurales, du Marocà la Libye.
L’Algérie et la Libye ont en commun la présence sur leurs sols d’un petit nombre de Touareg, un peuple berbère nomade qui vit entre le Sahara et le Sahel, etdont la langue est le tamasheq.
Leurs lointains cousins mauritaniens, les Sanhadjas se sont métissés avec les populations arabes et africaines : ces Maures parlent lehassanya.
Au sud de la Mauritanie, la vallée du Sénégal est principalement peuplée par les Négro-Africains qui parlent wolof, soninké ou halpular (la langue des Peul).
Quelques-unsparlent aussi le bambara.
( Voir Afrique, langues d’).
Voir aussi Maghreb, littérature du.
3.4 Religions
L’islam est la religion commune des pays du Maghreb, où 99 p.
100 de la population est musulmane.
Autrefois, les communautés juives étaient importantes au Maroc, enAlgérie, en Tunisie et en Libye.
Mais depuis les indépendances, la plupart des juifs ont émigré en Europe occidentale ou en Israël, même s’ils subsistent encore en très petitnombre dans quelques grands centres urbains et sur l’île tunisienne de Djerba.
De même quelques chrétiens expatriés vivent aussi dans les cinq pays.
La grande majorité des musulmans du Maghreb sont sunnites de rite malékite, et d’inspiration soufie.
De nombreuses confréries se sont développées au fil des siècles.Certaines ont acquis un pouvoir temporel aussi bien que religieux.
C’est le cas de la Tidjaniyya (née dans le Sud algérien et très répandue en Afrique de l’Ouest).
Lessenoussis (d’obédience chiite) sont implantés en Libye.
Aujourd’hui, les pratiques d’un islam modéré sont remises en question par les courants fondamentalistes (chiitescomme sunnites).
4 ÉCONOMIE
4.1 Généralités
Les économies des cinq pays du Maghreb sont tout à fait distinctes.
Le XXe siècle a vu des transformations rapides s’opérer dans les économies de la région.
La découverte du pétrole a fait de la Libye, autrefois pauvre, une nation très riche.
La Tunisie, l’Algérie et le Maroc, au sein de l’Empire colonial français, fournissaient des matièrespremières destinées à l’économie métropolitaine et importaient des produits industriels français.
Depuis les indépendances, ils ont diversifié leurs relations économiques etcherché avec quelque succès, à développer leurs propres secteurs industriels.
L’Algérie a engagé un processus de restructuration de son économie dirigée, qui demeure fortement dépendante du pétrole et du gaz naturel, en dépit de ses autrespotentiels.
La Tunisie et le Maroc ont des économies de marché au sein desquelles l’agriculture, le tourisme et les minerais jouent un rôle important.
La Mauritanie exportedu poisson et du minerai de fer, mais dépend fortement des aides financières.
Des problèmes économiques critiques subsistent au Maghreb.
Dans tous les pays, excepté en Libye, un pourcentage élevé de la population dispose de faibles revenus.
La.
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