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L'Homme à la Cervelle d'or , Alphonse Daudet

Publié le 25/01/2012

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daudet

La condition des artistes a pendant longtemps été un paradoxe : adulés, hissés sur un piédestal après leur mort, ils sont souvent, de leur vivant, rejetés, misérables, incompris et parfois même malheureux parmi des hommes qui ne sont pas à leur dimension. C'est le thème de l'un des nombreux contes d'Alphonse Daudet, réunis sous le titre, Les Lettres de mon Moulin. Et en effet, sous l'apparence de la merveilleuse légende de cet homme à la cervelle d'or qui finit par épuiser son trésor et à en mourir. Alphonse Daudet met en place toutes les techniques qui sont à sa disposition pour captiver le lecteur et lui transmettre ainsi cette vérité sur la condition des artistes dans notre société.

 

 

Alphonse Daudet préfère nous parler de la condition des écrivains par

l'intermédiaire d'un récit plaisant et touchant En effet, nous avons sous les yeux tous les éléments structurels d'un récit : tout d'abord le schéma narratif avec sa Situation Initiale qui présente le héros enfant, l'Elément Perturbateur lors duquel on découvre que l'enfant a une cervelle d'or et toutes les Péripéties qui s'ensuivent : la vie loin des parents, le gaspillage d'or, la retraite, l'agression par un ami, le mariage avec la petite femme et enfin la mort de la petite femme ; ensuite nous trouvons l'alternance des temps traditionnels du récit, imparfait et passé simple, ainsi que l'alternance entre le récit et les paroles rapportées des personnages qui sont à coup sûr «l'Homme à la cervelle d'or «, « la Petite femme «, « ses Parents «, son « ami « . Un récit prend donc bien naissance sous nos yeux. D'autre part ce récit est plaisant et touchant, tout y est mis en œuvre pour nous tenir en haleine et atteindre la cible : notre cœur et notre esprit.

 

C'est donc sous les traits d'un conte merveilleux, bref, enlevé, et qui ne laisse pas de répit au lecteur que l'auteur camoufle à peine l'enseignement qu'il veut nous donner, la mise en garde et la dénonciation de la misère que connaissent très souvent les artistes que par ailleurs nous admirons et dont nous ne soupçonnons pas la souffrance, tant physique que morale. Et c'est tout l'intérêt de ces contes, ou apologues, que de renfermer d'infinis degrés de lecture et de pouvoir offrir ainsi aux lecteurs de tous âges du plaisir et de la réflexion, du petit enfant jusqu'à l'adulte.

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