L'homme : un fabricant d'outils, Bergson.
Publié le 01/11/2013
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Puisque l’homme savant se caractérise par sa pensée et ses connaissances ainsi que son habilité, chaque être humain possède sa propre intelligence et cherche ainsi à la développer. On parlera alors d’intelligence humaine. Aussi, ce texte de Bergson a-t-il quelque chose de très paradoxal lorsqu’il affirme que la technique permet à l’intelligence humaine de se développer dans toute son ampleur. En effet, dans un premier temps, il nous rappelle sa vision quant au rapport avec l’intelligence humaine et son cheminement mais aussi à l’intégration du progrès dans notre vie sociale et son origine. Dans un second temps, Bergson établit avec authenticité que les effets profonds d’une invention ne se font ressentir que lorsque ce terme ne prend plus effet et nous le prouve par l’exemple. Enfin, le philosophe français exprime « l’Homo Faber « comme étant un homme de fabrication et non de sagesse comme l’homo sapiens. Cependant, la technique peut ne pas être le seul moyen permettant à l’intelligence humaine d’évoluer, on peut s’attarder sur le véritable sens de l’intelligence qui peut s’apparenter à la conscience. Nous sommes donc amenés à nous demander si la technique contribue au développement de l’intelligence et si l’intelligence ne se limite qu’à la capacité à inventer nombre de choses artificiels ? Qu’est-ce qu’il la définit ? Tout d’abord, Bergson nous fait remarquer que l’invention mécanique a d’abord été « la démarche essentielle « de l’intelligence humaine. C’est-à dire ce qui lui est propre et ce qui a définit l’intelligence. En effet, l’homme par définition est doué d’intelligence. Il peut donc penser, connaître, comprendre avec ingéniosité. Il est donc capable de créer de nombreuses choses permettant d’améliorer son quotidien et de chercher la perfection en inventant des outils, puis des machines qui permettent de fabriquer des outils. L'intelligence est donc ajustée aux enchaînements mécaniques, ce qui signifie qu'elle les comprend très bien. De plus, l’auteur cite « intelligence humaine « pour nous rappeler que la construction et utilisation d’outils est propre à la lignée de l’homme, les animaux ne fabriquent pas d’outils. Ainsi l’invention mais aussi l’utilisation sont dépendantes de l’homme et son intelligence. Et cette intelligence s’est développée peu à peu depuis la naissance de l’homme qui a accroît son savoir et donc développé son intelligence au fur et à mesure des années. Mais alors que « l’invention mécanique « serait la « démarche essentielle « de l’intelligence humaine, celle-ci ne se réduirait donc qu’au mécanisme de savoir d’inventer des outils et produire. Ceci remettant en question la définition de l’intelligence qui vise à s’instruire. Nous pourrions donc parler d’intelligence technique ou encore pratique. De plus, comme le dit Bergson, « notre vie sociale gravite autour de la fabrication et de l’utilisation d’instruments artificiels «. En effet, après l’invention d’un outil, la société qui est un groupe d'hommes qui travaillent et qui échangent, doivent s'adapter à l'invention d'un outil. Ainsi cet outil devient le centre de la société, il prend part à notre vie et en devient un générateur, il est omniprésent. On le voit bien aujourd’hui, car c’est le cas de l’ordinateur et le téléphone ou encore la voiture, entre autre, et nous nous demanderons toujours comment a-t-on pu vivre sans ces outils qui ne font que nous faciliter la vie de tous les jours. Nous ne pouvons plus nous passer de ces machines qui nous permettent de vivre librement. L’homme est dépendant à l’artificiel est ne cesse de parfaire, d’améliorer et de développer tous ces outils (Apple avec l’Iphone..). C’est ainsi que notre société évolue : en fonction de nouvelles inventions. Pour résumer, l’auteur nomme la notion de « route du progrès «, c’est-à-dire le progrès quantitatif qui est orienté par les inventions: les inventions tracent la route. Le « progrès en ont aussi tracé la direction « revient à dire que c’est l’invention technique qui trace la direction. En effet, une invention qu’elle quelle soit va en engendrer une autre et ainsi de suite. En conséquence, l’intelligence en vue de produire serait la base de notre société. Le progrès serait donc le but de l’homme, mais quelles en sont les conséquences et les impacts d’une telle volonté de la part de l’homme à vouloir toujours plus innover ? Dans un deuxième temps, Bergson tend à nous préciser que lorsqu’une invention est crée, elle portera un véritable impact sur le monde et sa société mais cela à un moment donné et après sa réalisation. Le philosophe parle de « modifications de l’humanité « ou encore les changements, l’adaptation dans le temps, dû aux inventions mécanique chez l’homme. En effet, « nous avons de la peine à nous en apercevoir « dit l’auteur, parce que au début l’invention peut paraître révolutionnaire aux yeux des humain, mais il faut prendre du recul, de la distance pour s’apercevoir des effets, effets positifs ou négatifs, quelle qu’ils soient, engendrés par celle-ci, à savoir il faut du temps, de la durée. Effectivement, l’homme étant naïf et aveuglé dû à sa fascination pour cette nouveauté ne pourra pas en discerner les conséquences. Et c’est le cas de la radioactivité ou encore du réchauffement climatique. Par exemple, on invente l'automobile, on est éperdu d'admiration, les effets profonds apparaîtront avec la pollution et obligeront la société à se modifier en fonction de ses effets profonds. Autrement dit, « nos habitudes individuelles et même sociale «, elles arrivent à subsister longtemps après la création de l’invention. Il faut un temps certain pour qu’une population s’adapte et qu’elle ne découvre pas immédiatement les plusieurs fonctions ou encore richesses que peuvent posséder une invention (téléphone ne sert plus uniquement à téléphoner..). C’est ainsi que « les effets profonds « ne se font ressentir que bien après l’innovation, lorsque l’on a « déjà perdu de vue la nouveauté «, lorsque celle-ci se fait trop ancienne. Quant aux effets profonds, Bergson nous montre que l’homme en fabriquant des inventions, se fabrique lui-même, c’est-à-dire que les inventions ont des effets sur ce que sont l'homme et la société. Ainsi nous pouvons dire que la population qui arrive à trouver la liberté et l’épanouissement dans la route du progrès ne peut prédire les impacts et les problèmes qui arriveront dans les années suivantes. Pour illustrer son raisonnement, Bergson prend l’exemple unique de « la machine à vapeur « inventé par James Watt qui a complètement, et à la fois révolutionné et bouleversé non seulement l’industrie mais aussi la société au XIX siècle. Ce qui ne se fera ressentir que bien plus tard. L’auteur parle d’une « secousse profonde « avec les usines, l’automatisation, le travail à la chaîne et donc le temps gagné… Tous ces changements caractérisent la nouvelle ère industrielle et ont permis de créer de nouvelles inventions. On en revient au fait de créer des inventions qui permettent d’en créer d’autres. Par ailleurs, « les relations entre les hommes « ont aussi été touchées. En effet, par le fait que dû au travail à la chaîne, l’homme se transforme en une véritable machine. Qui plus est, il y a les tensions et la pression entre patron et ouvrier. L’homme se fatigue donc mais son intelligence n’évolue pas et donc ne progresse pas dans sa connaissance. L’une de ses conséquences de cette innovation : l’espérance de vie des ouvriers se voit grandement diminuée. Mais il est clair que la machine à vapeur caractérise et a marqué l’évolution au XX siècle. De là, « des idées nouvelles se lèvent « et « des sentiments nouveaux sont en voies d’éclore «. En effet la société s’est retrouvé modifié et donc ne fonctionne plus de la même façon et d’autres modifications s’en suivront. Bergson utilise aussi des sauts temporelles pour appuyer son raisonnement tel que « dans des milliers d’années « ou encore « le recul du passé «. De plus il nous précise que ce ne sont en aucun cas les évènements tels que « les guerres «, « les révolutions « qui marqueront les mémoires dans le futur, mais ce sont les innovations qui ont su bouleverser notre mode de vie « les inventions en tout genre qui lui font cortège «. On ne se préoccupera donc pas des relations envers les hommes, le pouvoir, et les erreurs humaines. En outre, la machine à vapeur va définir un âge dû au changement opéré par l’innovation, on peut parler « du bronze ou de la pierre taillée « comme dit Bergson. C’est alors que nous nous apercevons que l’homme porte plus d’importance aux révolutions des inventions techniques qu’aux relations entre les hommes, avec la culture et la politique. Enfin, dans un troisième temps, « l’orgueil « caractérise notre faculté de connaître, notre raison et de savoir se maîtriser, l’homme est sapiens et il le sait. Il possède une opinion trop avantageuse de lui-même par rapport à la nature, des animaux..etc. L’homme cherche absolument à faire ressortir de lui une image d’un homme savant, doté d’une intelligence et de la sagesse qui n’aurait pas pour but de produire. Mais si « nous nous en tenions strictement à ce que l’histoire et la préhistoire «, c’est-à-dire en rester aux faits, la réalité que nous présentent l'histoire et la préhistoire, nous ne définirions pas l’homme d’homo sapiens mais d’Homo Faber qui signifie que l'homme est fabricateur: ce qui caractérise l'homme ce n'est pas tellement sa sagesse mais plutôt qu'il fabrique des outils et des choses. L'intelligence est donc la faculté de fabriquer et d'utiliser des outils. Pour conclure son raisonnement, Bergson définit l’intelligence en employant le terme « En définitive « qui laisse entendre que c’est une définition qui pour lui est établie et confirmée. Il parle aussi de « la démarche originelle «. De par là, le philosophe veut dire que c’est une démarche qui est apparu dès le début, elle était déjà présente. L’intelligence est donc « la faculté de fabriquer des objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils, et d’en varier indéfiniment la fabrication «. Oui parce qu’il se trouve que l’homme ne sait pas se contenter de ce qu’il a et va toujours chercher à atteindre le plus le progrès (à des fins commercial de plus en plus de nos jours c’est le cas du téléphone avec le Smartphone dû à une grande concurrence), et donc aussi le développement de notre savoir qui se retrouve être de plus en plus vaste au fil du temps. Ainsi, l’intelligence aurait pour simple tâche la fabrication d’outils à partir de matière inorganique. Pour finir, la technique fait partie de la nature humaine et c’est donc de là que nous pouvons dire que l’homme, se développe au travers de ses réalisations techniques. Mais nous devons quand même nous demander si, pour autant, notre intelligence humaine se développe réellement et uniquement de part la fabrication d’objets artificiels ? L’intelligence ne se limite-t-elle qu’à la capacité à inventer nombre de choses artificiels ? D’après l’opinion de tous en général, l’intelligence se définit par la faculté de connaître, de comprendre, de penser. L’intelligence met donc en avant nos cinq sens et donc chaque homme arrive à avoir une perception du monde qui l’entoure, de son propre monde. Chaque homme possède sa propre pensée, quelle soit dans l’ignorance ou non. On se rapproche donc de la conscience qui a comme faculté principale la pensée. Notre pensée n’est sans cesse en train d’évoluer car nous apprenons à ne pas refaire les mêmes erreurs du passé, nous évoluons grâce au passé. Ce qui contribue au développement de notre intelligence. Mais ce n’est pas le seul facteur. En effet, il y a aussi le jugement, le raisonnement, l’adaptation, la langue, les différentes cultures. Or, le progrès ainsi que la technique ne sont pas les seuls à sortir quelque être humain de son ignorance. En effet, le progrès permet le progrès du savoir de l’homme mais en général. Mais il est certain que chacun doit développer sa propre intelligence et décupler ses propres capacités. Et pour cela, ce n’est en aucun cas la technique qui permettra à chacun de se représenter la réalité, telle qu’elle est, telle qui l’entoure. L’homme doit faire preuve de curiosité. Certes, les voies de développement de l’intelligence sont multiples et elle ne se développe donc pas dans la technique. Il faut rappeler que l’homme est avant tout un savant qui se doit d’emmagasiner de nombreuses connaissances. Et c’est à partir du fruit de ses connaissances que l’homme sera capable d’inventer. Et non le contraire car si l’homme ne s’instruit pas il ne lui ait pas possible de produire. La fabrication d’objet n’est en conséquence pas la démarche originelle de l’intelligence. En définitive, après l’étude de ce texte, nous avons exprimés le raisonnement de Bergson qui est que la technique permet à l’intelligence humaine de se développer. Son origine est le fait de nombre de choses artificiels. Bergson constate aussi que l’homme n’éprouve jamais la satisfaction de ses diverses inventions et il essaye toujours d’innover, d’améliorer, ce qui trace la longue route du progrès. L’homme n’est donc pas avant tout un Homo Sapiens, un sage, mais un Homo Faber. Cependant, au travers de l’Homo Faber, on distingue avant tout l’Homo Sapiens. C’est-à-dire un homme doté d’intelligence, qui possède comme principale faculté la pensée mais aussi la connaissance. De plus, chaque être humain cherche à développer sa propre intelligence dans le but de pensée par soi-même, de s’intégrer à la société et avoir un regard sur la société qui l’entoure.
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de l'homme et son intelligence.
Et cette intelligence s'est développée peu à peu depuis la naissance de l'homme
qui a accroît son savoir et donc développé son intelligence au fur et à mesure des années.
Mais alors que
« l'invention mécanique » serait la « démarche essentielle » de l'intelligence humaine, celle-ci ne se réduirait
donc qu'au mécanisme de savoir d'inventer des outils et produire.
Ceci remettant en question la définition de
l'intelligence qui vise à s'instruire.
Nous pourrions donc parler d'intelligence technique ou encore pratique.
De plus, comme le dit Bergson, « notre vie sociale gravite autour de la fabrication et de l'utilisation
d'instruments artificiels ».
En effet, après l'invention d'un outil, la société qui est un groupe d'hommes qui
travaillent et qui échangent, doivent s'adapter à l'invention d'un outil.
Ainsi cet outil devient le centre de la
société, il prend part à notre vie et en devient un générateur, il est omniprésent.
On le voit bien aujourd'hui, car
c'est le cas de l'ordinateur et le téléphone ou encore la voiture, entre autre, et nous nous demanderons toujours
comment a-t-on pu vivre sans ces outils qui ne font que nous faciliter la vie de tous les jours.
Nous ne pouvons
plus nous passer de ces machines qui nous permettent de vivre librement.
L'homme est dépendant à l'artificiel
est ne cesse de parfaire, d'améliorer et de développer tous ces outils (Apple avec l'Iphone..).
C'est ainsi que
notre société évolue : en fonction de nouvelles inventions.
Pour résumer, l'auteur nomme la notion de « route
du progrès », c'est-à-dire le progrès quantitatif qui est orienté par les inventions: les inventions tracent la route.
Le « progrès en ont aussi tracé la direction » revient à dire que c'est l'invention technique qui trace la direction.
En effet, une invention qu'elle quelle soit va en engendrer une autre et ainsi de suite.
En conséquence,
l'intelligence en vue de produire serait la base de notre société.
Le progrès serait donc le but de l'homme, mais
quelles en sont les conséquences et les impacts d'une telle volonté de la part de l'homme à vouloir toujours
plus innover ?
Dans un deuxième temps, Bergson tend à nous préciser que lorsqu'une invention est crée, elle
portera un véritable impact sur le monde et sa société mais cela à un moment donné et après sa réalisation.
Le
philosophe parle de « modifications de l'humanité » ou encore les changements, l'adaptation dans le temps, dû
aux inventions mécanique chez l'homme.
En effet, « nous avons de la peine à nous en apercevoir » dit l'auteur,
parce que au début l'invention peut paraître révolutionnaire aux yeux des humain, mais il faut prendre du recul,
de la distance pour s'apercevoir des effets, effets positifs ou négatifs, quelle qu'ils soient, engendrés par.
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