L'Utopie De Thomas More
Publié le 12/09/2006
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Intro : Thomas mores, historien et philosophe du XVIème siècle fut chancelier du roi Henri VIII et fut condamné a mort en raison de son refus de reconnaitre l’autorité religieuse que c’était arrogé le roi. Dans ce texte il évoque la liberté religieuse qui règne dans l’ile d’utopie, ou ile de nulle part, qu’a découverte Raphaël Hythlodée, un marin philosophe d’Amerigo Vespucci. Nous verrons dans cet extrait comment mores critique l’intolérance religieuse de la vielle Europe et quel projet il envisage sur le modèle utopien. *I)* Une critique de l’intolérance religieuse de l’Angleterre au XVIème siècle : Dés la première phrase : « Les Utopiens mettent au nombre de leurs institutions les plus anciennes celle qui prescrit de ne faire de tort à personne pour sa religion «thomas mores emploie le terme « institution « pour que les lecteurs prennent conscience de la valeur de la religion à leurs yeux, une loi qui règne dans depuis longtemps sur cet ile. A la ligne 3 on relève l’expression « guerre continuelle « l’ajout du mot « continuelles « vient renforcer l’idée d’un empire en perpétuel tourment. II) Un projet d’application du principe de tolérance L’auteur fait indirectement l’éloge d’Utopus, fondateur de la société, pour mieux faire accepter au lecteur les valeurs sur la liberté religieuse qu’il veut transmettre. Il est présenté comme un philosophe : Homme du doute ("incertain si", "n'osa rien"), de la modération (et non pas téméraire, courage aveugle), qui observe, qui tire des enseignements de faits et de paroles (observation, sagesse, doute, savoir, tempérance…). En effet Utopus fait preuve de raisonnement, de douceur, modestie et raison qui sont des qualités de cœurs. Le présent de vérité générale est utilisé pour énoncer ces principes et ainsi en montrer la validité et la sagesse : "_le prosélytisme qui propage la foi au moyen du raisonnement, avec douceur et modestie ; qui ne cherche pas à détruire par la force brutale la religion contraire, s’il ne réussit pas à persuader ; qui enfin n’emploie ni la violence, ni l’injure_." Cette conversion au christianisme doit passer par la patience et la persuasion au lieu de la violence pour « _que la vérité se dégage d’elle-même de la nuit de l’erreur « (l.20). On remarquera que le christianisme est désigné par des périphrases allusives et élogieuses « la meilleure et la plus sainte religion _«. Il ne fut pas oublier que More est un fervent catholique. L’expression « au contraire « expose une relation logique d’opposition, en effet Mores met garde cotre le fanatisme (qui se répand en Europe et provoque des schismes et des guerres de religion) qui conduit à la superstition. La comparaison « évangélique « de la moisson recouverte de ronces et de broussailles est destinée à frapper l’imagination. (Si pas de liberté religieuse, utilisation de la violence et risque que la vraie religion soit écrasée) More reconnaît donc un rôle de régulation morale et civile à la religion. La question oratoire finale pose clairement les limites de la liberté en matière de morale et de religion. Conclusion : L’ile de l’utopie apporte au lecteur une nouvelle vision dans le contexte politique que se trouve l’Angleterre au XVIème siècle. A travers de ce récit Thomas mores critique sa société et décrit un projet d’application du principe de tolérance religieuse. Il apporte un regard le présent, la société, l’absence de liberté religieuse dans son pays, le danger du fanatisme. Le récit et aussi tournée vers le futur en proposant un idéal pour l’avenir (un modèle). Derrière ce récit fictif se cache une réelle argumentation. (More est avant tout un avocat, un homme politique et un diplomate qui fréquente les grands humanistes de son temps comme Erasme, et son île d’Utopie est régie par des lois strictes. Son modèle de société idéale est proposé comme remède aux dérives de la société de son temps et à la montée de l’intolérance religieuse. Son texte laisse la part faible à l’imagination et au rêve car c’est avant tout une critique qu’il fait et un idéal humaniste qu’il propose pour rendre le monde meilleur. L’argumentation et la sobriété du style en sont la preuve. En cela, il est bien dans la tradition de la République de Platon mais il ouvre la voie à toute une littérature utopique qui va proposer des modèles plus ou moins sérieux de sociétés, allant même jusqu’à la contre utopie). Utopie : apologue > fable à récit fictif qui va avoir une morale, un message caché : derrière le récit se cache une argumentation
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