L'organisation du travail avec sujet exemple bac
Publié le 05/02/2012
Extrait du document
DOC 13 p. 105
27 L’organisation taylorienne n’a pas totalement
disparu dans les pays de l’Union européenne. En
2000, 14 % des salariés restaient concernés par
une organisation taylorienne du travail dans les
pays de l’Union européenne, quand cette part
n’était que de 11 % en France.
28 Au sein de l’UE, comme en France, la forme
d’organisation du travail dominante est celle qui
est qualifi ée par les auteurs de « modèle sociotechnique
suédois ». Ce modèle est caractérisé par un
travail en équipes autonomes, une large initiative
et auto contrôle de la qualité. Respectivement, il
concerne 39 % des salariés dans les pays de l’UE
et 38 % des salariés en France.
29 Cette situation se comprend puisque ce
modèle caractérise principalement l’univers professionnel
des cadres et professions intermédiaires,
PCS qui représentent 38 % des actifs occupés
en France actuellement.
Conclusion
question de synthese
Travail préparatoire
1 – La concurrence des pays émergents sur les
produits traditionnels oblige les pays du Nord à
se spécialiser sur des productions à haute valeur
ajoutée nécessitant des salariés qualifi és.
– La demande de produits différenciés sans cesse
renouvelés exige une plus grande fl exibilité et
plus de polyvalence.
– L’innovation technique permet une substitution
K/L affectant les emplois non qualifi és.
2 On constate
– les effets de la tertiarisation, les PCS du secondaire
sont en retrait : - 5,8 points pour les ouvriers,
tandis que les employés connaissent une progression
de 2,8 points.
– les effets de la salarisation, les PCS représentant
des indépendants perdent du poids : - 6,6 points
pour les agriculteurs, artisans, commerçants.
– la montée de la part des emplois qualifi és, cadres
et professions intermédiaires : + 9,6 points.
3 Les qualités requises des salariés s’écartent
du modèle taylorien car il n’est plus attendu
d’eux qu’ils exécutent une tâche précise défi nie
par le bureau des méthodes, au contraire, les
salariés doivent être polyvalents et prendre des
initiatives.
4 La montée des emplois non qualifi és à partir
du milieu des années 1990 tient au développement
des emplois de proximité : services à la personne,
au déclassement à l’embauche des jeunes
et aux politiques de l’emploi qui visent à remettre
sur le marché du travail des salariés à bas niveau
de qualifi cation.
5 Que ce soit dans le secteur ou dans le secteur privé on assiste au cours de la période 1982-2003 à un recul très net des emplois stables à durée indéterminée. La part des contractuels (emplois à durée limitée dans le temps) augmente de 11,6 points, tandis que dans le privé la part des CDI recule de 8 points.
6 Les jeunes de 15 à 29 ans sont les plus touchés par les nouvelles normes d’embauche. Statutairement, ceux qui ont été recrutés lors des périodes de forte croissance sous forme de CDI ne peuvent voir leur contrat modifi é, ce sont donc les entrants sur le marché du travail qui sont affectés.
L’emploi conTractuel dans le secteur public pour les jeunes a cru de 32 points, et l’emploi, sous forme de CDI, dans le secteur privé a reculé pour cette même catégorie de 19,7 points.
Plan détaillé
I. les évolutions du monde du travail
A. Les transformations de la population active
(question 2)
B. Des conditions de travail en mutation (question
3)
C. Évolution des formes d’emplois (questions 5 et
6)
II. Les causes (Docs 1 et 3)
A. Une concurrence internationale exacerbée
B. Les effets d’une différenciation de la demande
C. L’impact du progrès technique
dissertation
BAC
Sujet : « Dans quelle mesure les nouvelles caractéristiques de la croissance
à partir des années 1980 ont-elles conduit à une transformation de l’organisation
du travail ? »
76 CHAPITRE 4
Introduction
Au cours des années 1980, les pays développés
à économie de marché passent d’un régime de
croissance qui reposait sur une régulation fordiste,
production de masse et consommation de
masse à un régime de croissance plus concurrentiel
marqué par la recherche d’une adaptation
rapide à une demande plus diversifi ée. Cette
évolution en profondeur des économies du Nord
s’est accompagnée de transformations réelles en
matière d’organisation du travail (partie I), sans
pour autant annihiler toutes les caractéristiques
de l’organisation fordienne (partie II).
I. La montée en puissance de nouvelles
formes d’organisation du travail…
A. Différenciation de la demande
et besoin de réactivité
B. Concurrence internationale exacerbée
et réduction des coûts salariaux
Conclusion : se diffusent des organisations du
travail inspirées du toyotisme (doc. 5) marquées
par les fl ux tendus, où la production est commandée
par l’aval et non plus par l’amont comme
dans le modèle fordiste.
II. … qui ne fait pas disparaître toute trace
de l’organisation tayloro-fordiste
A. Une logique différente mais des contraintes
similaires, voire renforcées
B. Pluralité des modèles d’organisation et maintien
des formes tayloriennes
Conclusion
Les nouvelles caractéristiques de la croissance à
partir des années 1980 ont effectivement entraîné
de profondes évolutions dans les objectifs qui
président à l’organisation du travail fl exibilité,
réactivité adaptation à la demande sont les maîtres
mots. Pour autant, les contraintes pour les
salariés ne sont pas réduites et se sont même
intensifi ées. Plus qu’à l’émergence d’un modèle
unique d’organisation du travail, on assiste plutôt
à une multiplication de modèles dont certains
restent proches du taylorisme.
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