L'organisme vivant est-il âme et esprit ?

Cette thèse privilégie la notion de vie sur celle d'organisme.Dès lors, l'interrogation est plus métaphysique que scientifique. Elle relève d'une philosophie de la nature plutôt que d'une approche méthodologique et affirme que, étant capable par leur nature de se reproduire eux-mêmes, les animaux ne sont pas des machines.On cherche alors à déterminer un principe vital : "l'âme". Les Anciens comprennent ce principe en référence à la téléologie existant dans la Nature ; les êtres y sont déterminés par une cause finale (Aristote). Selon le principe du finalisme, la vie ne peut se réduire à des phénomène physico-chimiques. Au contraire, il faut dire, que ces phénomènes sont la manifestation d'un ordre qui unifie de multiples séries causales en vue d'accomplir une fin : la vie elle-même. [] Exposez : Les développements actuels de la biologie (par exemple "l'homme neuronal") permettent d'affirmer que, jusque dans ses manifestations les plus abstraites - la pensée - la vie est un processus matériel et causal. C'est suivre et radicaliser l'inspiration matérialiste. Ce n'est plus "l'âme" qui pense, ou "l'esprit", mais le cerveau, la matière.

Le vivant concerne tons les organismes qui naissent, se développent, atteignent une maturité, déclinent et meurent. La biologie est toujours incapable de dire en quoi consiste le vivant. Est-il une sorte de machine qui, en fonction de lois physiques, aurait atteint un seuil de complexité lui donnant alors des propriétés spécifiques, ou bien est-il animé par un principe spirituel, une âme, un souffle qui le sépare de toute matière brute et l'inscrit dans un projet divin ?