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L'histoire du 7eme art

Publié le 27/02/2008

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histoire

I]   L’histoire du 7eme art, des frères Lumières a nos jours.

 

Intro :Un soir 28 decembre 1895 les frères Lumière décident d’organiser au Salon indien du Grand Café à Paris, une projection publique payante d’un programme comprenant notamment L'Arroseur arrosé, Le Repas de bébé et La Sortie de l'usine Lumière à Lyon ou encore Partie de carte et L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat.

 Le premier jour, ce seront seulement trente-trois spectateurs (dont deux journalistes) qui viendront apprécier les divers courts métrages. Au début de cette première représentation, les spéctateurs virent une photographie sur un grand drap blanc. Mais la photographie s'est animée et les personnes dans la salle ont commencés à paniquer pour la plupart. le cinématographe a un tel succès par la suite que Thomas Edison rachète l’invention d’Armat et Jenkins, le phantoscope, qu’il renomme vitascope. Néanmoins, il n’eut pas le succès escompté : le cinématographe le dépassa de loin sur le marché de la projection cinématographique.

 

A)     Le choc du cinématographe.

 

 

En France, c’est donc la date du 28 décembre 1895 qui est considérée comme la naissance du cinéma, bien que les frères Lumière n’en aient jamais revendiqué la paternité. Aux États-Unis, c’est à Dison que revient la naissance du cinéma, en mettant en valeur le fait qu’il n’avait pas déposé de brevet international pour son kinétoscope, et que, ainsi, les frères Lumière s’en servirent pour leur système. Cependant, en 1895, c’est le cinématographe qui est célèbre de par le monde : il était novateur pour son époque, et un seul appareil remplissait les fonctions de caméra, tireuse et de projecteur. Pour varier les projections, Auguste et Louis Lumière envoyèrent des opérateurs autour du monde pour qu’ils filment les autres pays : on parlera plus tard des premiers films documentaires, mais aussi de la naissance d’un cinéma amateur.

 À la suite d’un tel succès, des salles de cinéma ouvrent partout en Europe : le 25 janvier 1896, le premier ouvre à Lyon, puis à Londres, à Bordeaux, à Bruxelles ou encore à Berlin le 30 avril 1896. Le rayonnement devient rapidement mondial.

Le cinéma devient vite un art populaire et Charles Pathé décide d’envoyer des cameramen tout comme Auguste et Louis Lumière pour filmer des scènes sous forme de documentaires, renforçant l’aspect ethnographique du cinéma des premiers temps. De son côté Georges Méliès devient précurseur dans le domaine des effets spéciaux en réalisant, par exemple, Le Voyage dans la Lune en 1902. Il utilise alors différentes techniques propres aux illusionnistes et invente des nombreux trucages cinématographiques. [.. On a souvent opposé le cinéma des frères Lumière à celui de Méliès. Les frères Lumière seront basés sur le documentaire, alors que Méliès lui donne naissance à la fiction. C’est en 1906, en Australie, que le premier long métrage est réalisé : The Story of the Kelly Gang de Charles Tait.

B)      Le cinéma sonore.

 

Plusieurs essais de cinéma sonore ont été réalisés dès 1889 par Thomas Edison, mais aucun ne futconcluant : l’image et le son n’étaient pas synchronisés. D’autre part, Émile Reynaud utilisait déjà un système de bruitages synchronisés lors de ses projections de « pantomimes lumineuses » en 1894[]

. Les recherches se sont cependant poursuivies, notamment par les Établissements Gaumont, dès l’Exposition universelle de 1900. D’autre part, de nombreuses solutions étaient envisagées pour pallier l’absence de son : la projection des films était très souvent accompagnée d’une musique jouée dans la salle, de bruiteurs placés derrière l’écran, ou encore de comédiens jouant des dialogues ou commentant les scènes.

Plus qu’une naissance du cinéma sonore, on peut parler alors d’une période de perfectionnement qui conduit progressivement à la généralisation du cinéma sonore. Il faut attendre avril 1923, à New York, pour qu’une projection commerciale soit faites avec l’utilisation d’un système de son sur pellicule. On parle alors de « films parlants. C’est à partir de 1932 que le cinéma sonore devient une technique à part entière dans le monde du cinéma, les techniques permettant alors d’enregistrer le son et l’image séparément, et de les synchroniser par la suite. Le film Don Juan, réalisé en 1926 par Alan Crosland, avec John Barrymore, est généralement considéré comme le premier vrai long métrage sonore, et Le Chanteur de jazz, réalisé en 1927 également par Crosland, comme le premier film parlant, en tout cas le premier succès public du cinéma sonore. Certains réalisateurs refusèrent, au moins pendant un temps, de faire du cinéma sonore, étirant ainsi la période de cohabitation entre les deux formes cinématographiques. Néanmoins, une fois accepté, le cinéma sonore provoqua une disparition relativement brutale du muet. Durant cette période de balbutiement, de nombreux films étaient à la fois muets et sonores []. Cependant, le cinéma parlant posa un problème de taille : la diversité des langues. Aux États-Unis, on craignait d’ailleurs que le cinéma parlant ne limite l’exportation des films dans les pays non-anglophones. Plusieurs solutions sont imaginées, comme tourner le même film, avec les mêmes décors, mais avec des acteurs différant selon la langue. On remarque quelques exceptions à cette solution, notamment Laurel et Hardy, qui tournent eux-mêmes les versions françaises et allemandes par exemple. Ces solutions provoquent en outre un envol du nombre de coproductions internationales.

Ainsi, le cinéma sonore mit du temps à prendre son essor, et ce n’est qu’avec le développement des techniques de montage et d’enregistrement qu’il réussit à se faire une place aux côtés du cinéma muet. Ce dernier finit même par disparaître.

C)      La couleure, un boulverement au cinéma.

 

L’arrivée de la couleur au cinéma a eu un impact différent de l’arrivée du son. En effet, le son a provoqué la disparition relativement brutale du muet, tandis que la couleur a eu une influence plus mitigée car le noir et blanc continuait à persister, aux côtés de la couleur. Le premier long métrage tourné en couleur date de 1935 : Becky Sharp de Rouben Mamoulian. Il faut attendre la fin des années 1960 pour que la couleur s’impose finalement, bien que certains films soient encore tournés en noir et blanc, par choix esthétique. Tout comme pour le son, diverses solutions avaient été envisagées pour resoudrel’absence de couleurs, même avant les années 1900. Après l’apparition des procédés cinématographiques, Georges Méliès fit colorier à la main son film Le Manoir du diable (1897). De même, en 1906, Pathé fait monter une usine de coloriage pour ses films. Les procédés de coloriage sont très courants à l’époque. Henri Fourel, responsable du coloriage dans les usines Pathé, décide de mécaniser le procédé et dépose un brevet le 22 octobre 1906 : avec un système de cames, la machine reproduisait les gestes des coloristes. Le système est amélioré, et un brevet définitif est déposé le 19 août 1908, il caractérisait la machine par l’enchaînement continu du pochoir et de la copie à colorier ainsi que le coloriage de la copie par l’intermédiaire d’une bande sans fin en velours rasé. Un autre procédé est commercialisé en 1911 : le Kinémacolor, mis au point en Angleterre par Charles Urban. Le principe était l’utilisation d’une caméra dont l’obturateur avait été remplacé par un filtre rouge-orangé et un filtre bleu-vert. Le projecteur possédant le même obturateur, cela permettait donc de reproduire les couleurs[. De nombreuses inventions s’ensuivent, comme le chronochrome, le Technicolor ou l’Eastmancolor. Cependant, la couleure avait de nombreuses limites techiniques. Il fallut attendre le perfectionnement des procédés, ainsi que l’abaissement des coûts de production, pour que la grande majorité des cinéastes utilisent ce nouveau format.

 

 

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