L'ingénu chapitre 1 de Voltaire
Publié le 03/08/2010
Extrait du document
PRESENTATION:
-Titre extrait: L'ingénu ch.1 (l. 174-199) -Titre œuvre: L'ingénu →Voltaire écrit en 1767 -Élément biographie: Né en 1694 et mort à plus de quatre-vingt ans, Voltaire couvre tout le dix-huitième siècle. Voltaire incarne aujourd'hui le philosophe s'étant opposé à l'intolérance, et ayant, avant beaucoup d'autres, défendu les droits de l'homme et les grandes causes de l'humanité.
LECTURE:
INTRODUCTION:
Texte de Voltaire écrit en 1767, racontant une histoire se passant en 1689. Ce passage montre la thèse de Voltaire en soulevant le problème de la religion, l’histoire se passant juste après la révocation de l’Edit de Nantes. C’est le chapitre incipit, situation initiale. Traité de façon humoristique, mise en évidence du caractère excessif des Bretons => satyre de la société de l’époque, les femmes parlent de la religion sans savoir ce que c’est.
PLAN:
I. Parodie du dialogue
1 Un dialogue sous forme de questions/ réponses C’est un dialogue car il commence sous forme d’une question/ réponses : 1ère question : « L’impitoyable bailli, qui ne pouvait réprimer sa fureur de questionner, poussa enfin la curiosité jusqu’à s’informer de quelle religion était monsieur le Huron ; s’il avait choisi la religion anglicane, ou la gallicane, ou la huguenote ? « => formulée de façon indirecte, posée par l’homme de loi le Bailli => amène une réponse directe de l’Ingénu, claire, au présent de l’indicatif et qui admet l’existence de plusieurs religions. Ce dialogue est perverti par les exclamations de l’auditoire féminin : Kerkabon et Melle de Saint Yves montre leur étonnement=> montre éducation des femmes peu ouvertes sur la société. Seuls les autochtones parlent à ce moment là, l’Ingénu donne l’impression d’être exclut=> réponses rapportées au style indirect « assura que « « L’ Ingénu répondit « « Il témoigna que « « il dit qu’il «. Le reste du texte se déroule en décisions rapides, sortes d’ordre=>impératif et futur à valeur impérative « présenterons « ; elles sont unilatérales, sans concertation de l’Ingénu. L’ Ingénu devient un objet entre les mains des deux femmes =>« absolument « adverbe pour désigner l’Ingénu.
2: La réponse organisée de l’Ingénu L’ Ingénu paraît faible=> Voltaire s’arrange pour qu’il parle en dernier comme pour s’exprimer après avoir vu le tintamarre des autres plus de recul avec le discours indirect=> il est plus profond, plus calme dans ces paroles organise sa pensée en trois arguments => introduit par « que «, => qui s’appuient sur la vérité générale=> « on « = tout le monde insistance sur la négation de ce que les autres affirment « ne jamais « « comme personne « réponse organisée=> deux phrases, il est plus clair avec un discours argumenté, contrasté avec le discours des autres personnages => mais elle n’est pas prise en compte. La seule qui écoute est Melle de Saint Yves, elle n’écoute qu’avec le cœur, cela amène à réfléchir sur tout les personnages que le huron va rencontrer.
II. Les hommes aveuglés par leur préoccupations
Tout ce passage s’organise sur le fait qu’il offre une opposition flagrante entre les bretons et le huron.
1: La caricature des bretons Melle de Saint Yves et Melle de Kerkabon apparaissent comme des sortes de pantins, de marionnettes programmées qui ne savent que dire « nous le baptiserons « => personnages ridicules, caricaturaux et qui paraissent avoir un esprit borné, obtus, réglé, mécanique, ... Le Bailli apparaît comme un maniaque, une sorte de fou=> hyperbole « impitoyable « et accentué par « fureur « = folie. Il présente trois religions chrétiennes=> « la religion anglicane, ou la gallicane, ou la huguenote « montre l’intolérance et le peu de culture. Pour se faire entendre, le narrateur utilise une sorte de comique de répétition => « la « devant le nom des personnages. => une seule pensée semble unir ces personnages : la conversation
2: Les arguments du huron A l’oppose de l’excitation absurde des Bas bretons répond le calme, le caractère réfléchi de l’ Ingénu en prouvant sa capacité à raisonner. dans le premier paragraphe => trois arguments => Etique ou législatif : « L’ Ingénu l’assura que dans son pays on ne convertissait personne « => ethnique : « jamais un vrai Huron n’avait changé d’opinion « => linguistique : « que même il n’y avait point dans sa langue de terme qui signifiât inconstance « dans le deuxième paragraphe Ethique « en Angleterre on laissait vivre les gens à leur fantaisie « législatif « la loi des Hurons valait pour le moins la loi des Bas- Bretons « fuite, protection « enfin il dit qu’il repartait le lendemain « Le huron veut quitter ce lieu où tout le monde pense de la même manière=> intolérance
III. Mise en évidence de la thèse de Voltaire
1: Comparaison avec l’inquisition L’attitude du huron prônerait la tolérance qui s’opposerait à l’intolérance : La préoccupation des Bas Bretons est la religion => acharnement du Bailli peut faire penser aux Dragons inquisiteurs pour démasquer les non- croyants, les imposteurs. Le huron peut être de cela et est vu comme un fouteur de trouble pour la religion. Les questions posées par le Bailli évoquent les querelles religieuses à propos des différentes optiques de la religion chrétinne : => « Anglicane « : religion chrétienne qui existe depuis Henry VIII (Angleterre) qui s’est arrangé pour que le Pape ne soit plus celui de Rome ; différence prêtre et pasteurs => « Gallicane « : Eglise de France, doctrine politique et religieuse, reconnais le Pape comme autorité religieuse ; Eglise = pouvoir spirituel, roi = pouvoir temporel représentant de Dieu sur terre. => « huguenote « : péjoratif pour désigner le calvinisme.
2: Critique des pratiquants Les femmes ne sembles pas avoir une culture religieuse importante, elles ne connaissent que les pères jésuites. Elles sont prises d’une frénésie quand il est question du baptême, elles sont vues comme en crise. Ce qu’elles voient du baptême est l’aspect festif et l’intérêt (pour le prestige : faire acte de briller dans la conté) et non pas l’aspect religieux. De cette manière, la religion et ceux qui la prônent ne sont pas vus d’une manière glorieuse, celui qui apparaît comme le plus raisonnable est celui qui n’a pas de religion : le Huron
3: La tolérance Chacun des personnages semblent avoir une thèse : Au contact de la religion catholique on devient catholique, alors l’Ingénu ne pouvait avoir qu’une des trois religions. pour le Bailli il n’existe qu’une religion valable. pour les femmes on ne peut que croire en leur religion, on ne peut résister à la religion catholique. pour L’ Ingénu toutes les religions sont acceptables et respectables, il est tolérant, sa thèse défend donc la tolérance.
Conclusion :
Ce passage est un exemple de l’écriture de Voltaire, qui s’amuse en écrivant sur la religion pour dénoncer l’esprit borné des gens prônant la religion chrétienne :
«
II.
Les hommes aveuglés par leur préoccupations
Tout ce passage s'organise sur le fait qu'il offre une opposition flagrante entre les bretons et le huron.
1: La caricature des bretonsMelle de Saint Yves et Melle de Kerkabon apparaissent comme des sortes de pantins, de marionnettes programmées qui nesavent que dire « nous le baptiserons » => personnages ridicules, caricaturaux et qui paraissent avoir un esprit borné, obtus,réglé, mécanique, ...Le Bailli apparaît comme un maniaque, une sorte de fou=> hyperbole « impitoyable » et accentué par « fureur » = folie.Il présente trois religions chrétiennes=> « la religion anglicane, ou la gallicane, ou la huguenote » montre l'intolérance et le peu deculture.Pour se faire entendre, le narrateur utilise une sorte de comique de répétition => « la » devant le nom des personnages.=> une seule pensée semble unir ces personnages : la conversation
2: Les arguments du huronA l'oppose de l'excitation absurde des Bas bretons répond le calme, le caractère réfléchi de l' Ingénu en prouvant sa capacité àraisonner.dans le premier paragraphe => trois arguments=> Etique ou législatif : « L' Ingénu l'assura que dans son pays on ne convertissait personne »=> ethnique : « jamais un vrai Huron n'avait changé d'opinion »=> linguistique : « que même il n'y avait point dans sa langue de terme qui signifiât inconstance »dans le deuxième paragrapheEthique « en Angleterre on laissait vivre les gens à leur fantaisie »législatif « la loi des Hurons valait pour le moins la loi des Bas- Bretons »fuite, protection « enfin il dit qu'il repartait le lendemain »Le huron veut quitter ce lieu où tout le monde pense de la même manière=> intolérance
III.
Mise en évidence de la thèse de Voltaire
1: Comparaison avec l'inquisitionL'attitude du huron prônerait la tolérance qui s'opposerait à l'intolérance :La préoccupation des Bas Bretons est la religion => acharnement du Bailli peut faire penser aux Dragons inquisiteurs pourdémasquer les non- croyants, les imposteurs.
Le huron peut être de cela et est vu comme un fouteur de trouble pour la religion.Les questions posées par le Bailli évoquent les querelles religieuses à propos des différentes optiques de la religion chrétinne :=> « Anglicane » : religion chrétienne qui existe depuis Henry VIII (Angleterre) qui s'est arrangé pour que le Pape ne soit pluscelui de Rome ; différence prêtre et pasteurs=> « Gallicane » : Eglise de France, doctrine politique et religieuse, reconnais le Pape comme autorité religieuse ; Eglise = pouvoirspirituel, roi = pouvoir temporel représentant de Dieu sur terre.=> « huguenote » : péjoratif pour désigner le calvinisme.
2: Critique des pratiquantsLes femmes ne sembles pas avoir une culture religieuse importante, elles ne connaissent que les pères jésuites.Elles sont prises d'une frénésie quand il est question du baptême, elles sont vues comme en crise.
Ce qu'elles voient du baptêmeest l'aspect festif et l'intérêt (pour le prestige : faire acte de briller dans la conté) et non pas l'aspect religieux.De cette manière, la religion et ceux qui la prônent ne sont pas vus d'une manière glorieuse, celui qui apparaît comme le plusraisonnable est celui qui n'a pas de religion : le Huron
3: La toléranceChacun des personnages semblent avoir une thèse :.
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