Libeskind, Daniel - architecture.
Publié le 14/05/2013
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Libeskind, Daniel - architecture. 1 PRÉSENTATION Libeskind, Daniel (né en 1946), architecte américain d'origine polonaise, également théoricien de l'architecture. 2 UN THÉORICIEN DE L'ARCHITECTURE Né à ? ód? (en Pologne), Daniel Libeskind est le fils de juifs rescapés de la Shoah. En 1957, il s'installe avec sa famille en Israël, où il étudie le piano classique. Lorsque, deux ans plus tard, ses parents migrent aux États-Unis, Daniel Libeskind abandonne la musique pour l'architecture. Il acquiert la nationalité américaine en 1965. En 1970, il sort diplômé de la Cooper Union School de New York puis, en 1972, de l'université d'Essex en Angleterre (Royaume-Uni) où il a étudié l'histoire et les théories de l'architecture. Daniel Libeskind s'intéresse particulièrement à la théorisation de l'architecture et ses réflexions lui offrent rapidement une certaine notoriété dans les milieux entendus. Ses recherches lui permettent également d'enseigner à l'international (RoyaumeUni, Italie, Allemagne, États-Unis). Selon lui, l'architecture est un art communicatif. Il pense que les bâtiments, au delà de leur fonctionnalisme, doivent communiquer quelque chose de leur époque, de leur localisation et de leur histoire. 3 UN ARCHITECTE DE LA MÉMOIRE ET DU SYMBOLE 3.1 Le Musée juif de Berlin En 1989, Daniel Libeskind remporte son premier concours international pour la construction du Musée juif de Berlin (1989-1999, Allemagne). Pour cet édifice consacré à l'histoire de la communauté juive en Allemagne, il propose une architecture symbolique, reflet du destin du peuple juif durant la période nazie. D'extérieur, le musée prend la forme d'une étoile de David déchiquetée, avec des meurtrières brisées pour ouvertures. À l'intérieur, il s'organise autour de trois axes principaux : « les Marches de la Continuité «, qui amènent aux expositions sur l'histoire des juifs allemands ; « le Jardin de l'Exil et de l'Émigration «, constitué de colonnes de bétons enchevêtrées représentant les juifs qui ont émigrés ; enfin, « la Tour de l'Holocauste «, un espace étroit, sombre, oppressant, non chauffé, vide et fermé sur lui-même. Espaces brisés, impasses, sols inclinés et vides au centre du musée (symbole de l'absence des victimes de la Shoah) ont pour objectif de désorienter le visiteur. 3.2 Un architecte en vogue Après la construction du Musée juif de Berlin, Daniel Libeskind est très sollicité et son cabinet remporte de nombreux contrats internationaux, notamment la Maison de Felix Nussbaum à Osnabrück (1995-1998, Allemagne), l'Imperial War Museum North à Manchester (1997-2001, Angleterre, Royaume-Uni), l'extension du Denver Art Museum (2000-2006, Colorado, États-Unis) ou celle du musée royal de l'Ontario (2002-2007, Toronto, Canada). Devenu l'architecte de la mémoire juive, Daniel Libeskind travaille aussi sur de nouveaux projets de musées juifs, comme en témoignent le Musée juif de Copenhague (1996-2003, Danemark) et le Musée juif de San Francisco (projet de 1998, Californie, États-Unis). 3.3 Le nouveau World Trade Center de New York En 2003, Daniel Libeskind est lauréat du concours pour le plan urbain de la reconstruction du World Trade Center de New York -- complexe urbanistique réalisé par Minoru Yamasaki et Emery Roth dans les années 1970 --, dont les tours jumelles ont été détruites lors des attentats du 11 septembre 2001. Travaillant de concert avec le bureau d'architecture Skidmore, Owings and Merrill, il propose de conjuguer mémoire et avenir sur le site de « Ground Zero «. Son projet est d'ériger une gigantesque tour de 71 étages (Freedom Tower, « Tour de la Liberté «) auprès des anciennes fondations des deux tours jumelles, qu'il propose de laisser apparentes (Memory Foundations, « Fondations de la Mémoire «). Ceinte de plusieurs immeubles de verre et d'acier à pans coupés, la Freedom Tower figure la liberté des Américains, grâce au choix symbolique de sa hauteur : la tour culmine en effet à 541 m, c'est-à-dire à 1 776 pieds (1776 étant l'année de l'Indépendance des États-Unis). Autre dimension symbolique de l'édifice : Daniel Libeskind a calculé pour son projet un ensoleillement sans ombre de deux vastes jardins publics, tous les 11 septembre, entre 8 h 46 (heure à laquelle le premier avion a percuté la première tour) et 10 h 28 (heure à laquelle s'est effondrée la seconde). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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