LOUIS XVIII, Louis Stanislas Xavier, comte de Provence (17 novembre 1755-16 septembre 1824) Roi de France (1814-1824) Comte de Provence, il est le petit-fils de Louis XV, le frère de Louis XVI et du comte d'Artois qui régnera sous le nom de Charles X.

LOUIS XVIII, Louis Stanislas Xavier, comte de Provence (17 novembre 1755-16 septembre 1824) Roi de France (1814-1824) Comte de Provence, il est le petit-fils de Louis XV, le frère de Louis XVI et du comte d'Artois qui régnera sous le nom de Charles X. Lorsque Louis XVI monte sur le trône, on l'appelle Monsieur. Il épouse Marie Joséphine de Savoie en 1771. Il suggère à son frère le doublement du tiers état et se garde d'affronter les plus déterminés des membres de l'Assemblée nationale, lorsque la tension commence de monter entre celle-ci et son frère. L'opposition de Marie-Antoinette l'empêche de devenir lieutenant général du royaume en octobre 1789. Le 22 juin 1791, il fait le choix de l'exil et émigre à Coblence. Que ce soit à Vérone, à Milan, à Varsovie, à Mitau ou en Angleterre, plus tard encore, il ne cesse, avec le titre de régent du royaume qu'il prend à la mort de Louis XVI, puis avec celui de roi à la mort du dauphin, de tout faire pour que la monarchie soit rétablie en France. Seule la chute de Napoléon Ier et son abdication lui permettent, après la déclaration de Saint-Ouen le 2 mai 1814, de remonter sur le trône. Dès le 4 juin 1814, installé aux Tuileries, il octroie aux Français une Charte. Les Cent-Jours le contraignent à reprendre le chemin de l'exil. Il doit fuir à Gand. Sa volonté de réconcilier les Français, d'accueillir dans la monarchie qu'il restaure les acquis de la Révolution, comme la noblesse de l'Empire, l'amène à dissoudre, dès 1816, une chambre ultraroyaliste dite la " chambre introuvable ", qui se venge d'années d'exil et de frustrations par la Terreur blanche. Grâce à la complicité de ministres comme Richelieu ou Decazes, il parvient à imposer une politique libérale. L'assassinat du duc de Berry, en 1820, provoque la mise en place d'une loi électorale réactionnaire qui amène à la chambre une majorité ultraroyaliste et permet la formation du ministère Villèle. Celui-ci muselle l'opposition, censure les journaux et suspend les libertés. C'est cette politique plus royaliste que le roi, qui convient parfaitement à son successeur Charles X, que Louis XVIII laisse à sa mort.