livre.
Publié le 08/05/2013
Extrait du document
«
complexes ornements stylisés du Book of Kells (Livre de Kells) Trinity College, Dublin ; une copie des Évangiles des VIII e-IXe siècles exécutée en Écosse et en Irlande, jusqu'aux scènes détaillées et délicates de la vie quotidienne des Très Riches
Heures du duc de Berry (musée Condé, Chantilly, France), un livre de prières exécuté par les frères de Limbourg (Pays-Bas) au XVe siècle.
Les livres du Moyen Âge avaient des couvertures en bois, souvent renforcées par des bosses de métal et
maintenues par des fermoirs.
Beaucoup étaient reliés en cuir, quelquefois richement ornés d'ouvrages en or et en argent, d'émaux et de pierres précieuses.
De tels ouvrages, admirablement réalisés, étaient des œuvres d'art exécutées, à la fin du
Moyen Âge, par des scribes professionnels, des artistes et des joailliers.
Les livres étaient rares et chers ; ils étaient destinés à une très petite partie de la population, celle qui pouvait se les offrir et qui savait lire ( voir enluminure).
2. 4 Livres imprimés
L'impression à l'aide de blocs de bois sculptés a été inventée en Chine au VIe siècle apr.
J.-C.
Le premier livre connu pour avoir été imprimé de la sorte est une édition chinoise du Sutra du diamant, un texte bouddhiste datant d’environ 868.
Le
Tripitaka, un autre écrit bouddhiste, qui comprenait plus de 130 000 pages, a été imprimé en 972.
L'impression réalisée à partir de blocs réutilisables était une méthode beaucoup plus efficace que la copie manuscrite pour reproduire un ouvrage.
Cependant, la sculpture de chacun des blocs demandait beaucoup de temps ; ces blocs ne pouvaient servir qu'à l'impression d'un seul ouvrage.
Au cours du XIe siècle, les Chinois inventèrent aussi l'impression avec des caractères mobiles, qui
pouvaient être réassemblés dans un ordre différent et donc utilisés pour plusieurs ouvrages.
Ils n'en firent cependant que peu d'usage, le très grand nombre de caractères de l'écriture chinoise rendant ce procédé quasi impraticable.
En Europe, l'impression de livres avec des blocs de bois, technique probablement apprise au contact de l'Orient, commença à la fin du Moyen Âge.
Ces livres étaient généralement des ouvrages religieux comprenant des illustrations sans grande
originalité et un texte peu abondant.
3 LES LIVRES DE LA RENAISSANCE
Au XVe siècle, deux nouveaux développements technologiques révolutionnèrent la production des livres en Europe.
L'une a été la fabrication du papier, que les Européens avaient apprise du monde musulman (qui lui-même l'avait acquise au contact
de la Chine), l'autre les caractères mobiles en métal.
Malgré les avis divergents quant à la paternité de cette dernière invention, attribuée selon les cas à des inventeurs français, italiens ou néerlandais, c'est l'imprimeur allemand Johann Gutenberg qui
en est généralement crédité.
Le premier livre important imprimé avec des caractères mobiles est une Bible que Gutenberg réalisa en 1456.
Ces innovations simplifièrent la production des livres et le rendirent économiquement rentable et relativement
facile à réaliser.
Au même moment, le degré d'instruction de la population s'éleva de façon importante, d'une part en raison de l'accroissement des connaissances et des découvertes faites à la suite des explorations menées à la Renaissance et,
d'autre part, par la volonté de la Réforme protestante, selon laquelle tout croyant devait être capable de lire la Bible.
En conséquence, des ouvrages plus variés et plus nombreux furent produits au XVI e siècle, avec pour effet de stimuler encore
davantage la demande en livres.
Les imprimeurs italiens de la Renaissance ont, au XVI e siècle, instauré des traditions qui se sont maintenues jusqu'à nos jours dans le monde de l'édition.
Parmi elles figuraient l'utilisation de couvertures en carton léger, souvent bordées de cuir, des
mises en page normalisées et les polices de caractères romains et italiques, particulièrement lisibles.
Ils utilisèrent la technique de la gravure sur bois et de l'estampe pour les illustrations.
Une autre tradition, qui date de cette époque, est la
désignation du format des livres, selon les cas, en in-folio, in-quarto, in-octavo, in-douze, in-seize, in-vingt-quatre et in-trente deux. Ces désignations correspondent au nombre de feuillets (chaque côté d'un feuillet comptant pour une page) formés en
pliant une grande feuille de papier à imprimer.
Ainsi, une feuille pliée une fois forme deux feuillets (quatre pages), et un livre fait de feuilles pliées de cette façon est appelé in-folio.
Une feuille pliée deux fois forme quatre feuillets (huit pages), et un
livre fait de feuilles pliées de cette façon est appelé in-quarto.
Cette terminologie est encore en vigueur en Europe.
Les livres de la Renaissance ont aussi créé l'usage de conventions comme celle de faire précéder le texte d'une page de titre, puis
d'une préface ou d'une introduction.
Au fil du temps, on y ajouta une table des matières, une table des illustrations, des notes explicatives, une bibliographie et des index.
4 LES LIVRES CONTEMPORAINS
Depuis la révolution industrielle, la production des livres s'est fortement mécanisée.
Des procédés plus efficaces de fabrication du papier, l'utilisation de couvertures en papier et en carton, les presses rotatives à grande vitesse, la mécanisation de la
composition, puis celle de la fonte des caractères, la photocomposition et la reproduction photographique des textes et des illustrations ont permis, au XXe siècle, la production de très grandes quantités de livres à un prix peu élevé.
Même si les livres, en tant que moyen de communication, sont concurrencés par d'autres produits de la technologie moderne (la radio, la télévision, le cinéma, le CD-ROM, voire le livre électronique bientôt), ils demeurent un instrument essentiel de la
diffusion du savoir et nous apportent un précieux témoignage sur les connaissances, la pensée et l'état d'esprit des hommes qui nous ont précédé.
Voir aussi calligraphie ; reliure ; bibliophilie ; industrie du livre ; illustration ; bibliothèque (institution) ; imprimerie.
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