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...... L'un deux, celui qui m'a frappé lorsque j'étais à terre, un grand brun au corps d'athlète et à face de buse, ma saisi à la gorge et me serre à l'étouffer.

Publié le 02/02/2013

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...... L'un deux, celui qui m'a frappé lorsque j'étais à terre, un grand brun au corps d'athlète et à face de buse, ma saisi à la gorge et me serre à l'étouffer. Sur l'intervention de mon bourreau n° 1, il me lâche enfin. Pendant que (je) retrouve péniblement mon souffle, les grossièretés continuent à fuser à mon adresse en français et en allemand, de grossières injures. Ils me traînent maintenant jusqu'à une table où a été placé le " protocole ". Moi - " Non, je ne signerai pas. Vous savez bien que je ne peux pas apposer ma signature au bas d'un texte qui déshonore l'armée française. " Mon bourreau n° 1 - " Mais il n'y a plus d'armée française ! Elle est vaincue, lamentablement vaincue. La France s'est écroulée. Son gouvernement a fui. Vous n'êtes plus rien. Tout est fini. " Moi - " Soit, mais il y a une chose qui, pour l'armée française même vaincue comptera toujours : son honneur ; et ce n'est pas moi qui contribuerai à l'entacher ... D'autre part, si comme vous le dites, je ne représente plus rien, pourquoi tenez-vous tant à ce que je signe votre "protocole" " ? L'Allemand - " Uniquement parce qu'il est conforme à la vérité et pour établir les responsabilités. " Moi - " Mais si vous avez des preuves de ce que vous avancez, personne ne pourra accuser l'armée allemande et ce n'est pas une signature arrachée à un ennemi qui conférera à votre récit un surcroît d'authenticité. " L'Allemand - " Vous n'êtes qu'un raisonneur de Français. " Je sens mes forces me lâcher. Plusieurs fois j'ai failli m'affaisser et ce soldat m'a frappé de son fusil sur les chevilles et sur le bout des pieds. ...... Jean Moulin Premier combat.

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